APPAREIL RESPIRATOIRE – Dysfonctions de l'appareil respiratoire :
hypertension pulmonaire
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II. Mécanismes
Pathologie évolutive au niveau de la paroi des artérioles, il existe différents stades :
– Initialement le vaisseau est sain.
– Puis il y a une vasoconstriction de la média avec une hypertrophie du muscle lisse, suivie d’une
prolifération des cellules endothéliales au niveau de l’intima.
– Puis fibrose de l'adventice avec destruction de l'architecture vasculaire, et des phénomènes de thrombose
in situ
la paroi est complètement remaniée.
En cas d'HTP il y a une augmentation croissante de la résistance artérielle pulmonaire (RAP) au fur et à mesure
des lésions, du fait du remaniement de la paroi de ces artérioles. Au fur et à mesure que ces lésions se majorent,
la RAP augmente.
On va donc avoir une augmentation de la pression artérielle pulmonaire (PAP) que le cœur droit va tant bien que
mal réussir à assurer. Le problème du cœur droit c’est qu’il n’est pas musclé comme le cœur gauche et n’est pas
fait pour résister à des pressions trop élevées.
Au bout d'un moment dans l’évolution de la maladie, le CD n'arrive plus à suivre l’augmentation des PAP :
le débit cardiaque va diminuer alors que les résistances augmentent encore, les pressions artérielles
pulmonaires chutent → décompensation cardiaque droite.
D’où la nécessité de bien faire attention : quand la PAP diminue, cela peut signifier que le traitement est
efficace, mais aussi que le débit cardiaque diminue et donc que le patient est en décompensation cardiaque
droite. Ainsi, le suivi ne doit pas se faire uniquement sur la mesure des PAP mais il doit prendre en compte
l’index cardiaque. Le risque principal dans une HTP est l’insuffisance cardiaque droite.
Une hypertension artérielle pulmonaire est définie par une mesure la pression artérielle pulmonaire moyenne.
Cette mesure est réalisée au cours d’un examen invasif appelé cathétérisme cardiaque droit. Il est réalisé soit
par des cardiologues, soit par des pneumologues : un cathéter est inséré dans la veine brachiale, jugulaire ou
fémorale ++, ce cathéter remonte jusqu’aux cavités cardiaques. A l’extrémité du cathéter se trouve un petit
ballon que l’on va gonfler pour suivre le flux sanguin.
Le cathétériseur estime alors des PAP moyennes. Quand celles-ci sont supérieures à 25mmHg on parle
d’HTP (la pression normale dans l’artère pulmonaire étant de 10 à 15mmHg). Cette augmentation peut être
due à 2 grandes causes hémodynamiques : soit un problème pré-capillaire, soit un problème post-capillaire.