Attention, si Pn’est pas vraie, on ne peut rien en d´eduire sur Q.
Exemple : soit P” le chien court sous la pluie” et Q”le chien est mouill´e”.
On a P⇒Q, mais l’implication dans l’autre sens est fausse : P:Q.
Attention : montrer que P⇒Qne signifie pas que Pest vraie. (En effet, le chien n’est pas forc´ement en train
de courir sous la pluie !). Donc bien diff´erencier : ”P⇒Q” et ”Pest vraie donc Qest vraie”.
Pour obtenir Qvraie, il faut savoir : P⇒Qet Pvraie.
P⇔Qsignifie que P⇒Qet Q⇒P
P⇔Qpeut se lire Pest vraie si et seulement si Qest vraie. Autrement dit :
– Pour que Psoit vraie, il faut et il suffit que Qsoit vraie : Pest donc une condition n´ecessaire et suffisante
pour que Qsoit vraie.
– Pour que Qsoit vraie, il faut et il suffit que Psoit vraie.
Remarque : P⇔Qa mˆeme signification que non P⇔non Q.
Par exemple : l’´equivalence f(x)≥0⇔x≥1 donne aussi : f(x)<0⇔x < 1.
Exercice 5:
Compl´eter les pointill´es par le connecteur logique ⇔,⇒ou ⇐.
1. x2= 4 . . . . . . x = 2. 2. √xexiste . . . . . . x ≥0.
3. ex= 1 . . . . . . x = 0. 4. |x| ≤ 5. . . . . . 0≤x≤5.
2 Raisonnement et d´emonstration
a) Pour montrer qu’une proposition du type ” ∀x∈E,P(x)” est fausse, il suffit de trouver un contre-exemple :
autrement dit, on cherche un x∈Epour lequel non P(x).
b) Pour montrer qu’une proposition du type ”∀x∈E,P(x)” est vraie, il ne suffit plus de regarder des cas
particuliers. On doit prendre un xfix´e, quelconque de E, et on v´erifie que pour ce x,P(x) est vraie.
R´edaction : ” soit x∈Efix´e quelconque. Montrons que P(x) est vraie.”
c) Pour montrer qu’une proposition du type ”∃x∈E,P(x)” est vraie, on construit un xparticulier (`a
l’aide d’un raisonnement d’analyse au brouillon) et on montre que ce xconvient, c’est-`a-dire que pour ce xla
proposition P(x) est vraie : c’est le raisonnement par analyse et synth`ese, utile ´egalement pour des r´esolutions
d’´equations (Analyse : on suppose qu’il existe une solution et on travaille jusqu’`a trouver des candidats. Synth`ese :
on v´erifie si les candidats sont solutions).
Si la construction s’av`ere trop difficile, il faudra penser au raisonnement par l’absurde :
On suppose que ∀x∈E, non P(x) est vraie et on essaie d’arriver `a une contradiction.
d) Pour montrer qu’une proposition du type ”∃x∈E,P(x)” est fausse, on montre que pour tout x∈E,
nonP (x) est vraie (`a l’aide du b)) OU raisonnement par l’absurde.
e)Pour d´emontrer une implication : P⇒Q, on suppose que Pest vraie et on montre alors que Qest vraie.
Si cette d´emarche n’aboutit pas, il faudra ´eventuellement penser au raisonnement par contrapos´ee : montrer que
non Q⇒non P. (Supposer alors que non Qest vraie, et montrer que non Pest vraie).
Illustration : si il pleut, les parapluies sont ouverts ... donc si les parapluies sont ferm´es, il ne pleut pas !
Ou encore au raisonnement par l’absurde : on suppose Pvraie et Qfausse, et on arrive `a une contradiction.
f) Pour d´emontrer une ´equivalence P⇔Q: on peut montrer successivement les deux implications P⇒Q
Q⇒P, OU ˆetre tr`es rigoureux et n’enchaˆıner que des assertions ´equivalentes.
Cas particulier : pour montrer que ∀n∈N,P(n) est vraie, on pourra avoir recours au raisonnement par r´ecurrence.
Remarque importante : Une r´esolution d’´equation ou d’in´equation exige un raisonnement par
´equivalence afin d’ˆetre sˆur d’avoir des solutions et non seulement des candidats.
En revanche, dans tous les autres cas, notamment lorsqu’il faut montrer une proposition du type
∀x∈E,P(x) est vraie, les implications suffisent : ´eviter alors d’´ecrire par reflexe le symbole ⇔car les
´equivalences seront non justifi´ees, et mˆeme souvent fausses.
Pour le comprendre :
Exercice 6:
1. Montrer : ∀x≥0, ln(2 + x)≥0.
2. R´esoudre l’´equation √x+ 2 = xau brouillon et et v´erifier les solutions trouv´ees. En d´eduire une r´edaction
a) par analyse et synth`ese
b) par ´equivalence.
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