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Correspondances en médecine - n° 1, vol. IV - janvier/février/mars 2003
sachant que les neuroleptiques ne sont pas les
seuls médicaments responsables de dyskinésies) ;
– des mouvements stéréotypés observés dans
certaines pathologies psychiatriques (schizo-
phrénie) ;
– ou, tout simplement, d’un problème dentaire
(prothèse inadaptée) qui peut conduire à des
mouvements bucco-linguaux anormaux.
Facteurs de risque
Parmi les facteurs prédisposant à l’apparition
de dyskinésies tardives, il convient de citer,
outre l’âge avancé et le sexe féminin :
– une posologie élevée ou une utilisation pro-
longée ;
– l’utilisation de neuroleptiques incisifs ou de
formes retard ;
– l’existence d’une pathologie neurologique
sous-jacente ou d’une affection psychiatrique
autre que la schizophrénie ;
– certains traitements associés, dont les anti-
cholinergiques ;
– et les antécédents de dyskinésies aiguës aux
neuroleptiques.
Traitement
Ces complications sont irréversibles dans 50 %
des cas et les thérapeutiques proposées d’une
efficacité inconstante. La tétrabénazine est l’un
des traitements les plus efficaces, mais se
révèle fréquemment responsable de manifesta-
tions indésirables, notamment d’un syndrome
dépressif, qui en limite la prescription.
Prévention
Le meilleur moyen de prévenir l’apparition de
ces dyskinésies est – avant d’instaurer ou de
poursuivre un traitement neuroleptique – de
peser soigneusement le bénéfice/risque de
celui-ci et de réévaluer régulièrement son indi-
cation.
Lorsqu’en dépit de l’apparition de dyskinésies
la poursuite du traitement neuroleptique est
indispensable, il est recommandé de recourir
préférentiellement aux neuroleptiques aty-
piques, et – si possible – à la clozapine, car
celle-ci n’induit pas ce type de troubles.
Thobois S, Broussolle E. Complications tardives des neu-
roleptiques. La lettre du neurologue VI, 8 : 285-7.
❏ Pronostic global à long terme des AVC
Cinq ans après la survenue d’un premier
accident vasculaire cérébral (AVC), le taux de
décès, d’invalidité et d’institutionnalisation
est respectivement de 45, 36 et 14 % ; en
d’autres termes, cinq ans plus tard, près d’un
patient sur deux est décédé et, parmi les
survivants, un malade sur trois demeure
invalide et un sur sept vit en institution.
Voilà qui n’est hélas ! guère encourageant...
Derex L. Docteur, quel est votre pronostic ?
Correspondances en neurologie vasculaire II, 3 :
112.
❏ La toxine botulique
au secours de l’hémiplégique
L’injection intramusculaire de toxine
botulique dans les muscles fléchisseurs du
poignet et des doigts réduit la spasticité et,
par la suite, améliore l’incapacité et la qualité
de vie des patients souffrant d’une
hémiplégie à la suite d’un AVC.
Amarenco P. Le botulisme au secours de l’hémiplé-
gique. La lettre du neurologue VI, 7 : 253.
❏ SEP et cannabis
Chez les patients atteints de sclérose en
plaques (SEP) et souffrant d’une spasticité
sévère, l’administration de cannabinoïdes
par voie orale se révèle inefficace, si ce n’est,
pour certains malades, néfaste !
d’Anglejan-Chatillon J. Insuccès du cannabis dans
la spasticité de la SEP. La lettre du neurologue VI,
7 : 254.
❏ Hémorragie cérébrale :
quel pronostic à long terme ?
Chez les patients survivant à une hémorragie
cérébrale, le risque de récidive hémorragique
à 5 ans est de près de 25 %, et le risque
d’infarctus cérébral de 1,4 % par an. Parmi
les facteurs de risque de récidive, il convient
de citer, outre l’âge supérieur à 65 ans,
l’administration d’anticoagulants !
Niclot Ph. Pronostic à long terme des hémorragies
cérébrales. La lettre du neurologue VI, 7 : 255.
❏ Migraine et AINS
Si l’on en croit les résultats d’une récente
étude à laquelle ont participé 32 centres
français, l’utilisation des anti-inflammatoires
stéroïdiens (AINS), et plus spécifiquement du
kétoprofène 150 mg, constitue une alternative
au traitement de la crise migraineuse
pratiquement tout aussi efficace que
l’administration de zolmitriptan.
Visy JM. Efficacité du kétoprofène oral (Bi-
Profénid®) dans le traitement de la crise de la
migraine. La lettre du neurologue VI, 7 : 255.
❏ Rétinopathie et AVC
Les malades de plus de 50 ans avec des
anomalies rétiniennes (microanévrismes,
hémorragies, exsudats cotonneux...) au fond
d’œil (FO), présentent un risque cumulé à
5 ans d’accident vasculaire cérébral (AVC)
Quelques brèves...