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GLOSSAIRE :
Défécation (radiculalgies réveillées par -) : voir aussi « Valsalva »
Hernie discale : représente le vieillissement physiologique du disque, à forte composante
génétique, trouvaille radiologique, le plus souvent asymptomatique. Seul l’examen clinique
neurologique permet d’affirmer le diagnostic de radiculopathie sur compression discale.
L’imagerie, en l’absence de concordance clinique, n’est jamais décisive.
Hill, score de - : cf annexe 2
Lombalgies, classification chronologiques des - :
aiguës : jusqu’à 4 semaines
subaiguës : jusqu’à 12 semaines
chroniques : au-delà de 12 semaines
Maigne, syndrome de -- : dysfonction vertébrale de D12-L1, pas de données épidémiologiques
mais très courante dans une consultation du rachis. (cf. http://www.maitrise-
orthop.com/viewPage.do?id=41
Meyerding, classification de -- : dans le spondylolisthésis, 4 degrés de déplacements sur une
radiographie lombaire standard de profil, en fonction de l'importance du glissement vers l'avant
de la vertèbre susjacente relativement au plateau sous-jacent : 25 %, 50 %, 75 % et 100 %, cette
dernière correspondant à la ptose vertébrale. Il est important de noter qu’il n’y a pas de lien
systématique certain entre lombalgies et spondylolisthésis : il existe quelques arguments en faveur
d’un lien chez les patients de moins de 25 ans présentant un spondylolisthésis sur lyse
isthmique, à peu près tout autant d’arguments pour admettre qu’au-delà de 40 ans, d’autres
facteurs interviennent, en particulier la dégénérescence discale habituelle à cet âge 12. Dans le
spondylolisthésis dégénératif, souvent associé à un canal lombaire étroit, on rejoint plutôt un
tableau de spondylo-discarthrose et/ou de radiculopathie et/ou retrécissement spinal 13.
MTT : Medizinische Trainingstherapie: renforcement sur machines de force.
Oswestry, score d’- : autoquestionnaire mesurant le handicap ressenti en % par le patient et
découlant de ses douleurs rachidiennes. Validé en français 8.
Physique, condition9 - : si l'on ne tient compte que de ses aspects psycho-physiques - propres à
chaque patient - les éléments importants rentrant en compte sont 11 :
1. l'endurance cardio-vasculaire et musculaire
2. la mobilité squelettique active et passive (articulaire, tendineuse et musculaire)
3. la coordination dans la gestuelle. La perte de coordination représente l'un des liens entre
le psychologique et le somatique, dans tout trouble musculo-squelettique.
C'est la récupération de ces éléments qui est au premier chef la cible de la physiothérapie de
rééducation active. 2 autres éléments compléteront les 3 premiers, à savoir la force et la vitesse du
mouvement.
Schématiquement, le concept actuel dans la genèse des troubles musculo-squelettiques repose sur
l’observation de troubles posturaux et de perte de coordination dans la gestuelle active 7, troubles
d’origine génétique probable, se complétant par les influences de l’environnement, en particulier
professionnel. Ces troubles se traduisent par une hypoextensibilité des muscles posturaux (fibres
de type I), correspondant à une amyotrophie des muscles phasiques (fibres de type II).
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L’hypoextensibilité des uns entretient l’amyotrophie des autres, d’où l’importance de la correction
des hypoextensibilités par les techniques de stretching 11. Ces troubles se développent lentement
et progressivement dès l’adolescence 11. Ils se manifestent cliniquement en fonction des charges
physique ou psychologique, ces dernières au premier plan en termes de facteurs de risque de
chronicisation.
Pygialgies : douleurs fessières. Elles trouvent leur origine dans des localisations diverses
(explorées par des techniques d’injection irritante locale, sous contrôle radioscopique) :
ligament interépineux
rameaux postérieurs (innervation des facettes articulaires) des nerfs rachidiens
muscles multifidus
facettes articulaires elle-même
dans le cadre d’un syndrome de Maigne
insuffisance douloureuse du moyen fessier
contractures du muscle pyramidal
Questionnaire DN4 : permet la recherche, sur la base d’un questionnaire dirigé, administré par
l’examinateur, de la nature neuropathique de la douleur annoncée par le patient. Consulter le site
suivant : www.chu-montpellier.fr/publication/inter_pub/R699/.../echelle-DN4.pdf ou l’article de
référence14
Radiologie : malgré des dizaines d’études sur le sujet, il n’y a aucune corrélation scientifiquement
démontrée entre l’imagerie standard ou sophistiquée, justifiant l’irradiation provoquée par des Rx
standards ou un CT-Scan, ni la dépense entraînée par une IRM. Ainsi, en dehors de la mise en
évidence de signe d’alertes rouges, un examen radiologique (standard ou imagerie) n’a aucun
sens diagnostic lors d’un premier épisode de lombalgie 10.
RPC : Recommandations de Pratiques Cliniques
Rythme lombopelvien : signe clinique empirique, qui mériterait une étude scientifique, qui,
toutefois, en pratique courante, peut se révéler utile pour montrer un dysfonctionnement de la
mobilité lombaire. En effet, en flexion antérieure, le mouvement lombaire va de haut en bas,
c’est-à-dire que l’on fléchit la tête d’abord et le reste suit jusqu’au niveau de L5-S1, poursuivi et
complété par la flexion des hanches. Au redressement, le mouvement commence dans la région
fessière, pour se terminer dans la région cervicale. Dans le cas d’un lumbago, ce mouvement peut
être verrouillé selon un mode algique, avec la conservation aussi bien en flexion qu’en extension
de la lordose lombaire, signant ainsi une pathologie fonctionnelle (donc réversible) musculo
ligamentaire à ce niveau.
Sciatique : terme galvaudé conduisant à des malentendus. Il est réservé aux radiculopathies
vraies, il ne représente qu’environ 5% de toutes les douleurs rachidiennes, sur ces 5%, 1-4%
environ sont chirurgicales 5. L'immense majorité des douleurs irradiant dans la jambe, même au-
delà du genou, sont des douleurs à point de départ des structures articulaires ou périarticulaires
du rachis (le syndrome de Maigne en est l’archétype).
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Spécifiques, lombalgies non --: lombalgies banales, sans élément en faveur d'une alerte rouge
(infection, tumeurs, inflammation, etc.) par oppostion à lombalgies spécifiques : infectieuses,
inflammatoires, néoplasiques, endocriniennes, traumatiques, etc.
Spondylolisthésis : voir Meyerding
Transverse de l’abdomen : l’un des muscles profonds de la paroi abdominale. Classiquement, il
semblerait que la stabilité de la région lombaire dépende du caisson abdominal, lequel est
composé du diaphragme, de la musculature paravertébrale, en particulier le multifidus et le
longissimus, des muscles abdominaux en générale et du plancher pelvien. Dans ce groupe, le
transverse de l’abdomen semble avoir un rôle particulier, qu’il partage probablement avec d’autres
composantes (dont le fascia thoracolombaire et d’autres muscles, la controverse n’est pas
fermée.) En tout état de cause, il doit répondre à toutes sollicitations de la région lombaire par
une contracture réflexe de verrouillage du caisson. Cette contraction peut se vérifier, après un
certain entraînement il est vrai, en demandant au patient de contracter activement ses
abdominaux, les doigts de l’examinateur étant posés sur les épines iliaques antéro-supérieures,
zones d’insertion du muscle, ce qui lui permet de se repérer. Une fois cette palpation acquise,
demander au patient 2 manœuvres, la première, une élévation antérieure des bras jusqu’à
l’horizontale, suivi d’une abduction bilatérale jusqu’à l’horizontale également. Les 2 manœuvres
seront séparées par un ou 2 mouvements respiratoires, avec relaxation.. Normalement, que ce soit
en élévation antérieure ou en abduction, le transverse de l’abdomen doit répondre des 2 côtés par
une contraction réflexe. On peut affiner la manœuvre en demandant une élévation et/ou
abduction unilatérale, une alternance ou tout mouvement de charge du tronc en se souvenant de
l’effet d’entraînement de chaque manœuvre, qui doit donc être suivi d’une pause.
Classiquement, le transverse de l’abdomen doit réagir à la première sollicitation. Si ce n’est pas le
cas, on peut comprendre le déclenchement d’un lumbago suite à un faux mouvement, c’est-à-dire
sans verrouillage préalable du caisson abdominal par l’ensemble des muscles concernés. Le
transverse de l’abdomen est un témoin parmi d’autres, mais il est cliniquement facilement
accessible. L’absence de sa réponse traduit vraisemblablement un trouble de la proprioception,
comme c’est souvent le cas dans les situations de douleurs chroniques.Y Henchoz
Valsalva la défécation) : la plupart des auteurs citent le réveil d’une douleur radiculaire par le
Valsalva, que ce soit à la toux, ou à l’éternuement. Très peu parlent de la même manœuvre dans le
cadre d’une défécation forcée, qui semble toutefois, cliniquement et sans qu’il y ait de certitude
objectivée par la médecine basée sur les preuves (EBM), plus sensible et plus spécifique de la
radiculopathie, lorsqu’elle reproduit la sciatalgie signalée par le patient. Pour la mettre en
évidence, il est toutefois important de préciser au patient que c’est le fait de pousser et non pas la
position assise sur le siège des WC qui produit la douleur. Cette dernière hypothèse rentrerait
plutôt dans le cadre d’une douleur au point de départ de la musculature fessière.
4
Références :
1. http://www.hug-ge.ch/sites/interhug/files/atelier_mpr/081118_Prescription_physio.pdf
2. Prescription de physiothérapie au cabinet médical A Zaninetti-Schaerer et al. Rev
Med Suisse 28.9.2011 no310 p1852-7
3. Collaboration entre le médecin de premier recours et l'ergothérapeute I. Coin et
al. Rev Med Suisse 28.9.2011 no310 p1858-61
4. Long-Term Effects Of Supervised Physical Training In Secondary Prevention Of
Low Back Pain Maul I, Laübli Th et al Eur Spine J (2005) 14: 599611
5. Neck and back pain. The Scientific Evidence Of Causes, Diagnosis & Treatment
Nachemson A L., Jonsson E Lippincott, Williams & Wilkins, 2000
6. Effectiveness Of Exercise On Work Disability In Patients With Non-Acute Non-
Specific Low Back Pain: Systematic Review And Meta-Analysis Of Randomized
Controlled Trials Oesch p, Kool Jet al J Rehabil Med 2010; 42; 193205
7. Hygiène posturale et économie rachidienne dans la lombalgie commune une
pratique à repenser Genevay S Cedraschi Ch et al. Rev Med Suisse 2012 ; 8 : 592-7
8. Validation transculturelle de l’Oswestry Disability Index en français D. Vogler R.
Paillex M. Norberg P. de Goumoëns et al Ann Réadaptation Méd Phys 51 (2008) 379
385
9. Exercice et lombalgies communes : revue de la littérature Y Henchoz A K L So Rev
Rhum October 2008 Vol75 no9 pp 90799
10. Imaging strategies for low-back pain: systematic review and meta-analysis R
Chou, R Fu, J A Carrino, R A Deyo Lancet 2009; 373: 46372
11. Dehn- und Kräftigungsgymnastik: Stretching und dynamische Kräftigung Spring
H, Illi U et al 5. Aufl. Stuttgart: Thieme; 2000.
12. Frymoyer J W The Adulte Spine, vol 2, pp1881-2 Lippincott-Raven, 2000
13. Idem 12, pp 1900-1902
14. Bouhassira, D., et al., Development and validation of the Neuropathic Pain
Symptom Inventory. Pain, 2004. 108(3): p. 248-57.
15. Hodges, P.W. and C.A. Richardson, Inefficient muscular stabilization of the lumbar
spine associated with low back pain. A motor control evaluation of transversus
abdominis. Spine (Phila Pa 1976), 1996. 21(22): p. 2640-50.
Validation
Date : VERSION à CONFIRMER
Pierre de Goumoëns, Rhumatologie CHUV
Stéphane Genevay, Rhumatologie HUG
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