Responsable : Pr Thibault Moreau ; neurologues : Drs Agnès
Fromont, Grégory Couvreur ; médecin rééducateur : Dr Brigitte
Lucas ; psychiatre : Pr Bernard Bonin ; bilan urodynamique :
Dr Grégory Couvreur ; sexologue : Dr Dany Jawhari ; ophtal-
mologue : Pr Catherine Creuzot-Garcher ; neurochirurgie
fonctionnelle : Dr Jacques Beaurain ; médecin du travail :
Dr Valérie Loudenot ; neuropsychologue : Anny Graule-Petot ;
assistante sociale : Séverine Piot ; orthophoniste : Marie-
Édith Virat-Brassaud ; cadre kinésithérapeute : Christine
Guilhot ; infirmières : Nathalie Nicolet ; Patricia Alexandre ;
secrétaire : Nadine Inthavong.
CliboSEP
60 | La Lettre du Neurologue • Vol. XIII - n° 2 - février 2009
VIE PROFESSIONNELLE
Pour en savoir plus...
■ Moreau T, Kazaz E, Clerc L et
al. Prevalence of multiple scle-
rosis in France and its 22 regions.
ECTRIMS, octobre 2007.
de leur passage (soit au total 3 504 consultations).
La consultation de médecine physique et, de réadap-
tation est la plus demandée, puisqu’elle représente
19 % des consultations effectuées. À l’issue de
celle-ci, des conseils sont donnés pour optimiser
la kinésithérapie, qui doit être réalisée au plus près
du domicile. Dans certains cas, une prise en charge
en centre de rééducation fonctionnelle à temps
complet ou en hospitalisation de jour a été mise
en place et rapidement organisée. Des traitements
symptomatiques, principalement antispastiques,
ont été modifiés ou institués.
Les bilans neuropsychologiques et les consultations
psychiatriques figurent en deuxième position des
consultations les plus demandées. Un accompa-
gnement lors de l’annonce du diagnostic puis tout
au long de l’évolution de la maladie a ainsi pu être
proposé. Dans d’autres cas, les malades ont été
orientés vers des centres médico-psychologiques
proches de leur domicile. Certains ont aussi parti-
cipé à des séances de rééducation cognitive ou à
des groupes de parole.
Trois cent onze bilans urodynamiques ont été réalisés
durant ces 6 années. Ils ont abouti à des adaptations
thérapeutiques, à l’apprentissage des autosondages
et, dans certains cas, aux injections intravésicales
de toxine botulique.
Des bilans ophtalmologiques avec consultation,
étude du champ visuel, des couleurs, du contraste,
fond d’œil, des analyses des fibres rétiniennes en
tomographie par cohérence optique (OCT fibres),
voire des potentiels évoqués visuels, ont été prati-
qués. Ils dépistent et évaluent les séquelles des
neuropathies optiques, mais recherchent aussi
d’autres pathologies parfois favorisées par les trai-
tements cortisoniques (cataracte et glaucome).
Enfin, une assistante sociale et un médecin du
travail répondent aux nombreuses interrogations
des patients quant à l’impact majeur de la SEP sur
leur vie sociale et professionnelle.
Outre le traitement des complications de la maladie,
la CliboSEP permet un accès aisé aux examens para-
cliniques. Des IRM effectuées sur place (le service
de neuroradiologie jouxte les locaux de la CliboSEP)
permettent de compléter les données cliniques et
de proposer des modifications thérapeutiques. Par
ailleurs, des examens complémentaires tels que des
bilans biologiques, des échographies cardiaques et
des explorations fonctionnelles respiratoires sont
effectués afin de dépister l’apparition d’effets indési-
rables liés aux traitements immunosuppresseurs.
Conclusion
Depuis sa création, chacun des neurologues du
Réseau a adressé des patients à la CliboSEP. Le recru-
tement dépasse les frontières de la Région dans 20 %
des cas. Les retours sur notre action sont positifs.
Les réponses à l’autoquestionnaire indiquent que
80 % des patients ont été satisfaits de leur séjour.
Cela incite à poursuivre cette action, qui repose sur
une collaboration étroite entre les intervenants de la
CliboSEP et le neurologue traitant, le médecin géné-
raliste et les acteurs paramédicaux. Cette consulta-
tion multidisciplinaire a créé un nouvel état d’esprit
de partage d’expérience et de dynamisme pour la
prise en charge de la SEP en Bourgogne. ■