2Corollaire 3 : Les nombres complexes de module 1 forment un groupe multiplicatif noté .
III Représentation géométrique :
On considère le plan euclidien P muni d'un repère orthonormé direct (O, u
→, v
→) et la
bijection de sur P qui à z = a+ib associe le point M de coordonnées (a,b).
On dit que M est l'image du nombre complexe z , que z est l'affixe du point M et on
note M(z) . La droite (O, u
→) est l'axe réel (image des nombres réels); la droite (O, v
→) est l'axe
imaginaire (image des nombres imaginaires purs).
Propriétés: Les images d'un complexe et de son opposé (resp. son conjugué) sont symétriques par
rapport à l'origine O (resp. à l'axe réel).
L'affixe d'un vecteur \o(w;\s\up5(→)) = a\o(u;\s\up5(→))+b\o(v;\s\up5(→)) est le nombre
complexe z = a+ib . L'affixe du vecteur AB
→ est zB - zA où zB et zA sont les affixes de A et B .
La longueur d'un vecteur est égale au module de l'affixe de celui-ci; donc la distance de A à
B est |zA-zB| . En particulier l'ensemble des points M(z) tels que |z-z0| = r (>0) est le cercle de centre
le point d'affixe z0 et de rayon r .
IV Argument d'un nombre complexe :
Si z est un nombre complexe non nul et M son image , on appelle Argument de z l'angle
orienté de vecteurs Arg(z) = ( u
→,OM
→) et argument de z une mesure arg(z) de cet angle.
Remarque: Arg est bien défini mais pas arg (seulement modulo 2π) . La subtile différence
entre les notations correspond à l'usage presque indifférent que l'on fait dans la pratique des deux
notations. Il est pratique d'avoir les deux notions; on peut aussi n'en considérer qu'une à condition de
la préciser et de s'y tenir.
Propriétés : Arg(z
–) = Arg(z-1) = - Arg(z) ; Arg(-z) = Arg(z) + plat
L'ensemble des points M(z) tels que Arg(z-z0) = θ est la demi-droite
d'origine le point d'affixe z0 qui fait un angle θ avec u
→ .
Si z est un nombre complexe de module 1 alors M(z) est sur le cercle trigonométrique;
ses coordonnées sont donc cosθ et sinθ pour θ = arg(z) . Ainsi z = cosθ + isinθ .
Proposition 1 : Tout nombre complexe non nul peut s'écrire : z = ρ(cosθ+isinθ) avec ρ (>0) et θ
réels. ρ est le module de z et θ un argument de z .
Proposition 2 : Arg(zz') = Arg(z) + Arg(z')
Démonstration: D'après la proposition précédente il suffit de vérifier que : cos(θ+θ') + isin(θ+θ') =
(cosθ+isinθ)(cosθ'+isinθ') ce qui se ramène à deux formules classiques de trigonométrie.
Corollaire 3 : Arg(z/z') = Arg(z) - Arg(z') ; Arg(zn) = nArg(z) pour n entier.
En particulier (formule de Moivre) : (cosθ + isinθ)n = cos(nθ) + i sin(nθ)
Exercice : Montrer que : cos(5θ) = cos5θ - 10cos3θsin2θ + 5cosθsin4θ .
Remarque : En toute logique il peut être interressant de définir un angle comme un complexe
de module 1 (ou plus classiquement la rotation vectorielle associée), mais il est alors compliqué
d'introduire sa mesure. Il vaut donc mieux rester à ce niveau terre à terre : c'est un peu un cercle
vicieux mais cela correspond bien à l'apprentissage de la géométrie par les lycéens.
V Notation exponentielle :