(2) La preuve de 1.2.3 montre que la signature d’un cycle de longeur kest ´egale `a (−1)k−1.
(3) Exercice. Montrer : si la notation cyclique d’un ´el´ement σ∈Sncomprend rcycles disjoints (il ne faut
pas supprimer les cycles de longeur 1), alors on a sgn(σ) = (−1)n−r.
1.2.5. Conjugaison dans Sn.(1) Un ´el´ement σ∈Snd´efinit un changement de num´erotation de
l’ensemble X={1, . . . , n}: ancien num´ero i←→ nouveau num´ero σ(i). Si τ∈Snagit sur Xselon
l’ancienne num´erotation, alors l’action dans la nouvelle num´erotation est la suivante :
nouveau j←→ ancien σ−1(j)7→ ancien τσ−1(j)←→ nouveau στ σ−1(j),
ce qui signifie que le changement de num´erotation par σse manifeste par la conjugaison par σ.
(2) Par cons´equent, deux ´el´ements σ, τ ∈Snsont conjugu´es ⇐⇒ les longeurs de cycles disjoints qui
interviennent dans la notation cyclique sont les mˆemes pour σet τ.
(3) Exercice. Expliciter les classes de conjugaison (voir 1.3.12 ci-dessous) dans S3et S4. D´eterminer la
cardinalit´e et l’ordre commun de tous les ´el´ements de chaque classe de conjugaison.
1.2.6. Sous-groupes de Sn.Si un groupe Gagit sur un ensemble fini X, un choisisant une num´erotation
de X(⇐⇒ une bijection entre Xet {1, . . . , n}, o`u n=|X|) on obtient un morphisme de groupes α:G−→
SX
∼
−→ Sn. Si l’on choisit une notre num´erotation, αsera remplac´e par un morphisme α0conjugu´e `a α
(∀g∈G α0(g) = σα(g)σ−1); voir 1.2.5(1).
En particulier, si l’action de Gsur Xest fid`ele, on peut identifier Gau sous-groupe α(G) de Sn, qui est
bien d´efini `a conjugaison pr`es. En particulier, l’exemple 1.1.4 montre que tout groupe fini Gest isomorphe
`a un sous-groupe de Sn, o`u n=|G|.
1.2.7. Exercice. Soit n≥3. (1) Montrer que le groupe Anest engendr´e par les cycles de longeur 3.
(2) Montrer qu’un sous-groupe H⊂Snd’ordre |H|=n!/2 est forc´ement ´egal `a H=An.
1.3. Orbites, fixateurs
1.3.1. Dans tout ce paragraphe, Gest un groupe agissant sur un ensemble X.
1.3.2. D´efinition. Pour un ´el´ement x∈X, on d´efinit le fixateur de x
Gx={g∈G|g(x) = x} ⊂ G
comme le sous-groupe de Gcontenant tous les ´el´ements qui fixent x; on d´efinit l’orbite de x
O(x) = {g(x)|g∈G} ⊂ X
comme l’image de xsous l’action de G. On dit que l’action est transitive (ou que “Xest un espace
homog`ene de G”) s’il n’y a qu’une seule orbite :
(∀x, y ∈X) (∃g∈G)g·x=y
(⇐⇒ (∀x∈X)O(x) = X⇐⇒ (∃x∈X)O(x) = X).
1.3.3. Proposition. Si le groupe Gest fini, alors on a, pour tout x∈X,
|G|=|O(x)|·|Gx|.
Preuve. Voir 1.3.9 ci-dessous.
1.3.4. Exemple. Lorsque G=Sn(n≥2), X={1, . . . , n}et x=n, on a O(x) = {1, . . . , n}et Gx=Sn−1,
ce qui entraˆıne, par r´ecurrence, que
|Sn|=n· |Sn−1|=n·(n−1) ···2·1 = n!
1.3.5. L’espace homog`ene G/H.Soit H⊂Gun sous-groupe de G. La relation ∼Hqui est d´efinie sur
Gpar la formule suivante
4