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Les objectifs
L’objectif principal du réseau G-SEP
est d’améliorer la prise en charge des
patients atteints de SEP habitant les
départements du Nord, du Pas-de-
Calais, de l’Aisne ou de la Somme.
Son but est de développer une
approche pluridisciplinaire commune
standardisée du diagnostic et des soins
de ces patients. Tout patient de la
région doit pouvoir bénéficier d’une
prise en charge globale impliquant des
neurologues, des rééducateurs, des
neuro-psychologues, etc. de qualité
égale, quel que soit le lieu de vie du
patient, tout en étant le plus proche
possible de son domicile. Le malade
se situe donc au centre du dispositif.
La mise sur le marché de thérapeu-
tiques innovantes et efficaces, la
connaissance de l’intérêt des soins de
prévention des handicaps et des aides
à la vie quotidienne rendent néces-
saires une prise en charge précoce et
un suivi régulier des patients. Seule
une prise en charge tenant compte des
nouvelles données scientifiques peut
permettre de minorer les complica-
tions et les handicaps liés à la maladie.
Ce projet s’inscrit à la fois :
•dans le cadre des actions de promo-
tion de la coordination entre profes-
sionnels libéraux, d’une part, et entre
la médecine de ville et la médecine
hospitalière, d’autre part ;
•dans le cadre des actions d’améliora-
tion des pratiques professionnelles au
travers du développement et de la dif-
fusion de référentiels communs ;
•dans le cadre du développement du
partage d’informations par la mise en
place de procédures et d’outils de
communication.
L’historique du réseau G-SEP
•Novembre 1996 : premières discus-
sions, mise en place d’un comité de
création avec un neurologue libéral
(Dr E. Ovelacq), un neurologue des
hôpitaux généraux (Dr P. Devos) et
deux neurologues hospitalo-universitaires
(Prs P. Hautecoeur et P. Vermersch).
•Janvier 1999 : première présentation
aux neurologues de la région, discussion
autour d’un projet de charte.
•Juin 1999 : création d’un comité de
pilotage comprenant les quatre membres
du comité de création, rejoints par un
neurologue libéral (Dr P. Wyremblewski)
et un neurologue des hôpitaux généraux
(Dr B. Delisse). Acceptation de la
charte du réseau par ses membres
(vous pouvez consulter la charte sur
notre site Internet, dans ce numéro de
la revue mis en ligne).
•Année 2000 : mise en place et orga-
nisation des réunions, projets communs,
réalisation d’un dossier médical
commun.
•Juin 2001 : reconnaissance du
réseau par l’URCAM et financement
pour une année à partir de novembre
2001 dans le cadre du FAQSV (Fonds
d’aide à la qualité des soins de ville).
•Juillet 2001 : création d’une asso-
ciation loi 1901.
Les activités du réseau
Les activités du réseau se répartissent
en trois grands secteurs : le soin, la
formation et la recherche, l’ensemble
ayant pour but de garantir, pour le
patient, l’égalité, la proximité, la
disponibilité et la qualité des soins.
L’activité de soins est l’objectif
principal du réseau. Elle s’articule
autour d’une organisation des trajectoires
des patients, de manière à rationaliser
le recours aux soins et à favoriser la
prise en charge par le neurologue le
plus proche du domicile du patient.
Une qualité homogène de prise en
charge des patients repose sur l’élabo-
ration et la diffusion de protocoles de
diagnostic, de suivi et de soins.
Certains protocoles ont déjà été diffusés
(protocoles d’explorations IRM ou du
LCR avec iso-électrofocalisation
notamment) ; d’autres sont en cours
d’élaboration ou en projet. La qualité
des soins repose également sur
l’approche multidisciplinaire de la
prise en charge et la bonne coordination
des soins pour un patient. Ce sera la
mission des infirmières coordinatrices.
Les activités de formation sont le
deuxième objectif du réseau et participent
à la qualité des soins, parallèlement à
la diffusion de protocoles standardisés.
Elles concernent l’ensemble des
Reportage
Reportage
Le réseau G-SEP de Lille
(Groupe septentrional d’études et
de prises en charge de la SEP)
P. Vermersch1, P. Hautecœur2, E. Ovelacq3, P. Devos4, B. Delisse5,
P. Wyremblewski6
1Clinique neurologique,
hôpital R. Salengro, Lille.
2Hôpital Saint-Philibert, Lomme.
3Centre Charles-de-Gaulle, Tourcoing.
4Hôpital Duchenne de Boulogne,
Boulogne-sur-Mer.
5Centre hospitalier Schaffner, Lens.
6Saint-Quentin.
Remerciements : à N. Vanhaverbeke et
B. Bouquillon (société Fornext, Lille) pour
leurs précieux conseils dans l’élaboration
et la finalisation du projet, et aux labora-
toires Biogen pour leur soutien.