COMMUNIQUE DE PRESSE le 1er juillet 2013
Quelles économies pour l’assurance maladie ?
Une étude du BIPE dresse le bilan de 9 années de régulation, poste par poste
Pour la première fois, une étude synthétise, à partir des données officielles, l’ensemble des économies réalisées par
l’assurance maladie sur les différents postes de dépenses depuis 2005 jusqu’à 2013. Le résultat confirme que le
médicament est, de très loin, le premier contributeur aux économies, tant en valeur absolue (10 Mds€ sur la période)
qu’en proportion de son poids dans les dépenses.
« Les économies prélevés sur le médicament depuis 2005 n’ont aucun équivalent, ni historique, ni dans les autres secteurs de
soins, et de loin », selon l’étude qui vient d’être réalisée par le BIPE sur le thème « Bilan de 9 ans de régulation sur les différents
postes de soins 2005-2013 ».
Privilégiant les sources officielles, cette étude s’est concentrée sur une analyse de la régulation des différents postes de dépenses
de santé depuis l’année 2005, date de l’entrée en vigueur de la dernière réforme de l’assurance maladie, jusqu’à l’année 2013.
Le médicament, 1er poste d’économies…
Cette période de neuf ans a été marquée par des efforts de régulation massifs sur les dépenses, durant laquelle la contribution du
poste médicament aux économies, évaluée à 1,1 milliard d’euros annuels en moyenne, s’est envolée ces deux dernières années
(2012 et prévision 2013) à près de 1,5 milliard annuels. Cette hausse radicale de la contribution demandée au médicament vient
essentiellement des baisses de prix et de la croissance du marché des génériques.
… loin devant l’hôpital
Malgré la rareté des données hospitalières disponibles, les auteurs de l’étude ont évalué que le niveau des efforts réalisées sur le
poste hôpital se situaient très en deçà des économies imputables au poste médicament, sur des niveaux compris, ces trois
dernières années, entre 500 et 600 millions d’euros annuels, alors que l’hôpital représente près de la moitié des dépenses dans le
champ de l’Ondam (Objectif national des dépenses d’assurance maladie).
Des gains de productivité de plus en plus élevés sur le médicament
En moyenne, les économies nouvelles réalisées par l’assurance maladie obligatoire sur le médicament correspondent à un gain de
« productivité » moyen de 5,4 % par an. Un ratio entre les économies générées et le poids effectif dans les dépenses qui place, là
encore, le médicament loin devant les autres postes de soins étudiés. Ce ratio a atteint 7 % en 2012 et en 2013.
« Fondée sur des données officielles, cette étude à la méthodologie explicitée vient confirmer l’effort prépondérant du poste
médicament dans la maîtrise des dépenses d’assurance maladie, analyse Hervé Gisserot, Président du Leem. Alors qu’il ne
représente que 15 % de l’Ondam, le médicament a apporté 56 % des économies totales sur la période. Cette étude constitue un
signal d’alerte très fort pour notre industrie, qui constitue un atout de sortie de crise pour le pays, mais qui est confrontée à une
récession historique de son chiffre d’affaires en ville, et qui est aujourd’hui en phase de décrochage. A quelques jours de la tenue
du Conseil stratégique des industries de santé (Csis), il y a urgence à conférer à cette régulation une plus grande lisibilité, et à
mieux partager l’effort au sein des acteurs du système, autour d’actions véritablement structurantes ».
Synthèse de l’étude BIPE « Bilan de 9 ans de régulation sur les différentes postes de soins 2005-2013 »
jointe à ce communiqué, et disponible sur www.leem.org
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