
DE LA MISE EN ŒUVRE DE TECHNOLOGIES INNOVANTES AU BÉNÉFICE 
DIRECT DES PATIENTS ET DU SYSTÈME DE SANTÉ DANS SON ENSEMBLE 
Alors que la biologie médicale se sophistique technologiquement et apporte de ce 
fait une contribution déterminante tant à la prévention qu’au diagnostic et/ou au 
pronostic de pathologies de plus en plus nombreuses, ses bénéfi ces sont sous-
estimés. 
Ce rapport présente une sélection de ces examens biologiques novateurs dans 
une perspective didactique afi n de mettre en lumière le rôle essentiel de la biologie 
médicale innovante pour une meilleure prise en charge thérapeutique. 
La vocation première de ce rapport est donc pédagogique. Il s’agit de faire 
connaître les progrès extraordinaires réalisés par l’analyse biologique 
ces dernières années à travers une dizaine d’exemples particulièrement significatifs.
Autant les médias s’intéressent volontiers aux progrès thérapeutiques ou 
chirurgicaux, surtout s’ils sont spectaculaires, autant le progrès du diagnostic 
les mobilise moins, même s’il est déterminant. Ce manque relatif d’intérêt 
s’explique sans doute par l’extrême technicité de tests diagnostics dont 
les caractéristiques et les avantages échappent au profane. En quoi le dosage 
d’une 
« nouvelle »
 hormone peut-il constituer un exploit scientifique et 
technologique, même et surtout s’il devient crucial pour une bien meilleure prise 
en charge des malades ? La complexité touche aussi aux critères d’évaluation 
d’un test biologique déterminant pour le médecin qui l’a requis : les notions de 
« sensibilité »
, de 
« spécificité »
, de 
« valeur prédictive »
 ne sont pas intuitives. Elles 
nécessitent un dialogue singulier entre le médecin et le biologiste.
Considéré en lui-même, le progrès des techniques diagnostiques, imagerie ou 
biologie, n’a qu’un intérêt indirect pour le patient. Mais c’est un intérêt capital : 
il permet une meilleure prise en charge thérapeutique, plus effi cace, plus rapide, 
plus sûre.
Le diagnostic n’est qu’un élément de la chaîne de prise en charge dont seul le dernier 
maillon – le traitement – débouche sur une amélioration évaluable de la condition 
du patient. Et c’est donc cette ultime étape qui capitalisera l’ensemble des progrès 
réalisés tout au long de la chaîne de valeur médicale avec ses phases de dépistage, 
de diagnostic et de traitement.
On se félicite à juste titre des progrès permis par les 
« thérapies ciblées »
 dans 
certains cancers, qui ont vu l’espérance de vie des patients croître significativement, 
sans toujours réaliser que ces progrès ont comme condition absolue la caractérisation 
génétique des patients au moyen de batteries de tests complexes et innovants. 
Les patients et leur entourage valoriseront plus volontiers le progrès des thérapies 
que celui des tests ayant permis l’adaptation rapide de ces thérapies.
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L’innovation en biologie médicale ı MAI 2015 ı
I PARTIE 01 I