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Lettre d’information n°10
AINS en rhumatologie
Dr Jean-François MARC,
Directeur Médical LABRHA
Nous avons le plaisir de vous faire parvenir notre lettre d'information
consacrée au dossier Anti-inflammatoire non stéroïdien en rhumatologie.
L’inflammation est un processus extrêmement fréquent en médecine
expliquant l’utilisation très large des AINS.
Il faut savoir que si cette classe thérapeutique est la
classe la plus prescrite au monde, elle est aussi,
malheureusement, celle qui génère le plus d'effets
indésirables dont certains peuvent être graves. En 2001,
le nombre de prescriptions d'AINS non sélectifs a été en
France de l'ordre de 30 millions.
Les traitements par aspirine à faible dose concernent environ 1,2
million de sujets et l'automédication (aspirine, ibuprofène) est mal
connue mais importante.
Au total, le nombre de sujets exposés aux effets indésirables est
considérable et cela explique que les AINS soient au premier rang de la
pathologie iatrogène médicamenteuse. Aux Etats-Unis, la mortalité
annuelle liée aux complications gastro-intestinales de ces médicaments a
été évaluée à 16 500 décès, en France on l’estime à 2000 décès/an.
Les prescripteurs doivent être bien conscients de la toxicité des AINS.
L'affaire du VIOXX montre bien la réalité de ce problème.
Depuis octobre 2005, les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS)
sont des médicaments particulièrement surveillés car ils peuvent
augmenter les risques d'insuffisance cardiaque, d'hypertension artérielle,
de complications digestives et d'atteintes cutanées graves.
Afin de tenir compte des nouvelles données cliniques et
pharmacologiques, l'Agence française de sécurité sanitaire des
produits de santé (AFSSAPS) a demandé en 2006 à l'Agence
européenne du médicament (EMEA) une réévaluation du rapport
bénéfices/risques de cette classe thérapeutique.
Au terme de cet audit, l’utilité des AINS non sélectifs et des
COXIBs est reconnue par les agences sanitaires internationales
justifiant un usage raisonné, encadré par des règles précises et
une autoévaluation au cas par cas du rapport bénéfices/ risques
des différentes classes d'anti-inflammatoires existantes : aspirine,
ains, coxib, cortisone.
L'objectif des agences est d'évaluer précisément et régulièrement ces
spécialités pharmaceutiques.
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