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Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. IV - juillet-décembre 2003
P
RÉVENTION DES FRACTURES OSTÉO
-
POROTIQUES CHEZ LA FEMME
:
L
ESSENTIEL
À propos du THS
En début de ménopause, l’hormonothérapie sub-
stitutive demeure le traitement préventif de réfé-
rence de l’ostéoporose, du fait de son action
démontrée sur le maintien de la densité minérale
osseuse et sur les symptômes climatériques. Son
indication impose néanmoins une évaluation pré-
cise du rapport bénéfice/risque individuel.
À propos des SERM
Les modulateurs sélectifs des récepteurs des
estrogènes (SERM) sont particulièrement indi-
qués au cours de la septième décennie (entre
60 et 70 ans) lorsqu’il existe un risque de fracture
ostéoporotique vertébrale. À noter que ces théra-
peutiques ne constituent pas une alternative au
THS au début de la ménopause, dans la mesure
où ils n’ont pas d’effet sur les bouffées de chaleur,
qu’ils peuvent même majorer, et exposent au
même risque thromboembolique que le THS.
À propos des biphosphonates
Les biphosphonates (alendronate, risédronate)
représentent le traitement de référence lorsque
le risque fracturaire est important, notamment
en localisation extravertébrale.
À propos de la supplémentation calcique
Au-delà de 80 ans, notamment chez les per-
sonnes vivant en institution, la prévention de
l’ostéoporose repose essentiellement sur une
supplémentation vitamino-calcique et sur la
lutte contre la sédentarité et les facteurs de
chute. Il est en outre licite de proposer aux
“instables” le port de protecteurs de hanche.
Pour en savoir davantage sur la stratégie théra-
peutique à adopter dans la prévention primaire
et secondaire des fractures ostéoporotiques de
la femme de 50 à 60 ans, de 60 à 80 ans, et de
plus de 80 ans, nous vous recommandons vive-
ment de consulter l’article suivant.
Thomas T. Stratégie thérapeutique dans la prévention
primaire et secondaire des fractures ostéoporotiques. La
lettre du rhumatologue 289 : 15-20.
C
ONTRACEPTION HORMONALE
ET MASSE OSSEUSE
Chez les adolescentes, l’utilisation d’une contra-
ception estroprogestative n’a vraisemblablement
que peu ou pas d’effets délétères sur le plan
osseux. Une étude suggère néanmoins que, chez
les jeunes filles à peine pubères, une contracep-
tion faiblement dosée (pilules à 20 µg) pourrait
retarder le pic d’acquisition de la masse osseuse,
ce qui doit inciter à la prudence !
Chez les femmes en période préménopausique (ou
oligoménorrhéiques), l’utilisation d’une contra-
ception estroprogestative est très certainement
bénéfique sur le plan osseux : elle permet de frei-
ner la déperdition osseuse avant l’installation de la
ménopause, même pour les produits peu dosés
(20 µg). En revanche, l’administration de certains
macroprogestatifs (acétate de médroxyprogesté-
rone) pourrait avoir un impact osseux délétère...
Graesslin O. Contraception hormonale et masse osseuse.
La lettre du gynécologue 279 : 4-6.
Rhumatologie
Optruma
QUADRI
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Correspondances en médecine - n° 3-4, vol. IV - juillet-décembre 2003
o DHEA et lupus
Une récente étude chinoise suggère que la
DHEA aurait un effet bénéfique chez les
patientes souffrant de lupus. D’autres travaux
sont néanmoins nécessaires pour le
confirmer.
Wendling D. DHEA et lupus. La lettre du rhumato-
logue supplément au n° 289.
o Changement d’anti-TNF
Lorsque l’on est amené, chez un malade
souffrant de polyarthrite rhumatoïde, à
interrompre (par manque d’efficacité ou
du fait d’une intolérance) l’un des deux
médicaments anti-TNF actuellement
disponibles, il est licite d’essayer l’autre.
Cette stratégie (infliximab versus etanercept
ou inversement) est, une fois sur deux,
couronnée de succès.
Wendling D. Changement d’anti-TNF dans le
traitement de la PR. La lettre du rhumatologue
supplément au n° 289.
o Aspirine + AINS
Lorsqu’un patient souffrant d’une affection
inflammatoire chronique doit, pour des
raisons d’ordre cardiovasculaire, bénéficier
d’un traitement par aspirine, mieux vaut
recourir à un coxib qu’à un AINS
conventionnel.
Bologna C. Le point sur les polémiques avec les
coxibs. La lettre du rhumatologue 290 : 19-20.
o Infiltration épidurale et AINS
La prise d’AINS ou d’aspirine constitue, pour
certains, une contre-indication à la
réalisation d’une infiltration épidurale. Le
bien-fondé de celle-ci est remis en cause par
une récente étude qui montre que le risque
de complications hémorragiques mineures au
cours d’infiltrations épidurales n’est pas
augmenté par la prise d’AINS ou d’aspirine.
Qu’en est-il des complications
hémorragiques graves ? Les auteurs de ce
travail signalent qu’elles sont très rares,
et que la causalité des traitements
antiagrégants dans leur survenue demeure
controversée.
Marty M. Pas de risque hémorragique augmenté en
cas de prise d’AINS ou d’aspirine au cours des
infiltrations épidurales. La lettre du rhumatologue
290 : 22.
o Prévention de l’ostéoporose
chez les transplantés
La prévention de l’ostéoporose observée,
selon les travaux, chez 28 à 74 % des
patients transplantés fait appel à des
mesures simples : diminution des
immunosupresseurs aux doses minimales
efficaces, maintien d’une activité physique
régulière (adaptée à l’état physiologique),
apports en vitamine D (400-800 UI/j) et en
calcium (1 g par jour) suffisants. En l’absence
de contre-indication, une hormonothérapie
substitutive doit être proposée aux femmes
ménopausées.
Peu d’études contrôlées se sont attachées à
évaluer l’efficacité des traitements préventifs
ou curatifs de la perte osseuse (et des
complications fracturaires) induite par les
transplantations. Les résultats sont
contradictoires selon les essais et l’organe
transplanté. Il ressort néanmoins des
quelques travaux disponibles que les
biphosphonates seraient efficaces.
Orcel P, Rousière M. Ostéoporose des transplantés.
La lettre du rhumatologue 289 : 13.
o Douleurs :
pour éviter le passage à la chronicité !
Dans les douleurs aiguës intenses
(supérieures à 70 mm sur l’EVA) d’origine
rhumatologique (radiculalgies sévères,
tendinites hyperalgiques, fractures
ostéoporotiques...), la prescription d’emblée
d’une cure courte de morphine (30 mg LP
matin et soir pendant sept jours) est
aujourd’hui recommandée. Cette stratégie
permet un contrôle rapide de la douleur
(ce que, bien évidemment, les patients
réclament) et pourrait éviter à terme le
passage à la chronicité.
Trèves R et al. Utilisation de la morphine dans
les douleurs aiguës intenses rhumatologiques.
La lettre du rhumatologue 289 : 34-5.
o Gels anti-inflammatoires :
méfiez-vous du soleil !
Les AINS en application locale, notamment le
kétoprofène et les oxicams, peuvent induire
des effets cutanés (parfois sévères) à type
de photoallergie. Les patients doivent être
informés de ce risque afin qu’ils puissent
protéger les zones traitées de l’exposition
solaire.
Veyrac G et al. Photosensibilité exogène liée à la
prise d’AINS sous forme topique. La lettre du
pharmacologue 16, 6 : 161-6.
Quelques brèves...
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