Document distribué : les effets des bombardements sur les combattants : gueules cassées
et obusite. + extrait vidéo accompagnement :
http://www.youtube.com/watch?v=SS1dO0JC2EE
Quelles nouvelles séquelles les blessés survivants des combats ont-ils endurés ?
La puissance des explosifs utilisés ainsi que le caractère massif des préparations
d’artilleries développent de nouvelles pathologies comme l’obusite, traumatisme
psychique avec une atteinte du système nerveux central provoquant des convulsions et des
dérangements mentaux qui conduisaient les armées à traiter en centres psychiatriques des
patients parfois irréversiblement atteints. Les médecins militaires vont être confrontés à
ces nouvelles pathologies et tenter de mettre au point des techniques pour les soigner avec
des résultats inégaux. La médecine militaire réussira aussi a traiter des blessures qui
auraient entrainer la mort du soldat dans les conflits précédents mettant au point des
techniques de chirurgie faciale pour traiter les victimes d’éclats d’obus au visages, les
survivants seront appelés les « gueules cassées ». A la fin du conflit en plus des morts et
disparus les sociétés des pays belligérants devront composer avec la présence de plusieurs
millions de blessés invalides mutilés qui rappelleront durablement à chacun le souvenir
indélébile du conflit (les « gueules cassées » se regroupent en 1921 dans l’Union des
blessés de la face et de la tête par exemple) .
C) … sans épargner les civils :
1) Les civils sont victimes de la guerre :
La frontière entre le monde des combattants et celui des civils est transgressée dès 1914
par les pratiques de cruauté de l’invasion allemande. Et même quand ils sont loin des
zones de combats, les civils sont animés par une culture de guerre qui les transforme eux
aussi. L’ampleur du deuil qui frappe le pays en 18 est une plaie ouverte au sein des
sociétés européennes.
Livre bordas 1ère p. 86 doc n°1
Qui est l’auteur ? Comment les combattants justifient-ils les violences commises envers
les civils : Crainte des « franc-tireurs ».
Pour aider le prof :
Dans les armées de la Révolution française un franc-tireur est un soldat de certains corps
d'infanterie légers. Par extension, combattant ne faisant pas partie d'une armée régulière.
L'appellation de franc-tireur employée pendant le siège de Sébastopol réapparaît pendant la guerre
franco-allemande de 1870. Il s'agit de corps de volontaires plus ou moins importants qui se lèvent
contre les troupes prussiennes. Le commandement allemand leur refusa la qualité de belligérant.
En août et septembre 1914 au début de la Première Guerre mondiale les allemands craignent à tord
que se répètent les tirs embusqués dont avaient été victimes leurs troupes pendant la guerre de 1870
ils justifient ainsi leurs exactions qui en trois semaines firent des milliers de victimes parmi les
civils, suspectés (à tort) d'être des francs-tireurs, amenés devant divers murs et fusillés par des
pelotons d'exécution accomplissant de cette manière une justice expéditive au nom des lois de la
guerre. 20 000 maisons furent également détruites, notamment 600 à Visé et 1 100 à Dinant en
Wallonie, la région belge placée dans l'axe principal de l'invasion et qui subit le plus ces « atrocités
». L'étendue des massacres dans cette région de même que la manière dont les faits y ont été vécus
et commémorés sont à l'origine d'une mémoire différente de la Première Guerre mondiale en
Flandre et en Wallonie, ce que John Horne a également étudié. Mais la leçon des événements