0
AUTEURS :
Docteur Monique Jacquier-Roux
Docteur Christine Egaud
Docteur Céline Gissinger
Docteur Françoise Imler-Weber
Docteur Paulette Morand
Docteur Brigitte Partrat
Docteur Claire Tempelhoff
Médecins de l’Education nationale
Inspection aca
Inspection acaInspection aca
Inspection académique de la Loire, Service médical des élèves
démique de la Loire, Service médical des élèvesdémique de la Loire, Service médical des élèves
démique de la Loire, Service médical des élèves
9-11 rue des Docteurs Charcot, 42023 SAINT-ETIENNE Cédex 02
: 04-77-81-41-84 Fax : 04-77-81-41-63
D
Dé
éc
ce
em
mb
br
re
e
2
20
00
09
9
P
P
PR
R
RI
I
IX
X
X
A
A
AF
F
FP
P
PS
S
SS
S
SU
U
U
2
2
20
0
00
0
09
9
9
P
PP
P
P
PP
PR
RR
R
R
RR
RI
II
I
I
II
IS
SS
S
S
SS
SE
EE
E
E
EE
E
E
EE
E
E
EE
EN
NN
N
N
NN
N
C
CC
C
C
CC
CO
OO
O
O
OO
OM
MM
M
M
MM
MP
PP
P
P
PP
PT
TT
T
T
TT
TE
EE
E
E
EE
E
D
DD
D
D
DD
DE
EE
E
E
EE
E
L
LL
L
L
LL
LA
AA
A
A
AA
A
D
DD
D
D
DD
DY
YY
Y
Y
YY
YS
SS
S
S
SS
SL
LL
L
L
LL
LE
EE
E
E
EE
EX
XX
X
X
XX
XI
II
I
I
II
IE
EE
E
E
EE
E
A
AA
A
A
AA
AU
UU
U
U
UU
U
C
CC
C
C
CC
CO
OO
O
O
OO
OL
LL
L
L
LL
LL
LL
L
L
LL
LE
EE
E
E
EE
EG
GG
G
G
GG
GE
EE
E
E
EE
E
E
EE
E
E
EE
ET
TT
T
T
TT
TU
UU
U
U
UU
UD
DD
D
D
DD
DE
EE
E
E
EE
E
L
LL
L
L
LL
LO
OO
O
O
OO
ON
NN
N
N
NN
NG
GG
G
G
GG
GI
II
I
I
II
IT
TT
T
T
TT
TU
UU
U
U
UU
UD
DD
D
D
DD
DI
II
I
I
II
IN
NN
N
N
NN
NA
AA
A
A
AA
AL
LL
L
L
LL
LE
EE
E
E
EE
E
P
PR
RI
IS
SE
E
E
EN
N
C
CO
OM
MP
PT
TE
E
D
DE
E
L
LA
A
D
DY
YS
SL
LE
EX
XI
IE
E
A
AU
U
C
CO
OL
LL
LE
EG
GE
E
E
ET
TU
UD
DE
E
L
LO
ON
NG
GI
IT
TU
UD
DI
IN
NA
AL
LE
E
AUTEURS : Docteurs Monique Jacquier-Roux, Christine Egaud, Céline Gissinger, Françoise
Imler-Weber, Paulette Morand, Brigitte Partrat, médecins de l’Education nationale, IA de la
Loire
RESUME
Une étude longitudinale portant sur le suivi d’une cohorte d’élèves de la fin du CM2 à la 3ème
a été réalisée dans le département de la Loire, avec pour objectifs de valider une procédure de
repérage-dépistage systématique de la dyslexie, de tester les effets d'un accompagnement
spécifique au collège sur le cursus et les résultats scolaires et de suivre l'évolution du trouble
spécifique du langage écrit (TSLE), ainsi que de ses répercussions psychologiques.
Cette étude, pilotée par le médecin conseiller technique en accord avec l'IA, a été menée avec
les médecins scolaires, d’emblée en partenariat avec des principaux de collège, des
professeurs, des formateurs d’enseignants de l’académie de Lyon, des COPsy, des assistants
d’éducation, les familles des élèves et le concours de l’université de Saint-Etienne.
Elle a montré que grâce à cette procédure, les élèves dyslexiques, tout en gardant des
difficultés très spécifiques vis-à-vis de l’écrit, réussissent leur cursus au collège, sont très
majoritairement admis au brevet et garde une bonne estime de soi.
La procédure de repérage-dépistage systématique a été validée. Les élèves, leurs familles et
leurs enseignants sont unanimes pour plébisciter ce type de prise en charge.
Une généralisation de la procédure de dépistage et d’accompagnement est en cours dans le
département, ainsi qu’un plan de formation et d’accompagnement des enseignants, avec de
nouvelles demandes émanant des lycées. En outre, cette action a permis aux médecins
scolaires de collaborer à la création d’un réseau de santé pour les enfants TSL a été agréé par
l’URCAM.
MOTS-CLES
dyslexie - trouble spécifique du langage – partenariat - étude longitudinale - estime de soi
dyslexia - specific language impairment – partnership- longitudinal study - self-respect
1
P
PR
RI
IS
SE
E
E
EN
N
C
CO
OM
MP
PT
TE
E
D
DE
E
L
LA
A
D
DY
YS
SL
LE
EX
XI
IE
E
A
AU
U
C
CO
OL
LL
LE
EG
GE
E
E
ET
TU
UD
DE
E
L
LO
ON
NG
GI
IT
TU
UD
DI
IN
NA
AL
LE
E
Docteurs Monique Jacquier-Roux, Christine Egaud, Céline Gissinger, Françoise Imler-Weber,
Paulette Morand, Brigitte Partrat, Claire Tempelhoff, médecins de l’Education nationale, IA
de la Loire
I/ INTRODUCTION ET PRESENTATION
« La dyslexie est un trouble persistant de l’identification des mots et de son automatisation
chez une personne d’efficience intellectuelle normale. Ce trouble ne peut pas être expliqué par
d’autres raisons médicales ou sociales1 ». C’est, classiquement, un trouble spécifique et
durable de l’acquisition du langage écrit. La dyslexie touche en France 5 à 8 % des élèves,
soit 1 à 2 élèves par classe, ce qui est loin d’être négligeable. En outre, à cause des
répercussions sur l’insertion sociale, il s’agit un problème de santé publique.
De nombreux textes constituent un cadre de référence de notre travail. En 2000, c’est le
Rapport Ringard2, qui pose le problème de la souffrance des enfants dysphasiques et
dyslexiques et remarque que « le partenariat apparaît comme un élément clé de la réussite
d’un projet élaboré pour aider » ces enfants. En 2001, c’est le plan d’action interministériel
« pour les enfants atteints d’un trouble spécifique du langage3 », avec la « mise en œuvre du
plan d’action » en 20024 (Circulaire N°2002-024 du 31/01/2002)5. En 2000, c’est la circulaire
sur les PAI6 puis en 2005 la « Loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées »7.
En 2000, les premiers médecins se formaient dans la Loire, puis dès 2002, plusieurs d’entre
eux acceptaient une formation complémentaire pour devenir formateurs de leurs confrères et
des enseignants. Tous les médecins scolaires du département ont ensuite bénéficié d'une
formation initiale et d'une formation au dépistage de la dyslexie. Pour autant, la mise en place
d'aménagements pédagogiques s'inspirant des recommandations générales faites par les
médecins pour la prise en compte de la dyslexie à l'école semblait encore difficile à réaliser ou
peu efficace. En outre, les répercussions psychologiques (baisse très importante de l’estime de
1 Définition travaillée entre les médecins scolaires et les conseillers pédagogiques de l’IA de la Loire
2 « A propos de l’enfant dysphasique et de l’enfant dyslexique », Jean-Charles Ringard, février 2000
3 Plan d’action pour les enfants atteints d’un trouble spécifique du langage, mars 2001, Ministère de l’Education
nationale, Ministère de la santé, secrétariat d’Etat aux personnes âgées et aux personnes handicapées
4 voir BO spécial du 7-02-2002
5 Notre objectif se plaçait dans le cadre de ceux de cette circulaire : « connaître et comprendre ces troubles »,
« assurer la continuité du parcours scolaire », « organiser les réponses »
6 projet d’accueil individualisé
7 Loi N°2005-102 du 11/02/2005
2
soi, sentiment prégnant d’échec, mal-être, troubles du comportement) étaient majorées avec
l’entrée au collège.
Jusque nous avions très peu d’éléments permettant de valider telle ou telle pratique, parce
qu’il est difficile pour les chercheurs d’effectuer une étude longitudinale en milieu scolaire.
Or il nous est apparu que seul ce type d’étude permettrait de valider des procédures
spécifiques d’accompagnement de ces élèves ainsi que des tests de repérage-dépistage. C’est
ainsi qu’une étude longitudinale a été menée dans la Loire entre 2003 et 2007, portant sur le
suivi de 52 élèves dyslexiques entre les classes de 6ème et de 3ème. Le projet a été élaboré par
le Dr Jacquier-Roux, médecin de santé publique, médecin conseiller technique (MCT) de
l'inspectrice d'académie de la Loire, avec le soutien de celle-ci. Cette étude a été d’emblée
conçue en interdisciplinarité8, concernant dans les collèges, des médecins scolaires, des chefs
d’Etablissement, des enseignants de collège, des conseillers d’orientation psychologues
(COPsy), des infirmières d’Etablissement ainsi que des assistantes d’éducation. L’étude
d’évaluation a bénéficié du soutien financier du Fonds Social Européen et de la collaboration
de l’université J. Monnet de St Etienne.
II/ HYPOTHESES DE TRAVAIL
La prise en compte au collège des difficultés spécifiques des élèves dyslexiques leur
permettrait de restaurer l’estime de soi et de limiter leur démotivation
Si les difficultés d’accès à l’écrit (lecture/écriture) sont prises en compte dans
l’enseignement et les formes d’évaluation, ces élèves présentant une efficience
intellectuelle normale devraient poursuivre leur parcours scolaire au-delà de la 3ème
sans redoublement
Le regroupement des élèves dyslexiques à 5-7 par classe est bénéfique pour les élèves
et les enseignants
III/ OBJECTIFS DE L’ETUDE
valider une procédure de repérage-dépistage systématique des dyslexiques en fin de
primaire
tester une procédure d’accueil des élèves dyslexiques au collège et ses effets sur le
cursus et les résultats scolaires
suivre l'évolution du TSLE et ses répercussions psychologiques
8 Voir tous les résultats sur le site ia42.ac-lyon.fr/tsle/index.html
3
IV/ POPULATION ETUDIEE
La population intéressée par la recherche-action se composait d’une cohorte d’élèves entrant
en 6ème au collège. Les élèves dyslexiques de cette population avaient été identifiés en fin de
primaire. Selon la prévalence reconnue, le nombre attendu de ces élèves ne devait pas
dépasser 5 à 7 % de la population totale. La population provenait de plusieurs secteurs
géographiques Les collèges étaient de plusieurs types (effectif variable, privé/publique). La
cohorte serait suivie jusqu’en classe de 3ème.
Le groupe d’élèves dyslexiques présentait les caractéristiques suivantes :
52 % avaient redoublé au moins une classe, le plus souvent le CP
65 % avaient suivi une rééducation orthophonique
21 % avaient des antécédents familiaux de dyslexie
1/3 avaient des antécédents personnels de trouble du langage oral en maternelle
1/5 seulement étaient connus comme dyslexiques avant le repérage-dépistage
V/ ACTION
Tous les dossiers ont été gérés à l'Inspection Académique et toutes les analyses de
données ont été réalisées par le médecin conseiller technique (MCT) et des étudiants
stagiaires et doctorants en biostatistique sous la responsabilité de Mohamed
REHAILIA, maître de conférences à l'université J. Monnet de St Etienne.
En mai 2003 un repérage systématique des 930 élèves de CM2 entrant en 6ème dans les
collèges concernés a été effectué grâce à l’outil REPERDYS. Puis un dépistage a été effectué
par les médecins scolaires chez les enfants repérés (après information et accord de leurs
parents) au moyen d'un bilan de langage utilisant la batterie BALE.
Cinq chefs d’Etablissement s’étaient portés volontaires pour les collèges suivants :
1 collège rural de 216 élèves (Papire Masson à St Germain-Laval)
1 collège de zone REP de 880 élèves (Jacques Prévert à Andrézieux-Bouthéon)
1 collège privé de zone urbaine de 700 élèves (St Joseph à St Just-St Rambert)
2 collèges de zones suburbaines de 559 et 560 élèves (Le Bois de la Rive à Unieux et
Le Dorlay à La Grand Croix-)
Sur le plan de la formation, les enseignants volontaires ont reçu :
-une information sur le projet, en 2003, avant le début de l'action, par le médecin
scolaire en présence de tout le personnel du collège et des parents d'élèves.
1 / 19 100%
La catégorie de ce document est-elle correcte?
Merci pour votre participation!

Faire une suggestion

Avez-vous trouvé des erreurs dans linterface ou les textes ? Ou savez-vous comment améliorer linterface utilisateur de StudyLib ? Nhésitez pas à envoyer vos suggestions. Cest très important pour nous !