A. Abdoun, J.C. Leonard, P.Y. Plais
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tionnelle, la fixation isotopique, le CT scan plus ou
moins l’I.R.M. seront utiles.
A noter qu’en scintigraphie, la préfracture isthmique
unilatérale entraîne une augmentation de fixation
unilatérale difficile à différencier d’un ostéome
ostéoïde, comme sur la radiographie standard.
e - spondylodiscites : surtout chez le petit enfant qui
progressivement va refuser la marche, puis la posi-
tion assise, dans un tableau inflammatoire parfois
larvé.
f - rachialgies dans le cadre d’une leucose, on retro-
uve un aspect ostéoporotique vertébral avec tasse-
ment plus ou moins étagé chez un enfant dont le péri-
mètre de marche diminue. Ne pas oublier le médullo-
gramme initial, tout en ayant la hantise d’une leuco-
se décapitée par une corticothérapie même minime.
g - vertebra plana dans le cadre d’une histiocytose
osseuse (granulome éosinophile), dorsalgies ou lom-
balgies avec respect du disque. Une ponction-biopsie
est nécessaire pour éliminer d’autres pathologies.
Chez l’adulte.
h - dans le tableau de lombalgie chronique, on doit
éliminer le dérangement intervertébral mineur (DIM)
que l’on peut cependant retrouver associé à une spon-
dylolyse (21)
La percussion des épineuses, le syndrome teno-cellu-
lo-myalgique, et le “point de crête” iliaque peuvent
orienter.
i - beaucoup moins trompeuses, les myalgies para-
vertébrales dorso-lombaires souvent rencontrées
chez le golfeur débutant, due à une “crispation” exa-
gérée.
j - en fait, chez l’adulte, la problématique est souvent
d’apprécier la responsabilité du spondylolisthésis
dans le tableau de lombalgie chronique mécanique.
- Un olisthésis instable, confirmé sur les clichés
dynamiques en charge debout, ou en flexion exten-
sion assise est souvent bien corrélé à une symptoma-
tologie d’instabilité. Douleurs vives en coup de poi-
gnard aux changements de positions, impulsives,
transfixiantes. La douleur peut être rattachée aux
contraintes de cisaillement discal, aux étirements
capsulaires, ligamentaires et musculaires, aux
contraintes sur la lyse isthmique elle-même.
- Ailleurs, l’olisthésis est manifestement stabilisé
avec une discopathie sévère et des ponts ostéophy-
tiques, et la cause des douleurs peut être liée au
disque sus-jacent, sur-sollicité, aux articulaires pos-
térieures L4-L5.
- La fréquence des lyses ou des olisthésis asympto-
- parfois radiculaires, de trajet mieux précisé, tron-
quées ou complètes, le plus souvent L5, le plus sou-
vent sans déficit neurologique objectif, augmentées à
la marche et station debout, diminuées en position
assise (19).
- plus rarement, un syndrome claudicant sous forme
d’une limitation du périmètre de marche soit par
déclenchement d’une radiculalgie (par irritation radi-
culaire liée à la fermeture du trou de conjugaison, la
présence de nodule de Gill, l’instabilité du spondylo-
listhésis) soit par fatigabilité des membres inférieurs
évoquant une sténose canalaire dans les olisthésis
sévères.
L’examen clinique peut retrouver chez le sujet mince
les mêmes anomalies morphologiques que dans les
tableaux précédents. L’obésité, la proéminence abdo-
minale et l’insuffisance musculaire sont des paramè-
tres à prendre en compte.
L’équilibre antéro-postérieur, le positionnement du
bassin, la liberté des coxo-fémorales, l’existence de
brièvetés musculaires sous pelviennes, ischio-jam-
biers, adducteurs, rotateurs de hanche, fléchisseurs
de genoux, sont notés.
DIAGNOSTIC DIFFERENTIEL
Chez l’enfant, 2 diagnostics fréquents doivent être
éliminés, tout en connaissant les associations morbi-
des possibles :
a - les douleurs de l’épiphysite vertébrale de crois-
sance dans leur localisation lombaire ; cette dystro-
phie de croissance touche surtout les adolescents
avec un tableau de cyphose raide et douloureuse,
mais il faut savoir que spondylolyse et ostéochondro-
se vertébrale de croissance peuvent être associées
(26).
b - l’arrachement du listel marginal postérieur : un
tableau de lombo-radiculalgie vraie survient brutale-
ment après un effort intense, mais il faut savoir que
la spondylolyse peut être associée également (20) : le
diagnostic se fait par l’I. R. M.
D’autres diagnostics doivent être éliminés mais ils
sont moins fréquents.
c - la hernie discale vraie : elle est exceptionnelle
chez l’enfant et augmente en fréquence avec l’âge
(27), mais elle peut être associée à une lyse (29) (31).
d - l’ostéome ostéoïde (9) (13) (33) est un diagnostic
à ne pas oublier. Le caractère de la douleur, le réveil
nocturne, la sédation sous aspirine, la scoliose réac-