Thème 2 : La Guerre au XXème siècle
Le XXe s : le siècle des guerres
• Coexistence de toutes sortes de guerre : mondiales,
coloniales, décolonisation, menaces nucléaire, limitée.
• Accélération des progrès techniques
(Nucléaire, électronique, 3e dimension)
• Les progrès sont tels qui peuvent produire
l’anéantissement le XXe est aussi le siècle de la
non guerre.
Deux chapitres centrés sur la notion de Guerre
• Chap 1: Guerres mondiales et espoirs de paix
(10h-10h30): comprendre l’entrée dans la
guerre totale et le désir à posteriori de construire la paix
• Chap 2: De la Guerre froide à de nouvelles
conflictualités (6h30-7h): le maintien des
guerres (parfois sous d’autres formes) mais
aussi des réflexions et des actions autour de la
paix.
Chap 1: Guerres mondiales et espoirs de paix
I) La Première Guerre mondiale : l’expérience combattante dans une
guerre totale (3 heures)
La Première Guerre mondiale représente une étape essentielle dans la mutation de la guerre au XXe
siècle. Le regard est porté sur l’expérience combattante, significative d’un changement de degré et de
nature dans la violence, qui doit permettre de mener une approche du concept de guerre totale. Durant cet
affrontement marqué par la durée du conflit, par sa dimension industrielle et par une mortalité de masse, ce
sont les combattants qui paient le tribut le plus élevé tant sur le plan physique que sur le plan moral, même
si de récents travaux ont attiré l’attention sur les souffrances des populations civiles. A travers eux, c’est
toute la société qui est bouleversée, phénomène dont certains historiens ont depuis une vingtaine d’années
tenté de rendre compte à travers les concepts, certes discutés, de « brutalisation » (ou « ensauvagement »)
des sociétés européennes et de « banalisation » de la violence.
Problématique :
Comment la guerre totale transforme-t-elle l’expérience combattante ?
Quels sont les effets du conflit sur les populations et les sociétés ?
Les élèves : construiront sur le cahier sur une page A 4 : ensemble frises chronologiques vues sur le diaporama
A) Une guerre totale :
1) L’Echec d’une guerre courte :
L’attentat de Sarajevo (contre l’héritier de l’empire d’Autriche) le 28 juin 1914 cristallise les
tensions qui opposent les grandes puissances en Europe et constitue le prétexte à une entrée en
guerre souhaitée ou considérée comme inévitable par chacun des camps. La guerre déclarée
par l’Autriche à la Serbie le 28 juillet 1914 se propage rapidement au reste de l’Europe.
Diapositive 1 : Belligérants été 1914
La mobilisation militaire se produit dans un climat de résignation de consensus et de
patriotisme : notion Union Sacrée (union de toutes les forces politiques pour soutenir l’effort
de guerre, les syndicats renoncent aux appels à la grève. En France 26 août 1914)
la Guerre de mouvement (stratégie militaire qui cherche à surprendre l’ennemi par des
offensives qui rendent le front très mobile)
L’espoir d’une guerre courte est rapidement déçu. A L’ Est l’offensive russe est brisée
(Tannenberg) diapo 2
A l’ouest l’avance allemande est stoppée lors de la bataille de la Marne. Le conflit s’enlise
dans une guerre de position (stabilisation des lignes de front et mise en place d’un réseau de
tranchées. Chaque camp cherche à rompre les lignes ennemies par des offensives combinant
des bombardements massifs et des assauts de troupes) qui contribue à modifier l’expérience
combattante des soldats. Il faudra attendre mars 1918 et la défection des Russes pour que les
troupes allemandes revenues du front de l’Est puissent lancer une vaste offensive qui perce le
front. En juillet 1918 les alliés renforcés par les américains et équipés de chars en grande
quantité lancent la contre-offensive finale.
Diapo 3 (animation puis retour diapo 3)
Lorsqu’apparait Verdun : clic sur Verdun (animation puis retour diapo 3)
Sur le front l’intensité des combats est inégalée on pratiquera une guerre d’usure visant à tuer
assez de soldats chez l’adversaire pour que son peuple vidé de son sang ne puisse plus fournir
de nouveaux combattants, la guerre devient alors totale…Verdun de février à novembre 1916
2) L’entrée dans une guerre totale : suite diaporama à partir diapo 3
Les belligérants qui n’envisageaient pas une guerre longue se retrouvent à la fin de l’année
1914 confrontés aux manques de munitions, la guerre à consommé d’énormes quantités de
matériels dès les premières offensives, pour espérer vaincre, il faut mobiliser toutes les
ressources de la population et de l’industrie. Dans chaque pays, les gouvernements établissent
une économie dirigée et largement financée par des emprunts, l’industrie se convertit à la
production militaire de masse, on cherche à perfectionner l’armement, les populations à
l’arrière sont mobilisées pour approvisionner le front, les empires coloniaux sont requis pour
fournir des combattants et des matières premières, l’on tente d’empêcher l’approvisionnement
de l’ennemi en instaurant le blocus des côtes, on n’hésitera pas à détruire les navires
transportant des civils (Lusitania), des armes à longue portée permettant de frapper à distance
les villes de l’ennemi seront mises au point Pariser Kanonen » tire sur Paris de mars à août
1918, appelé la « Grosse Bertha » par les français).
La recherche de nouveaux alliés par les deux camps conduit à une extension du conflit.
La guerre totale est une formule due au général Ludendorff qui la définie en 1937 : « Dans
cette guerre, il était difficile de distinguer où commençait la force armée proprement dite, où
s’arrêtait celle du peuple. Peuple et armée ne faisaient qu’un. Le monde assistait, au sens
propre du mot, à la guerre des peuples. »
B) Une violence qui brutalise les hommes au front…
1) Le franchissement des seuils conventionnels de la guerre :
Correction étude de documents distribués :
La puissance meurtrière des obus : une violence de guerre d’une ampleur sans précédent
Le rôle de la science et de l’industrie dans la nouvelle puissance de feu qui s’exprime en
1914-1918.
2) Du désarroi au traumatisme :
Document distribué : les effets des bombardements sur les combattants : gueules cassées
et obusite. + extrait vidéo accompagnement :
http://www.youtube.com/watch?v=SS1dO0JC2EE
Quelles nouvelles séquelles les blessés survivants des combats ont-ils endurés ?
La puissance des explosifs utilisés ainsi que le caractère massif des préparations
d’artilleries développent de nouvelles pathologies comme l’obusite, traumatisme
psychique avec une atteinte du système nerveux central provoquant des convulsions et des
dérangements mentaux qui conduisaient les armées à traiter en centres psychiatriques des
patients parfois irréversiblement atteints. Les médecins militaires vont être confrontés à
ces nouvelles pathologies et tenter de mettre au point des techniques pour les soigner avec
des résultats inégaux. La médecine militaire réussira aussi a traiter des blessures qui
auraient entrainer la mort du soldat dans les conflits précédents mettant au point des
techniques de chirurgie faciale pour traiter les victimes d’éclats d’obus au visages, les
survivants seront appelés les « gueules cassées ». A la fin du conflit en plus des morts et
disparus les sociétés des pays belligérants devront composer avec la présence de plusieurs
millions de blessés invalides mutilés qui rappelleront durablement à chacun le souvenir
indélébile du conflit (les « gueules cassées » se regroupent en 1921 dans l’Union des
blessés de la face et de la tête par exemple) .
C) … sans épargner les civils :
1) Les civils sont victimes de la guerre :
La frontière entre le monde des combattants et celui des civils est transgressée dès 1914
par les pratiques de cruauté de l’invasion allemande. Et même quand ils sont loin des
zones de combats, les civils sont animés par une culture de guerre qui les transforme eux
aussi. L’ampleur du deuil qui frappe le pays en 18 est une plaie ouverte au sein des
sociétés européennes.
Livre bordas 1ère p. 86 doc n°1
Qui est l’auteur ? Comment les combattants justifient-ils les violences commises envers
les civils : Crainte des « franc-tireurs ».
Pour aider le prof :
Dans les armées de la Révolution française un franc-tireur est un soldat de certains corps
d'infanterie légers. Par extension, combattant ne faisant pas partie d'une armée régulière.
L'appellation de franc-tireur employée pendant le siège de Sébastopol réapparaît pendant la guerre
franco-allemande de 1870. Il s'agit de corps de volontaires plus ou moins importants qui se lèvent
contre les troupes prussiennes. Le commandement allemand leur refusa la qualité de belligérant.
En août et septembre 1914 au début de la Première Guerre mondiale les allemands craignent à tord
que se répètent les tirs embusqués dont avaient été victimes leurs troupes pendant la guerre de 1870
ils justifient ainsi leurs exactions qui en trois semaines firent des milliers de victimes parmi les
civils, suspectés (à tort) d'être des francs-tireurs, amenés devant divers murs et fusillés par des
pelotons d'exécution accomplissant de cette manière une justice expéditive au nom des lois de la
guerre. 20 000 maisons furent également détruites, notamment 600 à Visé et 1 100 à Dinant en
Wallonie, la région belge placée dans l'axe principal de l'invasion et qui subit le plus ces « atrocités
». L'étendue des massacres dans cette région de même que la manière dont les faits y ont été vécus
et commémorés sont à l'origine d'une mémoire différente de la Première Guerre mondiale en
Flandre et en Wallonie, ce que John Horne a également étudié. Mais la leçon des événements
dépasse le cadre wallon ou belge. Des milliers de victimes tombèrent également, dans les mêmes
conditions, en France et en Flandre.
Portée : En Angleterre et aux États-Unis, en particulier, l'opinion publique fut motivée à la guerre
par l'évocation de cette « barbarie allemande ». Le souvenir des tueries de 1914 allait provoquer en
mai 1940 l'Exode fameux qui entraîna vers le sud des populations belges et françaises par millions.
Celui-ci est un des éléments d'explication - parmi de nombreux autres et pas le plus important - de
la défaite française dans la Bataille de France, principalement lors du franchissement de la Meuse à
Sedan les 13 et 14 mai 1940. En effet les routes encombrées par les fuyards gênèrent parfois la
montée en ligne des divisions françaises. Pendant la seconde guerre mondiale des groupes de
résistants se baptisèrent Franc-tireur et partisans.
Retour diaporama diapositive 4
2) le premier génocide du XX ème siècle :
Entrées en guerre aux côtés de l’Allemagne en novembre1914 les armées turques subissent plusieurs
échecs face aux russes et aux britanniques. L'empire ottoman est envahi. L'armée turque perd 100.000
hommes. Elle bat en retraite et, exaspérée, multiplie les violences à l'égard des Arméniens dans les
territoires qu'elle traverse. Les Russes, à leur tour, retournent en leur faveur les Arméniens de Turquie.
Le 7 avril 1915, la ville de Van, à l'est de la Turquie, se soulève et proclame un gouvernement
arménien autonome. En juin 1915, le ministre de l’intérieur Talaat Pacha ordonne la déportation vers
le Sud de tous les Arméniens d’Anatolie, des centaines de milliers d’Arméniens notamment des
femmes et des enfants sont jetés sur les routes pour être dirigés vers les régions désertiques de
Mésopotamie les conditions de ces marches sont abominables les survivants sont abandonnés en plain
désert : entre 650 et 800 000 victimes.
Doc bordas n°4 p.89 rapport du consul allemand d’Alep.
Pourquoi peut-on ici parler de génocide ? existence d’un plan général d’extermination car vise
l’ensemble d’un groupe ethnique : les arméniens hommes mais aussi femmes et enfants.
Conclusion : La transformation des modes de combats et l’élargissement de leurs cibles ont
profondément meurtri les sociétés européennes. La Première Guerre mondiale pose ainsi une lourde
hypothèque sur le tout jeune XXe siècle.
Avec diapositive 5 : les effets durables du conflit…. Terres incultes
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