D ossier thématique Utilisation de l’érythropoïétine recombinante en transplantation d’organe Coordinateurs : G. Choukroun, CHU Amiens et F. Martinez, hôpital Necker, Paris ●L e traitement de l’anémie après transplantation hépatique Y. Calmus ●L ’anémie chez le patient transplanté rénal G. Choukroun, M. Jauréguy ●L ’érythropoïétine, ses dérivés érythropoïétiques et non érythropoïétiques : vers une cytoprotection ubiquitaire ? F. Martinez, J. Zuber, E.Thervet L’érythropoïétine, ses dérivés érythropoïétiques et non érythropoïétiques : vers une cytoprotection ubiquitaire ? ● F. Martinez*, J. Zuber*, E.Thervet* L’ érythropoïétine (EPO) est utilisée depuis près de vingt ans dans le traitement de l’anémie de l’insuffisance rénale chronique. Son introduction en thérapeutique a été considérée comme la plus grande avancée dans la prise en charge de l’insuffisance rénale chronique terminale depuis la diffusion des traitements par dialyse. Rapidement, des indications de correction d’autres types d’anémie ont vu le jour (cancer, chimiothérapie, sida, prématurité). Mais, il y a une vingtaine d’années, personne ne pouvait imaginer que l’EPO connaîtrait un si large développement (expérimental et bientôt clinique), tourné vers l’amélioration fonctionnelle de plusieurs organes ou tissus autres que la moelle érythropoïétique. En vingt ans, les connaissances sur la biologie de l’EPO se sont considérablement enrichies : description des sites de production ; caractérisation, distribution, fonctionnalité des récep- * Service de transplantation rénale et de soins intensifs, hôpital Necker, Paris. 228 teurs (R-EPO) ; effets de l’EPO (et de ses dérivés érythropoïétiques et non érythropoïétiques) ; signaux cellulaires et mécanismes d’action (1). L’objet de cette revue est de faire le point sur l’utilisation de l’EPO (et de ses dérivés) comme agent de cytoprotection, en dehors de l’érythropoïèse. Le pléiotropisme de l’EPO sera illustré par les études expérimentales utilisant cette molécule comme agent cytoprotecteur et, d’une façon plus large, par les études qui montrent comment le couple EPO/ R-EPO peut agir bien au-delà du seul tissu hématopoïétique (1, 2). Distribution et nature des récepteurs de l’érythropoïétine (3) La distribution des récepteurs de l’érythropoïétine n’est pas restreinte aux seules cellules érythropoïétiques. Ils sont présents sur de très nombreux types cellulaires, dans les tissus embryonnaires et adultes (3). Le Courrier de la Transplantation - Volume VI - n o 4 - octobre-novembre-décembre 2006 D ossier thématique La présence d’ARNm codant pour les R-EPO a été identifiée dans le cerveau (neurones, astrocytes et cellules microgliales), le tissu nerveux périphérique, la rétine, le cœur, le muscle strié, le rein, le foie, les cellules myéloïdes, les lymphocytes, les mégacaryocytes et un grand nombre de cellules endothéliales et musculaires lisses vasculaires. Des études de liaison utilisant des R-EPO radiomarqués ont révélé que chaque cellule endothéliale pouvait exprimer environ 27 000 R-EPO dont l’affinité était d’environ 10-9 M. Le rôle de l’EPO dans le développement embryonnaire est très important. Les souris invalidées pour le gène codant pour le R-EPO permettent d’affirmer le rôle majeur de l’EPO dans le développement du cerveau, du cœur et du tissu vasculaire, à côté du développement de la masse érythropoïétique. L’invalidation du gène des R-EPO autorise la vasculogenèse, mais s’associe à une profonde altération de l’angiogenèse (3-5). L’identification de différents isoformes des R-EPO est assez récente. À côté du classique récepteur homo-dimérique dont l’activation gouverne les mécanismes érythropoïétiques a été identifié un récepteur hétéro-dimérique regroupant le récepteur classique et la sous-unité bêta (CD 131), qui reconnaît les molécules appartenant à la super-famille des cytokines de type 1 (GM-CSF, interleukine 3, interleukine 5, EPO). La distribution des deux types de récepteurs au sein des différents tissus est encore très mal connue. La preuve du rôle essentiel de la sous-unité bêta dans la cytoprotection est apportée par l’étude des effets des analogues carbamylés de l’EPO (CEPO) se fixant sur le complexe bêta mais incapables d’activer le récepteur homo-dimérique (5). Sites de production de l’EPO, rôle paracrine de l’EPO (1, 7) Le tissu rénal est historiquement et classiquement reconnu comme la source essentielle de l’EPO circulante après la vie fœtale. Après la naissance et à l’âge adulte, ce sont les cellules interstitielles péritubulaires qui représentent la plus grande source d’EPO alors que, durant la vie fœtale, c’est le foie qui en produit la plus grande quantité. L’érythropoïétine est normalement libérée dans la circulation systémique en réponse à une diminution de la pression en oxygène (ischémie, hypoxie, anémie) perçue par les cellules sécrétrices du tissu rénal. Le facteur faisant le lien entre la privation en oxygène et la synthèse/libération d’EPO est le HIF (hypoxia inducible factor). En bloquant l’apoptose des progéniteurs érythrocytaires et en favorisant leur différenciation et leur multiplication, l’EPO augmente la masse des globules rouges. Dans ce cadre, sa synthèse et sa sécrétion s’apparentent à celles d’un système hormonal classique, incluant un rétrocontrôle négatif. Mais d’autres cellules et tissus sont aussi susceptibles de synthétiser de l’EPO. Peuvent être cités : le foie, l’utérus, les entérocytes, les tissus musculaires (lisses, squelettiques et cardiaques), certaines cellules endothéliales, les cellules productrices d’insuline. Au sein du système nerveux, de nombreuses structures sont identifiées comme productrices d’EPO : l’hippocampe, la capsule interne, les cellules endothéliales et les astrocytes. La large synthèse extrarénale d’EPO et la diffusion de ses récepteurs en dehors du tissu hématopoïétique suggèrent des mécanismes de synthèse pouvant dépendre de stimuli autres que le seul stimulus hypoxique. L’EPO pourrait se comporter comme une substance de stress “local”. Sa mise en jeu pourrait survenir en cas d’agressions toxique, physique, ischémique, métabolique, inflammatoire… L’affinité des récepteurs à l’EPO présents sur les cellules non hématopoïétiques (cellules tubulaires rénales, par exemple) se situe bien en dessous des concentrations plasmatiques habituelles. La synthèse et les effets de l’EPO “endogène” dans certains tissus s’opèrent sur un mode paracrine. Si des études de cytoprotection utilisant une EPO de synthèse 229 visent les tissus où l’EPO “endogène” agit sur un mode paracrine (et où les R-EPO ont une faible affinité pour le ligand), le recours à de fortes (voire très fortes) doses d’EPO – ou de son analogue – sera alors nécessaire. Érythropoïétine, analogues érythropoïétiques et non érythropoïétiques (3, 6) En utilisation expérimentale, et surtout chez l’homme, le recours aux fortes doses d’EPO ou à ses dérivés érythropoïétiques fait courir un risque, celui d’observer des effets indésirables de l’EPO : augmentation trop rapidement importante de l’hématocrite, effet hémodynamique (vasoconstriction et hypertension artérielle), activation des fonctions endothéliales et majoration du risque de thrombose. Des analogues carbamylés (CEPO) ou désialylés (asialoEPO) de l’EPO ont été développés. Ils sont susceptibles de se fixer aux récepteurs de l’EPO en activant leurs sous-types bêta (communs à d’autres cytokines) sans se lier au récepteur érythropoïétique ou l’activer. Expérimentalement, ces molécules ont un effet cytoprotecteur sans affecter la production de globules rouges. L’absence d’effet érythropoïétique pourrait être particulièrement intéressante dans toutes les situations où il n’existe pas d’anémie et où une augmentation de l’hémoglobine pourrait être plus délétère que bénéfique. Érythropoïétine et réparation tissulaire Neuroprotection (5, 7, 9, 10) Dès 1998, il a été montré que l’administration intraventriculaire d’EPO protégeait les neurones cérébraux d’un stress ischémique. Depuis, de multiples publications ont montré le rôle protecteur de l’EPO, administrée à forte dose intraveineuse, dans de nombreux modèles expérimentaux de souffrance aiguë ou subaiguë du système nerveux central ou périphérique. L’effet protecteur a été mis Le Courrier de la Transplantation - Volume VI - n o 4 - octobre-novembre-décembre 2006 D ossier thématique en évidence sur le cerveau, la moelle et le nerf périphérique dans une variété de situations : traumatisme cérébral ou médullaire, ischémie ou ischémie-reperfusion, hypoxie, privation en glucose, toxique (cisplatine, acide kaïnique) infection (neuropaludisme animal), métabolique (diabète) ou immunologique (encéphalite auto-immune). Ces résultats ont été obtenus sur divers animaux (porc, lapin, rat, souris, gerbille). Chez l’homme, un essai suggère que l’administration précoce de fortes doses d’EPO pourrait limiter la cicatrice cérébrale d’un accident vasculaire ischémique ainsi que ses conséquences fonctionnelles. Un des modes propres de neuroprotection serait le recrutement de BDNF (brain derived neurotrophic factor) (J Neurochem 2005). Cardioprotection (6-8) Comme pour le cerveau, de multiples données expérimentales montrent que l’EPO et ses dérivés protègent le tissu cardiaque d’une agression ischémique aiguë ou subaiguë ou d’une séquence ischémie-reperfusion myocardique. Dans la plupart, si ce n’est pour la totalité, des études, il existe de forts arguments pour penser que les effets favorables de l’EPO sont directs, et non la conséquence de l’effet érythropoïétique de la molécule testée. Il existe aussi des arguments expérimentaux et cliniques suggérant l’intérêt de l’EPO dans l’insuffisance cardiaque chronique d’origine ischémique. Chez l’homme, des études rétrospectives avaient suggéré son intérêt dans la correction de l’anémie des patients insuffisants cardiaques sévères (non dialysés), ayant pour conséquences une amélioration de la tolérance à l’effort et une diminution de la morbi-mortalité de ces patients (11). Il faut toutefois rappeler que, en 1998, il avait été montré, chez des patients hémodialysés et atteints de cardiopathie ischémique, que la normalisation de l’hémoglobine par l’EPO (au-delà de la simple correction partielle de l’anémie) pouvait entraîner une augmentation de la morbi- mortalité dans cette sous-population. Dans l’insuffisance cardiaque chronique – affection dans laquelle l’EPO et ses analogues sont en phase d’essais cliniques –, il ne sera probablement pas aisé de distinguer les éventuels effets cardioprotecteurs directs des agents érythropoïétiques des conséquences fonctionnelles cardiaques de la correction de l’anémie. Néphroprotection (1, 2, 12, 13) L’administration de fortes doses d’EPO, de darbépoétine ou de CEPO protège le tissu rénal d’agressions ischémiques (clampage) ou toxiques (platine, ciclo­sporine, produits de contraste iodés). Dans certaines études, cet effet cytoprotecteur n’est pas uniquement préventif vis-à-vis de la survenue de l’insuffisance rénale aiguë (IRA) [ou de sa gravité], mais s’observe aussi quand l’EPO est administrée après l’agression ischémique rénale. Dans les études de protection rénale (comme pour les études de cardioprotection), les doses d’EPO utilisées sont très supérieures aux doses suffisantes pour stimuler l’érythropoïèse. Toutefois, là encore, l’effet néphroprotecteur est indépendant de l’éventuel effet érythropoïétique. Il n’existe aujourd’hui aucun essai ayant établi l’intérêt néphroprotecteur de l’EPO dans la prévention ou le traitement de l’insuffisance rénale aiguë humaine. De nombreuses situations à risque élevé d’insuffisance rénale aiguë pourraient se prêter à l’étude de l’intérêt de l’EPO dans cette pathologie (administration de médicaments néphro­toxiques, chirurgie cardiovasculaire avec CEC ou clampage aortique, états de choc, transplantation rénale, etc.). Autres tissus cibles (7, 13) Expérimentalement, l’intérêt cytoprotecteur de l’EPO a été montré dans d’autres organes ou tissus, incluant le foie, l’intestin, la rétine et la peau. Des essais cliniques sont en cours, en particulier en ophtalmologie et en pathologie rétinienne. 230 Mécanismes de la protection cellulaire et tissulaire (2, 3, 5, 7) Ils ne seront pas envisagés “organe par organe”, mais abordés d’une façon plus générale. Tel ou tel mécanisme peut prendre plus ou moins d’importance selon le tissu ou l’organe considérés. En général, chaque étude nous renseigne sur l’implication d’un ou deux mécanismes protecteurs. Certains mécanismes, comme la mise en jeu du BDNF pour le tissu cérébral, peuvent être spécifiques d’organe. ● Effet antiapoptotique (3, 5). L’inhibition de l’apoptose des progéniteurs érythropoïétiques est un mécanisme essentiel dans l’effet érythropoïétique de l’EPO ; elle semble aussi être un mécanisme majeur de cytoprotection générale (figures 1 et 2). Les effets antiapoptotiques de l’EPO ont été mis en évidence sur de nombreux types cellulaires, aussi bien in vitro qu’in vivo. Les voies de signalisation du message antiapoptotique incluent l’activation des systèmes PI3K-AKT et JAK2-STAT5, alors que les signaux de prolifération sont médiés par MAPK p42/44 et JAK2-STAT5. La phosphorylation de JAK2 active la protéine STAT5 et sa translocation nucléaire. La fixation de STAT5 à l’ADN induit une réponse cellulaire comportant une surexpression des gènes antiapoptotiques bcl2 et bcl-XL. La protéine AKT inactive les molécules pro-apoptotiques : caspase 9, Bad, glycogène synthase kinase-3 bêta. La phosphorylation de Ikappa B s’associe à une rétention cytoplasmique des protéines FOXO, qui sont connues pour activer les molécules apoptotiques Fas ligand et Bim. Dans le tissu rénal, il a été montré que l’EPO pouvait induire la protéine Hsp70 (heat shock protein 70). Les effets anti­ apoptotiques de Hsp70 sont en partie sous la dépendance de l’inhibition de Ap-af-1 (apoptosis protease-activating factor-1) et de A-if (apoptosis-inducing factor). ● Effets prolifératifs. En dehors des effets antiapoptotiques, qui laissent une place à la différenciation et à la multiplication des cellules non apoptotiques, Le Courrier de la Transplantation - Volume VI - n o 4 - octobre-novembre-décembre 2006 D ossier thématique et une différenciation vers l’organisation vasculaire. Le potentiel angiogénique de l’EPO sur les cellules endothéliales recouvrant le myocarde serait proche de celui du VEGF. Toutefois, l’EPO serait dépourvue de l’effet d’augmentation de la perméabilité vasculaire qui accompagne l’effet angiogénique du VEGF. EPO Calcium intracellulaire MAP kinase PKC ERK JAK2 P13K STAT5 AKT1 Bad FOXO3a Caspase-9 Bc1-XL Transcription Effet antiapoptotique Noyau Figure 1. Effets moléculaires de l’EPO. (D’après Fliser D et al. Mechanisms of disease: erythropoietin – an old hormone with a new mission? Nat Clin Pract Cardiovasc Med 2006;563-72.) EPO EPO-D Site de liaison différente EPO EPO-D Récepteurs différents EPO EPO-D Hétérodimérisation du récepteur Figure 2. L’effet protecteur tissulaire de l’EPO repose sur trois mécanismes différents. (D’après Fliser D et al. Mechanisms of disease: erythropoietin – an old hormone with a new mission? Nat Clin Pract Cardiovasc Med 2006;563-72.) ● Effets angiogéniques (4, 14). Embryologiquement, le rôle positif de l’EPO dans l’angiogenèse et la genèse des cardiomyo- ● Effet anti-inflammatoire. Les effets anti-inflammatoires de l’EPO peuvent être secondaires à la cytoprotection (diminution de l’inflammation par diminution de la taille de la zone ischémique ou de la pénombre ischémique et diminution secondaire de la production des cytokines inflammatoires IL-1, IL-6 et TNF). Dans un modèle d’inflammation articulaire, l’effet anti-inflammatoire serait un effet direct de l’administration d’EPO. Conclusions et perspectives Effet antiapoptotique Différenciation des cellules souches l’EPO semble exercer des effets directs de prolifération de certains types cellulaires (rôle de MAPK p42/44). ● Recrutement de progéniteurs des cellules endothéliales (15). Des progéniteurs des cellules endothéliales, d’origine médullaire, peuvent être identifiés dans le sang périphérique. Des arguments expérimentaux suggèrent que l’EPO pourrait recruter ces progéniteurs. La colonisation secondaire des organes lésés par les progéniteurs des cellules endothéliales pourrait contribuer à la réparation (vasculaire en particulier) des tissus ou organes lésés. cytes est suggéré par le déficit massif d’angiogenèse et l’hypoplasie ventriculaire des souris invalidées pour les gènes du R-EPO et de l’EPO (souris KO de type EPO -/- et EPO-R -/-). In vitro, la culture des cellules endothéliales en présence d’EPO entraîne une prolifération de ces cellules 231 Expérimentalement, il est clairement établi que l’EPO et certains de ses nombreux analogues ont une action cytoprotectrice qui dépasse largement l’effet érythropoïétique. Dans les modèles expérimentaux, les effets de “réparation tissulaire” observés avec l’EPO sont précoces et ne peuvent être mis sur le compte de la correction d’une éventuelle anémie. Les effets de cytoprotection obtenus avec les dérivés non érythropoïétiques de l’EPO font aussi la démonstration que l’effet protecteur n’est pas dépendant de l’augmentation de l’hémoglobine et qu’il existe plusieurs types de récepteurs de l’EPO. Le Courrier de la Transplantation - Volume VI - n o 4 - octobre-novembre-décembre 2006 D ossier thématique Les nombreux et impressionnants résultats expérimentaux invitent à considérer l’intérêt de l’EPO comme agent cytoprotecteur dans certaines situations pathologiques humaines caractérisées par une agression aiguë (stress ischémique en particulier). Les investigateurs devront se montrer vigilants afin que les fortes ou très fortes doses d’EPO qui seront alors utilisées ne s’associent pas à d’éventuels effets adverses de la molécule. La phase initiale des greffes d’organes, où les lésions d’ischémie-reperfusion peuvent avoir un rôle majeur sur la fonction de l’organe transplanté, pourrait représenter une des applications importantes à tester. ■ 2. Pfeilschifter J, Huwiler A. Erythropoietin is more than just a promoter of erythropoiesis. J Am Soc Nephrol 2004;15:2240-1. 3. Rossert J, Eckardt KU. Erythropoietin receptors: their role beyond erythropoiesis. Nephrol Dial Transplant 2005;20:1025-8. 4. Ribatti D, Presta M, Vacca A et al. Human erythropoietin induces a pro-angiogenic phenotype in cultured endothelial cells and stimulates neovascularization in vivo. Blood 1999;93:2627-36. 5. Ghezzi P, Brines M. Erythropoietin as an antiapoptotic, tissue-protective cytokine. Cell Death and Differentiation 2004;11:S37-S44. 6. Fiordaliso F, Chimenti S, Staszewsky L et al. A nonerythropoietic derivative of erythropoietin protects the myocardium from ischemia-reperfusion injury. PNAS 2005;102:2046-51. 7. Li F, Chong ZZ, Maiese K. Erythropoietin on a tightrope: balancing neuronal and vascular protection between intrinsic and extrinsic pathways. Neurosignals 2004;13:265-89. 10. Sakanaka M, Wen TC, Matsuda S et al. In vivo evidence that erythropoietin protects neurons from ischemic damage. Proc Natl Acad Sci USA 1998;95:4635-40. 11. Silverberg DS, Wexler D, Blum M et al. The effect of correction of anaemia in diabetics and non-diabetics with severe resistant congestive heart failure and chronic renal failure by subcutaneous erythropoietin and intravenous iron. Nephrol Dial Transplant 2003;18:141-6. 12. Johnson DW, Pat B, Vesey DA, Guan Z, Endre Z, Gobe GC. Delayed administration of darbepoetin or erythropoietin protects against ischemic acute renal injury and failure. Kidney Int 2006;69:1806-13. 13. Cuzzocrea S, Mazzon E, Di Paola R et al. Erythropoietin reduces the development of experimental inflammatory bowel disease. J Pharmacol Exp Ther 2004;311:1272-80. b i b l i o g r a p h i q u e s 8. Van der Meer P, Voors AA, Lipsic E, Van Gilst WH, Van Veldhuisen DJ. Erythropoietin in cardiovascular diseases. Eur Heart J 2004;25:285-91. 14. Martinez-Estrada OM, Rodriguez-Millan E, Gonzalez-De Vicente E, Reina M, Vilaro S, Fabre M. Erythropoietin protects the in vitro blood-brain barrier against VEGF-induced permeability. Eur J Neurosci 2003;18:2538-44. 1. Brines M, Cerami A. Discovering erythropoietin’s extra-hematopoietic functions: biology and clinical promise. Kidney Int 2006;70:246-50. 9. Bianchi R, Brines M, Lauria G et al. Protective effect of erythropoietin and its carbamylated derivative in experimental cisplatin peripheral neurotoxicity. Clin Cancer Res 2006;12:2607-12. 15. Heeschen C, Aicher A, Lehmann R et al. Erythropoietin is a potent physiologic stimulus for endothelial progenitor cell mobilization. Blood 2003;102:1340-6. R é f é r e n c e s Les articles publiés dans Le Courrier de la Transplantation le sont sous la seule responsabilité de leurs auteurs. Tous droits de reproduction, d’adaptation et de traduction par tous procédés réservés pour tous pays. © juin 2001 - DaTeBe SAS - Imprimé en France - ÉDIPS, 21800 Quetigny - Dépôt légal à parution 232 Le Courrier de la Transplantation - Volume VI - n o 4 - octobre-novembre-décembre 2006