©Laurent Garcin MPSI Lycée Jean-Baptiste Corot
Arithmétique
Solution 1.
1. Soient met ndeux entiers premiers entre eux. Si d1est un diviseur de met d2est un diviseur de n,d1d2est un
diviseur de mn.
Réciproquement, soit dun diviseur de mn. Posons
d1=dmet d2=dn.
d1et d2sont respectivement des diviseurs de met nqui sont premiers entre eux : ils sont donc aussi premiers entre
eux. De plus, d1et d2divisent ddonc d1d2divise d. On écrit les relations de Bezout suivantes
d1=u1d+v1met d2=u2d+v2n
Par conséquent,
d1d2=v1v2mn + (u1u2d+v1mu2+v2nu1)d
Comme ddivise mn,ddivise d1d2et finalement, d=d1d2.
Les diviseurs de mn sont exactement les produits d’un diviseur de met d’un diviseur de n. Montrons que ces
produits sont tous distincts. Soient d1et d0
1des diviseurs de m,d2et d0
2des diviseurs de ntels que d1d2=d0
1d0
2.
Comme met nsont premiers entre eux, d1et d0
2sont premiers entre eux. Donc d1divise d0
1. De la même manière,
d0
1divise d1donc d1=d0
1et d2=d0
2.
S(mn) = X
d|mn
d=X
d1|m,d2|n
d1d2
=ÑX
d1|m
d1éÑX
d2|n
d2é=S(m)S(n)
2. a. Soit dun diviseur de p. Il existe donc kNtel que p=kd.
2p1=2kd 1=2dk1= (2d1)
k1
X
l=0
2ld
Or 2p1est premier donc 2d1vaut 1ou 2p1et dvaut 1ou p, ce qui prouve que pest premier.
b. En utilisant la première question,
S(n) = S(2p1)S(2p1)
car la relation de Bezout 2×2p1− (2p1) = 1prouve que 2p1et 2p1sont premiers entre eux.
Les diviseurs de 2p1sont les 2kavec 06k6p1donc
S(2p1) =
p1
X
k=0
2k=2p1
De plus, 2p1est premier par hypothèse donc ses seuls diviseurs sont 1et lui même donc
S(2p1) = 1+2p1=2p
Finalement on a bien S(n) = 2p(2p1) = 2n.
3. Soit nun nombre parfait pair. Notons p1l’exposant de 2dans la décomposition de nen facteurs premiers. Ainsi
n=2p1mmest impair. Comme nest pair, p>2. De plus, S(n) = S(2p1)S(m)car met 2sont premiers
entre eux. Or S(n) = 2n =2pmpar hypothèse et S(2p1) = 2p1. Ainsi 2pm= (2p1)S(m). Comme 2p1
et 2psont premiers entre eux, 2p1divise met 2pdivise S(m). Il existe donc kNtel que m= (2p1)k
et S(m) = 2pk. Comme p>2,2p16=1. Ainsi ket m= (2p1)ksont des diviseurs de mdistincts. Donc
S(m)>k+ (2p1)k=2pk. Or S(m) = 2pkdonc ket m= (2p1)ksont les seuls diviseurs de m. Ceci prouve que
mest premier et que kvaut 1. Ainsi m=2p1et pest premier d’après une question précédente.
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Solution 2.
1. On peut écrire msous la forme 2nkkest impair donc de la forme 2l +1. Remarquons que
X2l+1+1= (X+1)
2l
X
i=0
(−1)iXi.
En spécialisant cette relation pour X=2m, on obtient :
2m+1=Ä22nä2l+1+1=Ä22n+1ä
2l
X
i=0
(−1)iÄ22näi.
Ainsi 22n+1est un diviseur de 2m+1distinct de 1car k>1et de 2m+1si k6=1. C’est donc que k=1et mest
bien de la forme 2n.
On pouvait également remarquer que 22n1[22n+1]et donc 22nk1[2n+1]car kest impair. Ainsi 2m+1
0[22n+1]i.e. 22n+1divise 2m+1. Puisque 2m+1est premier, 22n+1=1ou 22n+1=2m+1. Le premier cas
est impossible : c’est donc que 22n+1=2m+1, ce qui implique m=2n.
2. On peut supposer m>n.
Fm=22m+1+
2mn
X
k=1
(−1)k22mk2n
2mn
X
k=1
(−1)k22mk2n
=2+
2mn1
X
k=0
(−1)k22mk2n
+
2mn
X
k=1
(−1)k122mk2n
=2+
2mn1
X
k=0
(−1)k22n22m−(k+1)2n
+
2mn
X
k=1
(−1)k122mk2n
=2+
2mn
X
k=1
(−1)k122n22mk2n
+
2mn
X
k=1
(−1)k122mk2n
=2+
2mn
X
k=1
(−1)k1(22n+1)22mk2n
=2+Fn
2mn
X
k=1
(−1)k122mk2n
Ainsi FmFndivise 2. Comme Fnet Fmsont impairs, FmFn=1.
A nouveau, on pouvait raisonner par congruences. En effet, 22n1[Fn]. En élevant à la puissance 2mn, on obtient
22m1[Fn]car 2mnest pair (m>n). Il s’ensuit que Fm2[Fn]. Par conséquent, FmFndivise 2. Comme Fm
est pair, FmFn=1.
Solution 3.
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1. Soit kJ1, p 1K. On sait que kp
k=pp1
k1. Donc pdivise kp
k. Comme pest premier et que 16k6p1,k
et psont premiers entre eux. Par conséquent, pdivise p
ken vertu du théorème de Gauss.
2. On démontre le résultat par récurrence sur n.
Initialisation 0p0=0est clairement dvisible par p.
Hérédité Supposons que npnsoit divisible par npour un certain nN. Alors
(n+1)p− (n+1) = p
X
k=0Çp
kånk!− (n+1)
=npn+
p1
X
k=1Çp
kånk
Tous les termes de la somme sont divisibles par pd’après la question précédente et npnl’est également
d’après l’hypothèse de récurrence. Donc (n+1)p− (n+1)est aussi divisible par p.
Conclusion Pour tout entier nN,npnest divisible par p(i.e. npn[p]).
Solution 4.
1. ar1est divisible par a1. Comme ar1est premier, on a deux possibilités :
Ia1=1i.e. a=2,
Ia1=ar1ce qui entraîne a=1ou r=1, ce qui est contraire aux hypothèses.
Si r=pq avec p6=1et p6=r, alors 2r1=(2p)q1est divisible par 2p1. De plus, 2p16=1et 2p16=2r1,
ce qui contredit la primalité de 2r1. Par conséquent, rest premier.
2. La réciproque est fausse puisque 211 1=23 ×89.
Solution 5.
1. a. Il existe donc bNtel que n=ab. On factorise 2n1de la manière suivante :
2n1= (2a)b1= (2a1)
b1
X
k=0
2ka
Ainsi 2a1divise Mn.
On peut également remarquer que 2a1[2a1]donc 2ab 1[2a1]. Ainsi 2a1divise Mn.
b. On suppose Mnpremier. Soit aun diviseur positif de n. La question précédente montre que 2a1divise Mn.
Mnétant premier, on a donc 2a1=1i.e. a=1ou 2a1=2n1i.e. a=n. Les seuls diviseurs positifs de
nsont donc 1et n, ce qui prouve que nest premier.
2. a. Mp=2×2p11. Comme p1>0,Mpest impair. Donc qest impair. Ainsi 2q=1. En appliquant
le petit théorème de Fermat, on a donc 2q2[q]. Ainsi qdivise 2q2=2(2q11). Comme qest impair
q2=1et donc qdivise 2q11i.e. 2q11[q].
b. Aest une partie non vide de Npuisque q1A.Aadmet donc un minimum.
c. Soit rle reste de la division euclidienne de ppar m. Comme 2p1[q]et 2m1[q],2r1[q]. Or 06r<m
et m=min A. C’est donc que r=0. Ainsi mdivise p. Comme pest premier, on a donc m=1ou m=p.
Puisque 216≡ 1[q], c’est donc que m=p.
d. Notons à nouveau rle reste de la division euclidienne de q1par p. Comme 2q11[p]et 2p1[p],2r1[p].
Or 06r<pet p=min A. C’est donc que r=0. Ainsi pdivise q1i.e. q1[p].
e. Comme qest impair, q1est pair i.e. 2divise q1. On vient de voir que pdivise également q1.pétant
impair, 2et psont premiers entre eux et donc 2p divise q1i.e. q1[2p].
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3. Si n=1, on a évidemment n1[2p]. Sinon npeut s’écrire sous la forme n=
r
Y
i=1
qioù les qisont des nombres
premiers. Soit iJ1, rK.qidivise net donc Mp. La question précédente montre que qi1[2p]. En multipliant
membre à membre ces congruences, on obtient n1[2p].
Solution 6.
Soient pet qdeux nombres premiers consécutifs avec p<q.
Si p=2, alors q=3et p+q=5ne peut être le produit de deux nombres premiers.
Si p > 2, alors pet qsont impairs donc p+qest pair. Supposons qu’il existe deux nombres premiers aet btels que
p+q=ab. Comme p+qest pair, un des deux nombres premiers aet best égal à 2par unicité de la décomposition
en facteurs premiers. Supposons sans perte de généralité que a=2. Alors b=p+q
2est un nombre premier strictement
compris entre pet q, ce qui contredit le fait que pet qsont des nombres premiers conscutifs.
Solution 7.
Il existe cNtel que ab =cn.
Soit pun nombre premier. Alors νp(ab) = νp(cn)i.e. νp(a) + νp(b) = p(c). Puisque ab=1,pne peut être un
facteur commun de aet b: on a donc νp(a) = 0ou νp(b) = 0. Dans les deux cas, νp(a)et νp(b)sont des multiples de n.
Il existe donc deux familles d’entiers naturels presque nulles (αp)p∈P et (βp)p∈P telles que pour tout p∈ P,νp(a) = p
et νp(b) = p. On a alors
a=Y
p∈P
pp=ÑY
p∈P
pαpén
et b=Y
p∈P
pp=ÑY
p∈P
pβpén
Ainsi aet bsont des puissances nèmes d’entiers.
Solution 8.
On fixe un entier aimpair et on fait l’hypothèse de récurrence suivante :
HR(n) : a2n11[2n]
Initialisation : On sait que aest impair donc a1et a+1sont pairs et a21= (a1)(a+1)est donc divisible par
4i.e. a21[4]de sorte que HR(2)est vraie.
Hérédité : Supposons HR(n)vraie pour un certain nN. Alors a2n11est divisible par 2n. De plus a2n1+1est
pair car aest impair. Ainsi a2n1= (a2n11)(a2n1+1)est divisible par 2n×2=2n+1i.e. a2n12n+1de sorte
que HR(n+1)est vraie.
Conclusion : Par récurrence, HR(n)est vraie pour tout entier n>2.
Solution 9.
Puisque 10 et 13 sont premiers entre eux, ils vérifient une relation de Bézout. En effet, 4×10 3×13 =1. Par
conséquent, 12 ×10 9×13 =3ou encore 122 =2+12 ×9=5+9×13. Ainsi 122 est solution particulière.
x2[10]
x5[13]x122[10]
x122[13]
10 |x122
13 |x122
130 |x122 car 10 13 =1
x122[130]
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L’ensemble des solutions est donc 122 +130Z.
Solution 10.
1. Si le système admettait des solutions, il existerait k, l Ztel que 3+10k =4+8l i.e. 10k 8l =1. Ceci est
impossible puisque 2divise 10k 8l et pas 1.
2. Le système admet des solutions si et seulement si il existe (k, l)Z2tel que a+10k =b+8l i.e. 10k 8l =ba.
Comme 10 8=2, ceci équivaut à 2|ba.
3. On a 10 8=2et donc 6=28=410. Ceci signifie que 6est une solution particulière.
x4[10]
x2[8]x6[10]
x6[8]
10 |x+6
8|x+6
40 |x+6car 10 8=40
x6[40]
L’ensemble des solutions est donc 6+40Z.
Solution 11.
1. On a n=2k +1pour un certain kZ. Ainsi n2= (2k +1)2=4k(k+1) + 1. L’un des deux nombres kou k+1
est un multiple de 2, ce qui entraîne que 4k(k+1)est un multiple de 8, donc n21mod 8.
2. D’après la question précédente on sait déjà que p21mod 8. Comme pn’est pas divisible par 3on a p≡ ±1
mod 3, donc p21mod 3. Ainsi 8et 3divisent p21, et donc PPCM(8, 3) = 24 divise aussi p21.
Solution 12.
A l’aide de Maple par exemple, on constate que u1se termine par deux chiffres 9,u2par quatre chiffres 9,u3par
huit chiffres 9. . . On fait alors la conjecture que unse termine par 2nchiffres 9. On utilise alors la remarque suivante :
l’écriture décimale d’un entier Nse termine au moins par pchiffres 9si et seulement si N+1est divisible par 10p(en
effet,
p1
X
k=0
9.10k=10p1). Soit donc HR(n)l’hypothèse de récurrence un+1est divisible par 102n.
HR(0)est clairement vraie. Supposons HR(n)pour un certain nN. Il existe donc pNtel que un= −1+102np. On
a alors après développement et simplification
un+1= −1+6Ä102npä28Ä102npä3+3Ä102npä4
= −1+6.102n+1p28.103.2np3+3.102n+2p4
= −1+102n+1Ä6p28.102np3+3.102n+1p4ä
Ainsi 102n+1divise un+1+1et HR(n+1)est vraie.
Par conséquent HR(n)est vraie pour tout nN. Notamment pour n=11, on peut affirmer que l’écriture décimale de
u11se termine par au moins 211 chiffres 9. Or 211 =2048 > 2010.
Solution 13.
Avec le programme de première année :
Pour kJ1, nK, notons rkle reste de la division euclidienne de Pk
j=1xjpar n. Si un des restes est nul, c’est terminé.
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