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Reportage
Reportage
Organisation pratique du
Réseau
Trois directions ont été privilégiées
pour débuter les activités du Réseau.
Activités de soins
La Clinique bourguignonne de la SEP
est ouverte depuis septembre 2002.
Elle est destinée à offrir à chacun des
patients une prise en charge pluridisci-
plinaire des complications de la SEP,
particulièrement destinée à ceux
vivant dans des zones isolées sur le
plan médical ou paramédical. Les
patients sont adressés par leur neuro-
logue traitant et peuvent bénéficier de
l’avis des différents spécialistes de la
Clinique bourguignonne qui regroupe
un neurologue, un ophtalmologiste, un
rééducateur fonctionnel, un psy-
chiatre, un ophtalmologiste, un urody-
namicien et un neuropsychologue. Le
patient peut également bénéficier d’un
entretien avec une assistante sociale et
bientôt avec un médecin du travail. À
l’issue du passage à la Clinique, une
stratégie de prise en charge des com-
plications sera proposée au neuro-
logue traitant adresseur ainsi qu’au
médecin généraliste. Localement, les
intervenants spécialisés assureront
l’application des conseils proposés par
la consultation pluridisciplinaire.
La Clinique bourguignonne de la SEP
fonctionne un jour par semaine et
pourra bientôt accueillir 8 à 10 patients
à chaque séance.
Les premiers résultats sont très encoura-
geants et apportent souvent au neuro-
logue traitant un éclairage nouveau sur sa
prise en charge des patients. Les patients
manifestent également leur satisfaction
de pouvoir bénéficier en un seul dépla-
cement de plusieurs avis spécialisés.
La Clinique bourguignonne de la SEP
est le fruit d’une étroite collaboration
entre le Réseau bourguignon de la
SEP, subventionné par l’URCAM, le
centre hospitalier universitaire et l’in-
dustrie pharmaceutique, participant
tous au financement du projet.
Activités de formation
Un programme de formation s’est pro-
gressivement mis en place dans les
quatre départements de la région des-
tinés aux médecins généralistes ou
spécialistes (ophtalmologistes, gyné-
cologues), aux pharmaciens, aux per-
sonnels paramédicaux (kinésithéra-
peutes et infirmières libérales) et aux
représentants des associations de
patients. Deux fois par an des réunions
sont tenues dans chacun des départe-
ments pour informer des nouveautés
sur la maladie, pour redéfinir les
grands principes de prise en charge et
pour créer de véritables réseaux. Une
grande réunion d’information sera pro-
posée aux patients tous les deux ans,
associant des exposés didactiques consa-
crés aux grandes nouveautés de la
recherche et des travaux en ateliers, per-
mettant un échange plus étroit entre les
patients et les neurologues. La deuxième
réunion de ce type a eu lieu le 14 décembre
dernier et a permis d’accueillir plus de
600patients. Dix-huit neurologues de toute
la région ont animé les ateliers, confirmant
leur implication dans le Réseau.
Activités de recherche
Un projet de recherche clinique fédéra-
teur complète le dispositif du Réseau.
Une large enquête épidémiologique a
débuté en janvier 2003 dans la région
Bourgogne afin de déterminer les taux
d’incidence et de prévalence du grand
handicap liés à la SEP dans les quatre
départements. Tous les neurologues de
Bourgogne, quel que soit leur mode
d’exercice (libéral ou hospitalier), ainsi
que les autres spécialistes et médecins
généralistes, participeront à ce travail inno-
vant en France. Des enquêtes similaires
seront réalisées dans les régions Auvergne
et PACA afin de comparer les résultats
selon des zones géographiques différentes.
Une diffusion du logiciel EDMUS auprès
de l’ensemble des neurologues hospita-
liers et libéraux sera proposée, assortie
d’une formation adaptée qui pourra, à
mo
yen terme, favoriser le transfert et la
circulation d’informations standardisées
ouvrant la perspective d’études statistiques
très précises sur la SEP en Bourgogne.
Les neurologues libéraux sont, de plus,
largement associés au sein du CHU à
plusieurs essais thérapeutiques dans le
cadre de travaux internationaux multi-
centriques, offrant aux patients bourgui-
gnons l’opportunité de bénéficier de
thérapeutiques nouvelles, souvent oné-
reuses mais d’intérêt majeur.
Conclusion
Un constat d’inégalité dans la prise en
charge de la SEP en Bourgogne a donc
conduit l’ensemble des neurologues et
des spécialistes concernés par cette
maladie à définir, en collaboration avec
les patients et les associations, des
actions précises dont le but ultime est
l’amélioration globale de la prise en
charge de cette maladie invalidante. Les
firmes pharmaceutiques, le CHU de
Dijon, l’ARH de Bourgogne, et surtout
l’URCAM ont rendu possible le finan-
cement de ce projet.
Les premiers résultats sont encoura-
geants mais, au-delà des effets d’an-
nonce, l’efficacité, la crédibilité et la
pérennité du Réseau bourguignon de
la SEP dépendront de notre capacité à
susciter l’adhésion de l’ensemble des
patients et des acteurs de soins concer-
nés par cette maladie en respectant
une nécessaire pluralité.
Amélioration
des soins Formation
enseignement Actualités de
recherche
Constat régional :
inégalité de la prise
en charge de la SEP
Audit : interrogation
• Professionnels de santé
• Malades
• Associations de malades
Élaboration du Réseau
• Réunions entre professionnels
• FAQSV (URCAM Bourgogne)
Figure. Élaboration et mise en place du
Réseau Bourgogne.
Clinique bourgui-
gnonne de la SEP
(consultation
médico-sociale)
– Neurologues
– Autres spécialistes
– Médecins généralistes
– Paramédical
–Étude épidémiolo-
gique régionale
– EDMUS étendu à
tous les neurologues
Act. Méd. Int. - Neurologie (4) n° 3, avril 2003