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Docteurs Monique Jacquier-Roux, Christine Egaud, Céline Gissinger, Françoise Imler-Weber,
Paulette Morand, Brigitte Partrat, Claire Tempelhoff, médecins de l’Education nationale, IA
de la Loire
I/ INTRODUCTION ET PRESENTATION
« La dyslexie est un trouble persistant de l’identification des mots et de son automatisation
chez une personne d’efficience intellectuelle normale. Ce trouble ne peut pas être expliqué par
d’autres raisons médicales ou sociales1 ». C’est, classiquement, un trouble spécifique et
durable de l’acquisition du langage écrit. La dyslexie touche en France 5 à 8 % des élèves,
soit 1 à 2 élèves par classe, ce qui est loin d’être négligeable. En outre, à cause des
répercussions sur l’insertion sociale, il s’agit un problème de santé publique.
De nombreux textes constituent un cadre de référence de notre travail. En 2000, c’est le
Rapport Ringard2, qui pose le problème de la souffrance des enfants dysphasiques et
dyslexiques et remarque que « le partenariat apparaît comme un élément clé de la réussite
d’un projet élaboré pour aider » ces enfants. En 2001, c’est le plan d’action interministériel
« pour les enfants atteints d’un trouble spécifique du langage3 », avec la « mise en œuvre du
plan d’action » en 20024 (Circulaire N°2002-024 du 31/01/2002)5. En 2000, c’est la circulaire
sur les PAI6 puis en 2005 la « Loi pour l'égalité des droits et des chances, la participation et la
citoyenneté des personnes handicapées »7.
En 2000, les premiers médecins se formaient dans la Loire, puis dès 2002, plusieurs d’entre
eux acceptaient une formation complémentaire pour devenir formateurs de leurs confrères et
des enseignants. Tous les médecins scolaires du département ont ensuite bénéficié d'une
formation initiale et d'une formation au dépistage de la dyslexie. Pour autant, la mise en place
d'aménagements pédagogiques s'inspirant des recommandations générales faites par les
médecins pour la prise en compte de la dyslexie à l'école semblait encore difficile à réaliser ou
peu efficace. En outre, les répercussions psychologiques (baisse très importante de l’estime de
1 Définition travaillée entre les médecins scolaires et les conseillers pédagogiques de l’IA de la Loire
2 « A propos de l’enfant dysphasique et de l’enfant dyslexique », Jean-Charles Ringard, février 2000
3 Plan d’action pour les enfants atteints d’un trouble spécifique du langage, mars 2001, Ministère de l’Education
nationale, Ministère de la santé, secrétariat d’Etat aux personnes âgées et aux personnes handicapées
4 voir BO spécial du 7-02-2002
5 Notre objectif se plaçait dans le cadre de ceux de cette circulaire : « connaître et comprendre ces troubles »,
« assurer la continuité du parcours scolaire », « organiser les réponses »
6 projet d’accueil individualisé
7 Loi N°2005-102 du 11/02/2005