A Comment traiter les patients souffrant d’un cancer du testicule,

publicité
Éditorial
Comment traiter les patients
souffrant d’un cancer du testicule,
en France, en 2014 ?
A
L’auteur n’a pas précisé
ses éventuels liens d’intérêts.
u cours des 30 dernières années, le cancer
du testicule est devenu le paradigme des
tumeurs solides curables grâce à l’optimisation de la chimiothérapie comportant du cisplatine
et à la chirurgie des masses résiduelles. À ce jour, le
taux de guérison des patients atteints de tumeurs
germinales métastatiques est de plus de 90 % dans
les pays développés. Le traitement est adapté à l’aide
de la classification internationale (IGCCCG), qui permet
d’orienter la thérapeutique. Le respect des recommandations internationales dans le traitement des tumeurs
germinales est un des éléments majeurs pour ne pas
faire perdre de chance de guérison.
Il persiste des formes graves de la maladie avec un
pronostic péjoratif à court terme (de l’ordre de 50 %),
qui ont nécessité la poursuite du développement de
protocoles de chimiothérapie. Aude Fléchon nous
présente les récents développements du traitement
des patients ayant une tumeur germinale de mauvais
pronostic, avec les résultats positifs de l’étude GETUG 13
− présentés à l’ASCO® par Karim Fizazi − et la nécessité
d’une prise en charge dans des centres experts. Il existe
aussi des situations cliniques complexes comme les
métastases viscérales, les métastases cérébrales ou
osseuses, des comorbidités qui justifient une prise en
charge multidisciplinaire spécialisée, comme nous le
rappellent Stéphane Culine et Philippe Camparo. Enfin,
les études sur les résultats et les pratiques en Europe ou
en France soulignent clairement la nécessité de rappeler
encore et toujours les standards inter nationaux.
Philippe Beuzeboc nous présente les résultats disparates
européens en fonction des pays et même à l’intérieur
du même pays, qui nous incitent fortement à repenser
l’organisation de la prise en charge de ces patients.
De même, Nicolas Mottet nous montre, dans une étude
française, la non-compliance avec les recommandations internationales et françaises. Il faut rappeler que
la littérature médicale est limpide sur le sujet : à facteurs
pronostiques similaires, les chances de guérison d’un
patient augmentent si celui-ci est pris en charge dans
une structure qui traite au moins 5 patients atteints
d’une tumeur germinale grave par an.
Pour ce début d’année, il est important de prendre de
bonnes résolutions qui, nous l’espérons, ne resteront pas
lettre morte. Si nous voulons guérir plus de patients en
France, nous devons appliquer strictement les recommandations nationales et internationales. À lire, à relire
et à appliquer dès aujourd’hui.
Christophe Massard
Institut Gustave-Roussy
AVIS AUX LECTEURS
Les revues Edimark sont publiées en toute indépendance et sous l’unique et entière responsabilité du directeur de la
publication et du rédacteur en chef.
Le comité de rédaction est composé d’une dizaine de praticiens (chercheurs, hospitaliers, universitaires et libéraux), installés
partout en France, qui représentent, dans leur diversité (lieu et mode d’exercice, domaine de prédilection, âge, etc.), la pluralité
de la discipline. L’équipe se réunit 2 ou 3 fois par an pour débattre des sujets et des auteurs à publier.
La qualité des textes est garantie par la sollicitation systématique d’une relecture scientifique en double aveugle, l’implication d’un service de rédaction/révision in situ et la validation des épreuves par les auteurs et les rédacteurs en chef.
Notre publication répond aux critères d’exigence de la presse :
· accréditation par la CPPAP (Commission paritaire des publications et agences de presse) réservée aux revues sur abonnements,
· adhésion au SPEPS (Syndicat de la presse et de l’édition des professions de santé),
· indexation dans la base de données INIST-CNRS,
· déclaration publique de liens d’intérêts demandée à nos auteurs,
· identification claire et transparente des espaces publicitaires et des publirédactionnels en marge des articles scientifiques.
120
COU-NN4-2013.indd 120
Correspondances en Onco-Urologie - Vol. IV - no 4 - octobre-novembre-décembre 2013
03/01/14 17:20
Téléchargement