revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Neurologie AVC : L’URGENCE ABSOLUE ! L’amélioration du pronostic des accidents vasculaires cérébraux (AVC) ischémiques repose sur l’administration (dans la mesure du possible) d’un traitement thrombolytique (dans les trois heures suivant l’apparition des symptômes) et, par voie de conséquence, sur la création d’unités d’urgences neurovasculaires, seules structures suffisamment expérimentées pour juger dans les plus brefs délais de l’indication (ou de la non-indication) d’une fibrinolyse (sélection des patients) et pour instaurer à court et moyen terme une prise en charge adéquate des malades (prise en charge dont l’efficacité tant sur le plan vital que fonctionnel a été établie dans les années 80, alors qu’il n’existait pas encore de traitement spécifique de l’ischémie cérébrale !). À l’heure actuelle, seulement 4 % des AVC accèdent à une telle unité ! Un chiffre qui n’est en fait guère étonnant lorsqu’on sait qu’en France, pour 130 000 AVC survenant chaque année, on dénombre moins de cent lits spécialement dédiés à leur prise en charge... F. Woimant. Thrombolyse, stroke unit et soins de suite. La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (1) : 6-7. NB. Les recommandations de la Société française neurovasculaire pour l’utilisation du traitement thromboly- tique intraveineux dans l’accident ischémique cérébral sont publiées dans La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (1) : 55-62. INFARCTUS CÉRÉBRAL : APPORT DE LA TEMP La tomographie d’émission monophotonique (TEMP), technique d’imagerie fonctionnelle atraumatique, de coût relativement modeste et praticable dans tous les centres hospitaliers dotés d’un service de médecine nucléaire, permet une évaluation immédiate de la perfusion cérébrale et, avec les nouveaux traceurs utilisés, fournit des informations fiables sur l’état métabolique du parenchyme cérébral. De récentes études ont montré que cet examen réalisé à la phase aiguë de l’infarctus cérébral est pourvu d’une valeur prédictive supérieure à celle de l’évaluation clinique et tomodensitométrique, le degré et l’étendue de l’hypofixation du traceur étant corrélés au pronostic neurologique et fonctionnel du malade. La TEMP devrait ainsi permettre une meilleure sélection des patients souffrant d’ischémie cérébrale aiguë et l’optimisation des choix thérapeutiques ! M.H. Mahagne. Intérêt de la tomographie d’émission monophotonique dans l’accident vasculaire cérébral ischémique. La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (2) : 100-3. Quelques brèves... ! AVC et cancers Les pathologies cancéreuses se compliquent dans près de 10 % des cas d’accidents vasculaires cérébraux (AVC) symptomatiques de nature hémorragique (55 % des cas) ou ischémique (45 % des cas). Ces derniers – en rapport avec l’évolution de la néoplasie (troubles de la coagulation, complications infectieuses...) ou parfois d’origine iatrogène (chimiothérapie, artérites postradiques) – sont souvent de présentation clinique atypique (encéphalopathie diffuse, fluctuante, émaillée de crises comitiales), ce qui ne facilite pas toujours le diagnostic ! Correspondances en médecine - n° 2 - octobre 2000 D. Hervé, A. Ameri. Pathologie vasculaire cérébrale et cancers. La Lettre du Neurologue 2000 IV (1) : 9-14. ! Pas de myoclonies chez les alcooliques ? Ce syndrome est souvent méconnu. C’est pourtant la cause la plus fréquente de retard mental héréditaire, avec une incidence estimée à 1/4 000 chez les hommes. Sachez en outre qu’il est également responsable d’un retard mental léger à modéré chez environ une femme sur 7 000. Les myoclonies essentielles, à savoir les myoclonies affectant des patients indemnes de toute autre anomalie neurologique et notamment d’épilepsie, d’ataxie et de démence, répondent remarquablement à l’alcool mais, bien évidemment, ce dernier ne peut, pour des raisons évidentes, être proposé comme traitement. On lui préfère le clonazépam ou le trihexyphénidyle ! T. Bienvenu, C. Beldjord. Le syndrome de l’X fragile. La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (1) : 29-34. M. Gonce. Myoclonies non épileptiques. La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (1) : 35-9. ! Syndrome de l’X fragile 23 revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles ! Hoquet réfractaire ! Indications de l’IRM en urgence Quel traitement médicamenteux peut-on recommander à un patient souffrant d’un hoquet persistant et résistant au blocage de la respiration, à l’absorption d’eau glacée, en un mot “diabolique” ? La chlorpromazine, l’halopéridol, le métoclopramide, le clonazépam, le baclofène et la fluoxétine sont les thérapeutiques les plus fréquemment proposées dans cette indication... hors AMM ! Une IRM en urgence s’impose en cas de suspicion de compression médullaire, de dissection des artères cervicoencéphaliques et de thrombose veineuse cérébrale, situations dans lesquelles le scanner est moins performant. M. Gonce. Myoclonies physiologiques. La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (1) : 50. ! Polyneuropathie : quel examen demander ? L’électromyographie est l’examen clé de la démarche diagnostique d’une polyneuropathie. Elle permet de déterminer la nature du processus physiopathologique sous-jacent (axonopathie, myélinopathie ou neuronopathie) et fournit divers autres éléments essentiels au diagnostic étiologique : présence de blocs de conduction, de phénomènes de dispersion, etc. P. Bouche. Diagnostic d’une polyneuropathie. La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (2) (fiche technique). Les Actualités Médicales Internationales sélectionnés le mauvais pronostic classiquement attribué aux AVC les plus sévères ! P. Garnier. Facteurs pronostiques de l’AVC. La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (2) : 121. ! SEP et cœur Bon nombre de patients atteints de sclérose en plaques (SEP) présenteraient une diminution de la fraction d’éjection ventriculaire. Cette anomalie hémodynamique traduirait une dysautonomie cliniquement latente. V. Biousse. IRM : examen de première intention en urgence ? La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (2) : 119. ! Fibrinogène et carotides L’hyperfibrinogénémie accroît le risque de thrombose et de rupture des plaques d’athérosclérose carotidienne. Ce phénomène pourrait être impliqué dans la survenue des accidents vasculaires cérébraux chez les fumeurs. J.M. Olivot. Le fibrinogène rend les plaques carotidiennes instables. La Lettre du Neurologue 2000 ; IV (2) : 120. ! Une indication des glaçons ? La température corporelle influencerait le pronostic des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Reste à savoir si la réduction de celle-ci est en mesure d’améliorer C. Meyrignac, P. Verstichel. En direct de Charcot. Les Actualités en Neurologie 2000 ; 1 (1) : 7-11. ! L’épilepsie dans le groupe des trente L’épilepsie grave est désormais clairement désignée dans la liste des affections neurologiques pouvant relever d’une prise en charge à 100 %, au même titre que : l’accident vasculaire cérébral invalidant, les formes graves des affections neurologiques et musculaires, la maladie de Parkinson, la paraplégie et la sclérose en plaques invalidante. T. Delangre. L’épilepsie dans le groupe des trente. Les Actualités en Neurologie 2000 ; 1 (1) : 7-11. Nos Nos actualités actualités n’ont n’ont pas pas de de frontières... frontières... les actualités en S R . 24 T e l e p e r f o r m a n c e M é d i a S a n t é Correspondances en médecine - n° 2 - octobre 2000