DOSSIER THÉMATIQUE La peau du transplanté La maladie de Kaposi Kaposi’s sarcoma C. Francès*, C. Lebbé** L a maladie de Kaposi (MK) correspond à une prolifération tumorale opportuniste multicentrique et de cellules dérivées de l’endothélium lymphatique, infectées par le virus herpès humain 8 (HHV-8). L’infection HHV-8 et l’immunodépression plus ou moins sélective sont indispensables à son développement (1, 2). Ces deux éléments sont présents dans les quatre formes clinico-épidémiologiques de MK : la forme classique, initialement décrite par Moritz Kaposi et affectant typiquement les hommes âgés du Bassin méditerranéen, la forme endémique présente en Afrique subsaharienne, la forme épidémique chez les patients infectés par le VIH, et, enfin, la MK compliquant une immuno­suppression iatrogène, notamment après transplantation d’organe (3). © Ce dossier a été publié dans Le Courrier de la Transplantation 2010;X(2):57-79. * Département de dermatologie et ­allergologie, hôpital Tenon, Paris. ** Service de dermatologie, hôpital Saint-Louis, Paris. Épidémiologie du virus HHV-8 et de la MK HHV-8 est un gamma herpesvirus (rhadinovirus) proche du virus ­d’Epstein-Barr (EBV) et de divers rhadinovirus infectant les macaques et les singes verts africains. Comme tous les herpesvirus, HHV-8 possède deux cycles de réplication ; un cycle latent et une phase de réplication lytique. In vitro et in vivo, l’infection HHV-8 persiste essentiellement sous un mode latent, mais la minorité de cellules hébergeant le virus lytique joue probablement une rôle physiopathologique important dans la propagation de l’infection virale (4). In vivo, le réservoir majoritaire de HHV-8 est représenté par les lymphocytes B CD19 ; néanmoins, HHV-8 peut aussi infecter les cellules endothéliales, les cellules fusiformes des lésions kaposiennes, ainsi que les cellules de l’oropharynx, par lesquelles se propage probablement l’infection. La distribution géographique d’HHV-8 est assez hétérogène dans le monde. Dans les zones de forte prévalence HHV-8 (Afrique subsaharienne), plus de 50 % de la population est contaminée, le plus souvent asymptomatique. Dans les zones d’endémicité moyenne comme l’Italie du Sud, les pays du Bassin méditerranéen et l’Amérique du Sud, la séroprévalence est de 10 à 20 %, alors qu’elle est faible dans les pays d’Europe du Nord ou aux ÉtatsUnis (moins de 5 %) [5]. Tableau. Prévalence de la maladie de Kaposi selon les pays et selon le type d’organe greffé. Origine (référence) Rein % (n) Cœur % (n) Foie % (n) Tout organe % (n) France (6) 0,45 (6 229) 0,41 (967) 1,24 (727) 0,52 (7 923) Espagne (7) 0,5 (1 230) Italie (9) 1,5 (2 119) Arabie saoudite (10) 0,45 (2 211) Iran (11) 0,7 (7 939) Brésil (12) 0,3 (1 300) 4 (528) 1,9 (1 447) 0,8 (957) États-Unis (13) Canada (Toronto) [14] 1,5 (4 767) 0,02 (316 607) 0,54 (1 300) 0,54 (189) 0,94 (426) 404 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XIX - n° 7 - septembre 2010 0,57 (2 099) La prévalence de la MK après transplantation d’organe (tableau) varie davantage selon la séroprévalence HHV-8 des receveurs que selon celle des donneurs (6-14). En effet, dans la grande majorité des cas, la MK fait suite à la réactivation d’une infection HHV-8 acquise précédemment à la greffe. Une étude française récente a estimé à 13 % le risque de développer une MK chez les receveurs préalablement infectés par HHV-8 3 ans après la transplantation (15). Les facteurs statistiquement associés à la MK étaient la peau noire et l’âge au moment de la transplantation. Parfois, la MK se développe suite à une primo-infection HHV-8 transmise par le donneur. Alors que la séro­conversion HHV-8 à partir d’un donneur positif semble fréquente (estimée à Résumé La maladie de Kaposi (MK) est une prolifération tumorale multicentrique survenant après transplantation ­d’organe chez un patient infecté par le virus herpès 8 (HHV-8) avec une immunosuppression iatrogène. La distribution de l’infection HHV-8 est hétérogène dans le monde avec des pays à endémicité forte (Afrique subsaharienne), moyenne (pays du Bassin méditerranéen, Amérique du Sud) ou faible (Europe du Nord, États-Unis). Le transplanté avec MK est généralement infecté par HHV-8 avant la transplantation. Les lésions dermatologiques sont aisément reconnaissables sur les peaux claires, avec une évolution parallèle à celle des lésions viscérales. Les lésions viscérales sont princi­palement localisées dans le tube digestif, les ganglions et le poumon. Les examens virologiques sont d’une utilité limitée pour la prise en charge de la MK. Le traitement immunosuppresseur est diminué, sans risque pour le greffon. Si possible, les anticalcineurines sont remplacés par les inhibiteurs de mTOR. Les traitements spécifiques ne sont prescrits qu’en cas de gêne esthétique ou fonctionnelle et en cas de risque vital. Le but n’est pas d’obtenir une rémission complète mais de stabiliser la maladie de manière à ce qu’elle soit compatible avec une vie la plus normale possible. 31 % dans une étude nationale française récente), celle-ci est le plus souvent asymptomatique (95 %) [15]. Quel que soit le mode de contamination de l’HHV-8, les hommes sont plus souvent atteints par la MK, avec des ratios H/F variant de 2 à 40 (3). Le risque de MK est maximal dans les 2 ans qui suivent la greffe (16), le délai médian de survenue étant de 13 mois après la greffe, avec des extrêmes compris entre quelques semaines et 18 ans (16). Les études comparant la prévalence de la MK postgreffe selon l’organe transplanté sont contradictoires mais suggèrent des taux comparables en transplantation rénale et en transplantation cardiaque, quoique plus importants dans certaines séries, en transplantation hépatique (3). Physiopathologie L’apparition d’une MK après transplantation résulte d’un déséquilibre entre les défenses immunitaires vis-à-vis d’HHV-8 et l’expansion de progéniteurs tumoraux infectés par HHV-8. La diminution des réponses T spécifiques du virus HHV-8 des transplantés développant une MK a récemment été démontrée (17-19). Le caractère initialement clonal de la MK est encore débattu. Il semble cependant probable que la maladie soit initialement polyclonale et que des pressions de sélection diverses favorisent la prolifération d’un nombre limité de clones (20). En dehors des gènes de structure, HHV-8 possède tout un panel de gènes, latents ou lytiques, susceptibles d’interférer avec la survie cellulaire, l’angiogenèse et les réponses immunes (21, 22). Ainsi la v-cycline, homologue des cyclines cellulaires de type D, est exprimée dans la plupart des cellules fusiformes kaposiennes, conduisant à la progression non contrôlée de G1 en phase S. L’antigène nucléaire de latence (LANA, Latency-associated nuclear antigen) stimule le cycle cellulaire, bloque l’apoptose médiée par p53, et inter­agit avec d’autres facteurs cellulaires impliqués dans la transcription tels que CBP, RING3, Ets1 et mSin3A. LANA s’associe également avec GSK-3 bêta, important modulateur de la voie Wnt. La protéine vBcl-2, codée par l’ORF16, est un facteur inhibant l’apoptose, exprimé à des phases avancées de la MK. D’autres protéines virales telles que v-FLIP inhibent l’apoptose. HHV-8 code pour trois chemokines douées de propriétes angiogéniques ainsi que pour un homologue de l’interleukine 6 exprimée au cours de la maladie de Castleman multicentrique, mais peu dans les lésions kaposiennes. HHV-8 possède enfin une autre protéine très angiogénique codée par l’ORF 74 qui stimule la secrétion de VEGF et de cytokines pro-inflammatoires. Des souris transgéniques pour l’ORF74 développent une maladie cutanée et viscérale similaire à la MK. HHV-8 possède par ailleurs de nombreux gènes régulant les réponses immunes innées et adaptatives dont nous ne citerons que des exemples. Ainsi, deux protéines transmembranaires, MIR1 et MIR2, inhibent l’expression des antigènes HLA de classe I. L’ ORF4 code pour une protéine qui inhibe le dépôt de C3 à la surface cellulaire. HHV-8 a conçu de multiples mécanismes pour inhiber les réponses cellulaires à l’interféron α. Caractéristiques cliniques Des lésions cutanéomuqueuses sont présentes dans plus de 90 % des cas. Elles sont similaires à celles décrites au cours des autres formes de MK. Les lésions élémentaires sont des macules réalisant des plaques érythémateuses et violines s’infiltrant progressivement. Leur reconnaissance est aisée sur peau blanche du fait de leur couleur, plus difficile sur peau noire, la couleur violine apparaissant alors plus fonçée que la peau saine (figures 1 et 2). La présence des lésions sur les zones traumatisées (phénomène de Koebner) corroborerait leur présence sur les cicatrices (figure 3). Ces lésions ne disparaissent pas à la vitropression et prennent volontiers un aspect ecchymotique, hémorragique ou pigmenté. Des nodules angiomateux de consistance dure peuvent s’y associer ou s’observer de façon isolée, ou plus rarement des nodules lymphangiectasiques de consistance mollasse. Un lymphœdème peut accompagner les lésions, voire les précéder et être au premier plan (23). Mots-clés Virus herpès humain de type 8 Maladie de Kaposi Transplantation d’organe Traitement immunosuppresseur Highlights Kaposi’s sarcoma (KS) in organ transplant recipients consists of an opportunistic multicentric proliferation occurring in a patient infected by human herpes virus 8 with a iatrogenic immunosuppression. Distribution of HHV-8 around the world is hetero­genous with highly (Sub Saharan Africa), medium (Mediterranean areas, South America) and low infected countries (Northern Europe, USA). Organ recipients with KS are usually HHV-8 infected before transplantation. Dermatologic lesions are easily recognizable on fair skin. Their evolution runs in parallel with those of extracutaneous KS, most frequently observed in the gastrointestinal tract, lymph nodes and lungs. Virological tests are not relevant for the management of KS. Imunosuppressive drugs have to be tapered to the lowest possible level, whilst attempting to keep the allograft functional. If possible, anticalcineurin drugs are switched with mTOR antagonist. Specific therapy for KS is only prescribed in case of esthetic or functional trouble and vital risk. The aim of this management is not to obtain a complete remission but a stabilization of KS with a normal life. Keywords Human herpes virus 8 Kaposi’s sarcoma Organ transplantation Immunosuppressive therapy La Lettre du Cancérologue • Vol. XIX - n° 7 - septembre 2010 | 405 DOSSIER THÉMATIQUE La peau du transplanté La maladie de Kaposi Aussi, un œdème uni- ou bilatéral doit systématiquement faire évoquer chez un transplanté HHV-8+ l’apparition d’une MK. Dans la bouche, les lésions prédominent au palais tout en étant ubiquitaires, parfois à l’origine d’hypertrophie gingivale. Les lésions génitales sont plus rares, surtout chez la femme. En dehors du revêtement cutanéomuqueux, la MK atteint essentiellement le tractus digestif (essentiellement estomac et duodénum), les ganglions et les poumons, dans respectivement 50 %, 20 % et 20 % des cas (23). En fait, tous les organes peuvent être atteints. Figure 1. Maladie de Kaposi nodulaire sur peau blanche. Diagnostic (3) Quelle que soit la localisation, le diagnostic de MK doit être confirmé histologiquement. Plusieurs formes histologiques sont décrites : ➤➤ MK inflammatoire avec présence de fentes vasculaires associées à un petit infiltrat inflammatoire et à un dépôt d’hémosidérine (témoin de l’extravasation de globules rouges) dans le derme superficiel ; ➤➤ MK à cellularité mixte avec en plus des fentes vasculaires irrégulières et des dépôts d’hémosidérine, un infiltrat de cellules fusiformes dans l’ensemble du derme ; ➤➤ MK sarcomateuse avec une prolifération conjonctive d’architecture fasciculée composée de cellules fusiformes aux noyaux augmentés, de volume irrégulier, souvent en mitoses. Figure 2. Multiples lésions papuleuses de Kaposi sur peau noire. Figure 3. Lésion de Kaposi sur la cicatrice d’une transplantation hépatique. 406 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XIX - n° 7 - septembre 2010 Les cellules fusiformes kaposiennes sont positives en immunohistochimie pour les marqueurs de cellules endothéliales tels que le CD31 et le CD34, et leur origine endothéliale lymphatique est hautement probable, comme en témoigne l’expression du VEGFR3 et de la podoplanine. Ces cellules kaposiennes fusiformes ou entourant les pseudofentes vasculaires expriment l’antigène de latence du virus HHV-8 (LANA). Cette expression varie en fonction de la “masse tumorale” des cellules kaposiennes, présente dans moins de 10 % des cellules des formes inflammatoires et dans plus de 90 % des cellules des formes sarcomateuses. Bilan initial L’examen clinique initial devant un transplanté suspect de MK doit naturellement être complet, DOSSIER THÉMATIQUE incluant l’examen de tout le revêtement cutanéo­ muqueux avec un examen ORL et ophtalmologique. Des photographies ou des schémas des lésions cliniques permettront le suivi des lésions. Le bilan d’extension comporte un scanner thoracoabdomino-pelvien et une exploration endoscopique digestive haute. La bronchoscopie avec lavage n’est proposée qu’en présence d’anomalies au scanner thoracique. La colonoscopie sera faite en fonction de la symptomatologie d’appel. Il est indispensable de rechercher systématiquement une infection opportuniste associée à la MK, car son traitement peut faire disparaître la MK, surtout en cas de tuberculose. L’association à un lymphome des séreuses sera évoquée devant des épanchements pleuraux récidivants avec une virémie très élevée dans le liquide pleural (24). Les autres associations de maladies liées à l’infection HHV-8 sont plus rares : maladie de Castleman multicentrique, lymphomes plasmablastiques, hypoplasie médullaire et/ou syndrome d’activation macrophagiques. Intérêt des examens virologiques Sérologie La sérologie HHV-8 est constamment positive au cours d’une MK détectée par au moins l’une des nombreuses techniques disponibles. La valeur de cette sérologie pour le suivi des transplantés à l’échelon individuel reste discutée. Les tests sérologiques utilisent des techniques d’immuno­ fluorescence, de Western Blot ou d’ELISA pour détecter des anticorps dirigés contre des antigènes latents ou lytiques d’HHV-8. Les tests d’immunofluorescence utilisent des cellules dérivées de lymphome des séreuses en culture mises en contact avec le sérum des patients, à différentes dilutions. Ces lignées, expriment majoritairement des antigènes de latence. La réactivité est caractérisée par un marquage nucléaire moucheté. Une réactivation virale peut être induite dans ces lignées, conduisant à l’expression d’antigènes lytiques. L’immunofluorescence lytique est caractérisée par une fluorescence homogène cytoplasmique. Les tests d’IF lytiques sont plus sensibles mais moins spécifiques que les tests d’IF latents (22). Des tests ELISA ont été développés ; certains utilisent des antigènes d’HHV-8 purifiés tels que les produits des ORFs26, 65,73 ou K8.1 ; d’autres utilisent des lysats viraux. PCR La détection, et éventuellement la quantification de séquences nucléiques spécifiques d’HHV-8 par PCR dans les tissus, est parfois utile pour le diagnostic de MK cutanée ou viscérale. La quantification de la virémie HHV-8 dans le sang circulant n’a pas d’intérêt individuel pour le suivi d’une MK. En revanche, des virémies élevées sont statistiquement associées aux MK évolutives. La virémie HHV-8 fait partie du bilan d’exploration d’une fièvre, d’une cytopénie, d’une cytolyse ou d’un syndrome d’activation macrophagique inexpliqués, surtout chez les transplantés préalablement séropositifs avant greffe ou chez les transplantés avec un donneur séropositif pour HHV-8 (3). Traitement de la maladie de Kaposi La pierre angulaire du traitement de la MK après transplantation d’organe repose sur la minimisation de l’immunosuppression, permettant le contrôle de la prolifération kaposienne et le maintien de la fonctionnalité du greffon. Toute infection opportuniste concomittante, pouvant majorer l’immunosuppression, sera systématiquement traitée. S’il n’y a pas de parallélisme entre l’extension de l’atteinte cutanée et la sévérité des atteintes viscérales, leur évolution est généralement corrélée, d’où l’intérêt d’une évaluation objective de la progression ou de la régression des lésions dermatologiques. L’objectif n’est pas d’obtenir la rémission complète mais de contrôler la maladie. En effet, la stabilisation de la MK chez un patient ne présentant pas ou peu de gêne fonctionnelle semble préférable à une rémission complète au prix d’un rejet de l’organe transplanté. Le pourcentage de rémission après simple levée des immunosuppresseurs a été estimé dans le registre de Cincinatti aux alentours de 17 % des 213 patients avec atteinte cutanée isolée, et 16 % des 343 patients avec atteinte viscérale associée (13). Cette estimation est probablement sous-évaluée, notamment en cas d’atteinte viscérale, du fait du La Lettre du Cancérologue • Vol. XIX - n° 7 - septembre 2010 | 407 DOSSIER THÉMATIQUE La peau du transplanté La maladie de Kaposi délai long observé avant la stabilisation (3,6 mois) et la rémission (11 mois) de cette maladie après minimisation de l’immuno­suppression (23). Plus récemment, le sirolimus et apparentés ont fait la démonstration de leurs propriétés à la fois immunosuppressives mais aussi antinéoplasiques et anti­angiogéniques (25). Sans attendre la stabilisation, voire la régression, des lésions kaposiennes après simple diminution des immunosuppresseurs, les anticalcineurines sont souvent remplacées après greffe rénale ou cardiaque par un inhibiteur de mTOR. Des résultats spectaculaires ont été observés avec des échappements possibles de la MK après un délai variable (26). Les traitements spécifiques de la MK ne sont justifiés en complément de ces mesures qu’en présence d’une gêne esthétique ou fonctionnelle et en cas de risque vital (3). Les traitements locaux tels que la cryo­thérapie, la cryochirurgie, la destruction par les lasers CO2 ou à colorants, ou la radio­thérapie peuvent être utiles pour des lésions limitées, esthétiquement ou fonctionnellement gênantes, ne modifiant pas l’évolutivité générale de la MK. Dans les formes sévères évolutives, deux familles de chimiothérapie sont prescrites avec un bon rapport bénéfice/­risque : les taxanes (paclitaxel ou docétaxel), ou les anthracyclines liposomales (doxorubicine ou daunorubicine liposomale). Les études concernant l’efficacité des agents antiherpétiques (foscavir, cidofovir, ganciclovir) sont anecdotiques et décevantes. Leur effet prophylactique n’est pas démontré (15). Des espoirs sont suscités par l’arrivée de thérapies ciblées (agents antiangiogéniques, agents inhibant la voie NFκB, anti-IL6, anti-STAT3). Dans l’avenir, la modulation fine de l’immuno­ suppression associée éventuellement à des thérapies ciblées devrait permettre d’améliorer encore le pronostic de la MK après transplantation d’organe. ■ Références bibliographiques 1. Antman K, Chang Y. Kaposi’s sarcoma. N Engl J Med 2000; 342:1027-38. 2. Chang Y, Cesarman E, Pessin MS et al. Identification of herpesvirus-like DNA sequences in AIDS-associated Kaposi’s sarcoma. 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