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En outre, la recommandation se concentre notamment sur les différentes possibilités en matière
d’approche non médicamenteuse de la dépression, la collaboration avec les psychologues et psychiatres
cliniciens, l'importance de renvoyer le patient à temps et le rôle des patients dans le choix
thérapeutique.
La dépression chez les personnes âgées est abordée dans un thème distinct. À un âge plus avancé, il est
souvent difficile de faire la distinction entre la dépression et les affections physiques, les symptômes
réguliers de vieillesse ou encore la démence. Ce problème donne souvent lieu à un sous-diagnostic et un
sous-traitement.
La dépression : un problème croissant
La dépression est une affection psychique grave et courante qui est de plus en plus fréquente,
également en Belgique.
L'enquête de santé 2008 de l'Institut scientifique de la Santé publique a révélé que 9,5 % des personnes
de plus de 15 ans ont eu récemment des sentiments dépressifs. Dans l'enquête de santé 2013, ce chiffre
avait déjà augmenté pour s’élever à 14,8 %.
Parallèlement à cela, l'utilisation d'antidépresseurs dans le cadre des soins ambulatoires était également
à la hausse dans notre pays. En 2008, 1,12 millions de compatriotes ont acheté des antidépresseurs dans
une pharmacie publique. En 2013, ils étaient déjà 1,17 millions.
Dans la pratique
La ministre De Block libère un budget de 250.000 euros pour pouvoir mettre en pratique cette
recommandation. Ce budget permettra également d'organiser, entre autres, des formations spécifiques
pour médecins généralistes.
La nouvelle recommandation est une version actualisée de la recommandation de 2008: « Dépression
chez l’adulte : approche du médecin généraliste ». Étant donné que les notions scientifiques et
l'organisation des soins de santé mentale ont tellement évolué depuis lors, les associations scientifiques
de médecins généralistes, Domus Medica et la Société Scientifique de Médecine Générale (SSMG), ont
décidé d'adapter l'ancienne recommandation. La nouvelle version a été validée par le Centre belge pour
l'Evidence-Based Medicine (Cebam) et la Belgian Psychotropics Expert Platform (BelPEP).
La recommandation est publiée sur le site web www.ebmpracticenet, mais elle est également envoyée à
tous les médecins généralistes et sera diffusée par Domus Medica et la SSMG ainsi que par le SPF Santé
publique.
Les soins de santé mentale :
renforcement et amélioration de la coordination
Maggie De Block, ministre des Affaires sociales et de la Santé publique, a investi dès le début de la
législature dans le renforcement et la réforme des soins de santé mentale dans notre pays.
La ministre De Block : "Les premières évaluations de la nouvelle approche sont encourageantes. Les
réseaux et les équipes mobiles pour adultes ont de bons résultats. Dans le secteur des soins mobiles de
longue durée, par exemple, le taux de réhospitalisation a baissé de 14 % en 2015 par rapport à 2014. De
plus en plus de personnes qui bénéficient d'un soutien par une équipe mobile après un séjour dans un
hôpital psychiatrique, ne doivent plus retourner à l'hôpital par après."
Les situations de crise avec des enfants et des jeunes sont aussi de mieux en mieux coordonnées au sein
des réseaux concernés, permettant à ces jeunes patients bénéficier au plus vite des soins adéquats au
bon endroit.
En outre, un certain nombre d'initiatives ont été prises afin d'améliorer et de renforcer la situation ainsi