Programme et résumés de la Matinée Scientifique de la SFR... mai 2004

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Programme et résumés de la Matinée Scientifique de la SFR section Aquitaine : 15
mai 2004
Mis à jour le 13/08/2010 par SFR
Programme et résumés de la Matinée Scientifique de la SFRIMRA
Samedi 15 mai 2004
Amphithéâtre de l'Institut de Formation des Carrières de Santé
Pessac, parc de l'Hôpital Xavier Arnozan.
- 9 h : Conférence scientifique introductive :
Spectroscopie par résonance magnétique : un « nouvel » outil clinique ? Dr JF Chateil
- 9 h 45 : Communications scientifiques :
1) Traitement percutané sous tomodensitométrie de l'ostéome ostéoïde : expérience bordelaise à
propos de 13 cas.
C. Paillet, O. Hauger, M. Moinard, F. Diard
But : Présentation de l'expérience bordelaise dans le traitement mini invasif des ostéomes ostéoïdes,
évaluation de sa faisabilité et de sa place dans l'arsenal
thérapeutique actuel.
Matériel et méthodes : Étude rétrospective portant sur 13 patients pris en charge pour des ostéomes
ostéoïdes typiques et de topographies diverses traités soit par laser (11 patients) soit par résection
percutanée (2 patients) sous contrôle tomodensitométrique. Suivi clinique et radiologique sur une durée
moyenne de 21 mois.
Résultats : La durée d'hospitalisation est en moyenne de 2 jours. Pour 11 patients, on constate une
disparition de la douleur dans les 11 heures ± 9 heures suivant le geste (douleur évaluée par l'EVA à
8.04 en moyenne avant traitement et à 0.29 après traitement) permettant une reprise de l'activité dans
les 5 jours, sans traitement adjuvant. La durée de procédure est en moyenne de 1h 30. Aucune
complication pendant ou au décours du geste n'est rapportée. Avec un recul moyen de 21 mois ± 13
mois, aucune récidive n'est observée. Radiologiquement, le contrôle initial montre un nidus d'aspect
inchangé, se calcifiant dans les 6 mois suivant la procédure.
Conclusion : Le traitement percutané sous tomodensitométrie des ostéomes
ostéoïdes s'avère peu invasif, sûr et efficace.
2) Tumeurs neurogènes du médiastin. Corrélations radio histologiques.
M. Lederlin, M. Montaudon, F. Delcambre, M. Parrens, O. Corneloup, V. Latrabe, F. Laurent
But : Présenter les différents aspects de l'imagerie TDM et IRM des tumeurs neurogènes du médiastin et
leurs caractéristiques anatomopathologiques.
Matériels et méthodes : Nous avons analysé rétrospectivement une série de 45 tumeurs neurogènes du
médiastin postérieur explorées par TDM et/ou IRM, et opérées dans un centre spécialisé, sur une
période de 15 ans. Les aspects de l'imagerie ont été confrontés aux caractéristiques
anatomopathologiques et sont présentés de façon didactique.
Résultats : Les tumeurs neurogènes représentent 20 % des tumeurs médiastinales. Elles intéressent
principalement le médiastin postérieur et sont classées en 3 catégories : Les tumeurs issues des gaines
nerveuses (schwannomes et neurofibromes ainsi que leurs homologues malins), les tumeurs issues des
chaînes sympathiques (neuroblastomes et ganglioneuroblastomes, tumeurs malignes qui sont l'apanage
de l'enfant, et ganglioneuromes, tumeurs bénignes de l'adulte jeune), et enfin les paragangliomes et
chémodectomes issus du système paraganglionnaire extra-surrénalien.
Conclusion : Bien que les aspects TDM et IRM soient parfois non spécifiques, l'imagerie est
indispensable afin d'assurer le bilan d'extension et de limiter la gamme des diagnostics possibles.
3) Aspect tomodensitométrique des mycobactérioses abdominales
F. Espérabé-Vignau, V. Gense de Beaufort, V. Thétiot, L. Blum, S. Sironneau, F. Machet, J.
Drouillard
But : Le diagnostic de tuberculose abdominale est souvent retardé devant un tableau clinique et
biologique peu spécifique. La tomodensitométrie est l'examen d'imagerie de choix fournissant une vision
d'ensemble des structures abdominales. Nous présentons l'aspect tomodensitométrique des
mycobactérioses abdominales, chez des patients d'une part immunocompétents et d'autre part
présentant une infection à VIH.
Méthodes : Les observations cliniques et radiologiques de quatre patients sont présentées, permettant
d'illustrer les anomalies scanographiques rencontrées au cours des mycobactérioses abdominales.
Résultats : À l'étage abdominal, les mycobactérioses peuvent intéresser les chaînes ganglionnaires, le
péritoine, le tractus digestif ou les viscères pleins, individuellement ou dans des combinaisons
variables. L'atteinte ganglionnaire est retrouvée chez les quatre patients, formant de véritables masses
mésentériques chez deux sujets. Les lésions péritonéales sont caractérisées par des épanchements chez
deux patients, chez l'un sous une forme ascitique prédominante, chez l'autre accompagnant une
infiltration mésentérique. Les anomalies du tube digestif, consistant en un épaississement pariétal
iléal, sont retrouvées chez deux sujets. Une hépatosplénomégalie est notée chez deux patients.
Conclusion : Les aspects tomodensitométriques les plus fréquents des mycobactérioses abdominales,
pathologies rares dans les pays occidentaux mais qui
ont vu leur prévalence s'accroître depuis bientôt deux décennies avec l'épidémie à VIH sont rapportés.
4) A propos de l'aspect IRM de la cicatrice centrale des oncocytomes rénaux.
T. Tourdias, M. Chaker, N. Grenier, D. Heiss, O. Helenon
Objectifs: Décrire une nouvelle sémiologie IRM des oncocytomes rénaux.
Matériels et méthodes : Le comportement de trois oncocytomes chez deux patients a été observé en
IRM avec des séquences T1,T2 et dynamique après gadolinium. La confirmation diagnostique a été
apportée par chirurgie pour deux tumeurs et biopsie pour la troisième.
Résultats : Ces trois lésions comportaient une zone centrale apparaissant hypo T1 et hyper T2. Après
injection de gadolinium il a été observé une prise de contraste de cet élément central apparaissant
complète sur les séries les plus tardives.
Conclusion : L'oncocytome est une tumeur bénigne largement décrite dans la littérature et pour laquelle
aucune sémiologie ne semble fiable pour la différencier d'un carcinome rénal. En particulier, l'aspect
classique de la cicatrice centrale décrit dans ces tumeurs peut être mimé en tout point par une zone de
nécrose centrale d'un carcinome sur les séquences T1 et T2. Néanmoins la prise de contraste de cet
élément n'avait jamais été décrite. Elle nous a permis d'évoquer le rehaussement tardif d'une zone de
fibrose centrale et de faire la différence avec une zone nécrotique centrale ne se rehaussant pas dans
un carcinome.
5) Fibrose péri-rénale d'allure pseudo-tumorale : apport diagnostique de l'imagerie.
S. Reich, C. Deminière, S. Ferron, V. Perrot, N. Grenier
But : Décrire les caractéristiques radiologiques des fibroses péri-rénales pseudotumorales et préciser le
principal diagnostic différentiel.
Méthodes : Observation d'un patient présentant des masses rénales bilatérales avec fièvre et altération
de l'état général, opéré du rein droit. Étude de la sémiologie radiologique en IRM et TDM avec suivi
après 3 et 6 mois de corticothérapie.
Résultats : Ces masses se caractérisent par une densité tissulaire en TDM, un hyposignal T2 en IRM et
un faible rehaussement après injection de produit de contraste. Leur caractère péri-rénal a été apporté
par l'histologie. Sur les examens TDM réalisés à 3 et 6 mois, il existe une nette régression de taille des
lésions après corticothérapie. Le principal diagnostic différentiel est le lymphome.
Conclusion : Une bonne connaissance de la sémiologie radiologique des fibroses péri-rénales pseudotumorales doit faire évoquer le diagnostic et conduire ainsi à la biopsie.
- 11 h 20 : Réseau de Cancérologie Aquitaine et Groupe
Thématique Régional en Imagerie : Présentation des projets.
Dr JL Renaud-Salis, Dr M Kind
Le réseau de Cancérologiee Aquitaine (RCA) est organisé conformément aux recommandations de la
circulaire 98-213 du 24 mars 1998. Cette circulaire précise les principes d'organisation et vise à
promouvoir la nécessaire pluridisciplinarité des traitements, à garantir à tous les patients une égalité
d'accès à des soins de qualité et à assurer la gradation, la coordination et la continuité des soins par la
constitution de réseaux de soins. Il comporte un site régional de référence composé de l'Institut
Bergonié et du Centre Hospitalier Universitaire de Bordeaux (CHU), et de huit sites spécialisés en
cancérologie répartis sur l'ensemble de la région associant les établissements publics et privés
participant à la prise en charge des patients atteints de cancers. Site Internet :
www.canceraquitaine.org.
A ce jour une soixantaine d'établissements sont membres du RCA. Les dix Unités de Coordination
Pluridisciplinaire autonomes organisent la prise en charge globale des patients atteints de cancer au
niveau d'un site par des consultations ou Réunions de Concertation Pluridisciplinaire (RCP).
Les Groupes Thématiques Régionaux (GTR) du Réseau de Cancérologie d'Aquitaine sont des groupes
pluridisciplinaires centrés sur les localisations cancéreuses (spécialités par système / organe) et sur les
spécialités diagnostiques et thérapeutiques (anatomopathologie, imagerie, radiothérapie, oncologie
médicale, douleurs, soins palliatifs ...).
A ce jour 12 GTR sont constitués et tiennent des réunions de travail régulières.
ls sont composés de professionnels volontaires médecins du secteur public et privé, soignants et
paramédicaux. Ils sont coordonnés par un ou plusieurs coordonnateurs.
Les objectifs des groupes thématiques régionaux sont les suivants :
- Constituer et mettre à jour les référentiels de pratique du réseau à partir des recommandations de
pratique validées au niveau national (i.e. Standards Options
et Recommandations) ou international.
- Traduire les recommandations de pratique clinique en conduites à tenir et protocoles de prise en
charge utilisables par les membres du réseau pour la planification, la réalisation et le suivi des soins
quotidiens ainsi que pour l'évaluation.
- Promouvoir l'utilisation de référentiels de pratique et protocoles de prise en charge au niveau des sites
de cancérologie et des UCPO.
- Participer à l'élaboration et à la validation des recommandations de pratique clinique au niveau
national.
- Participer à la formation des professionnels de santé de la région.
- Promouvoir des activités de recherche coopérative régionale (technique diagnostiques et
thérapeutiques, soins continus, soins palliatifs, qualité des soins, recherche psycho-sociale,
organisation du système de soins, économie de santé, études de coûts par pathologie...).
- Participer à des études cliniques régionales, nationales et internationales.
- Définir les éléments et données minimales à partager entre les professionnels dans un dossier
régional sécurisé.
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