MISE AU POINT Pronostic des petites tumeurs du sein1 Prognosis of small breast carcinomas P.H. Cottu* D 1 © La Lettre du Sénologue 2011; 53(3):20-4. * Département d’oncologie médicale, institut Curie, Paris. epuis la généralisation de la mammographie et la prise de conscience que les tumeurs T1 représentent la majorité des cancers infiltrants du sein, la question de leur pronostic fait l’objet d’une abondante littérature. On distingue 3 grandes périodes dans les publications qui ont permis de se faire une idée assez précise sur la question. Les premières séries historiques, synthétisées dans le tableau I, essentiellement monocentriques et rétrospectives, s’intéressent diversement aux tumeurs T1a-b ou à toutes les tumeurs T1. Ces séries ont tenté de déterminer, par des analyses presque toujours univariées, l’impact des variables pronostiques conventionnelles dans cette situation particulière. En dehors de la thèse originale de Tabar, l’un des inventeurs du dépistage mammographique, qui continue à intégrer les variables radiologiques dans les paramètres pronostiques (5), la plupart des facteurs classiques jouent un rôle potentiel dans le pronostic des tumeurs de petite taille : grade, prolifération, expression des récepteurs hormonaux, statut ganglionnaire. L’âge n’est jamais identifié comme élément pronostique dans ces séries historiques. La taille a été diversement abordée. Toutes tumeurs confondues, le rôle pronostique majeur de la taille est reconnu, au moins pendant les 5 premières années qui suivent le diagnostic (figure 1) [8]. Il s’agit d’ailleurs d’un des paramètres principaux utilisés dans Adjuvant! Online. Tableau I. Évaluation pronostique des cancers du sein T1 (séries historiques). Auteur n Cofacteurs principaux Leitner (1) T1a-b 218 Grade Emboles vasculaires Lee (2) T1a-b 87 ER/PR Bcl2 Ki67 MVD* Joensuu (3) T1a-b 80 T1c 130 Stade ab versus c Index mitotique Grade Mann (4) T1a 95 T1b 196 Statut ganglionnaire Tabar (5) T1a-b 138 T1c 205** Microcalcifications de type 4-5 T1a 38 T1b 256 Stade a versus b T1a-b 430 Stade a versus b ER Grade Taux de rechute 0,30 ≤ 1 cm 1,1-3 cm > 3 cm 0,20 0,10 0 0 1 2 3 4 5 6 Années 7 8 9 10 11 12 Ichizawa (6) Chia (7) Figure 1. Courbe de Saphner démontrant la valeur pronostique de la taille tumorale, au moins pendant les 5 premières années après le diagnostic (d’après 8). 264 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 5 - mai 2012 * MVD : microvessel density (reflet de la néoangiogenèse). ** Uniquement les tumeurs de taille comprise entre 11 et 15 mm. Points forts » Le pronostic des cancers du sein de moins de 1 cm est globalement excellent. » Les paramètres pronostiques conventionnels et moléculaires s’appliquent à cette population. » Il existe des sous-groupes (HER2, triple-négatif) de moins bon pronostic. Mots-clés Cancer du sein 1 cm HER2 Triple-négatif Dans ces séries, il existe une différence pronostique entre les tumeurs de moins de 10 mm et celles de plus de 10 mm, et vraisemblablement aussi entre les tumeurs de moins de 5 mm et celles de plus de 5 mm. Cette dernière différence est cependant plus difficile à affirmer compte tenu des effectifs souvent réduits de tumeurs T1a (toujours moins de 100 patientes par essai). Il est surtout impossible à ce stade de dégager lequel ou lesquels des facteurs pronostiques classiques discriminent potentiellement T1a et T1b. La deuxième période (2006-2007) correspond aux publications des grandes séries épidémiologiques nord-américaines, issues de 3 sources majeures : la National Cancer Database (9) ; le SEER (10) et les données issues des essais du NSBAP (11). Ces dernières proviennent des études B6, B13, B14, B19, B20, B21 (détails accessibles sur http://www. nsabp.pitt.edu/NSABP_Protocols.asp) ayant inclus au total 11 195 patientes, toutes pN0. Parmi ces patientes, 1 259 avaient une tumeur T1ab (11,2 %). Les principaux facteurs défavorables sur la survie à long terme ont été l’âge, le stade a-b versus c, l’absence de traitement adjuvant et la présence d’emboles lymphatiques. Les données du SEER (10) ont permis de décrire une cohorte de 51 246 patientes atteintes de tumeur T1a ou T1b, N0, M0. Le modèle de Cox a permis d’isoler comme facteurs pronostiques indépendants l’âge inférieur à 50 ans, le grade III, l’absence d’expression des récepteurs hormonaux et une sous-évaluation ganglionnaire conduisant vraisemblablement à un traitement adjuvant insuffisant. Alors que, curieusement, il semble exister des causes compétitives de décès différentes entre les populations T1a et T1b, il est impossible de mettre en évidence une différence de probabilité de décès spécifique (figure 2). Enfin, la série de la National Cancer Data Base (NCDB) a repris les données de 123 212 patientes atteintes d’une tumeur T1a ou T1b, N0, M0. Un tel effectif a permis de réaliser une analyse multivariée qui isole des facteurs pronostiques indépendants exactement superposables aux données du SEER : la taille (a versus b), l’âge (± de 50 ans), le grade (I-II versus III) et l’absence de traitement adjuvant adéquat. Plus précisément, la différence absolue de survie à 5 ans entre T1a et T1b est de 1,3 %, mais cette différence est significative avec un HR = 1,15 (1,05-1,26 ; p = 0,04) [figure 3]. L’ensemble de cette caractérisation pronostique peut être résumé sous la forme d’un nomogramme utilisable en pratique clinique pour la décision thérapeutique (10), au moins pour les patientes dont la tumeur ne surexprime pas HER2 (figure 4, p. 266). Highlights » Prognosis of less than 1 cm breast cancer is excellent. » Conventional and molecular prognostic features do apply to small breast cancer. » HER2 positive and triple negative small breast cancer have also a poorer prognosis. Keywords Breast cancer 1 cm HER2 Triple negative 1,00 0,4 Décès par autre cause, taille ≥ 6 mm Décès par autre cause, taille ≤ 5 mm Décès par cancer, taille ≥ 6 mm Décès par cancer, taille ≤ 5 mm 0,98 Survie cumulée 0,3 0,2 0,96 T1a 0,94 T1b 0,1 0,92 0 0 5 10 15 Temps écoulé depuis le diagnostic (années) Figure 2. Données de survies spécifique et globale en fonction de la taille tumorale (10). 0,90 0 12 24 36 48 Temps écoulé depuis le diagnostic (mois) 60 Figure 3. Survie à 5 ans des patientes ayant une tumeur T1a et T1b dans l’étude de la NCDB (d’après 9). La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 5 - mai 2012 | 265 MISE AU POINT Pronostic des petites tumeurs du sein A B 0 Points 10 20 30 40 50 60 70 80 90 100 2 Grade 1 Positif Statut RP Ganglions lymphatiques prélevés Négatif Positif 4-9 > 9 1-3 20 40 Prévision de survie à 5 ans Prévision de survie à 10 ans 3 Négatif Statut RE Âge 60 70 80 90 100 0,9 0,7 0,3 0,1 0,90,7 0,3 0,1 0 2 4 6 8 Taille 1 3 5 7 9 70 80 Âge 60 Total des points 90 40 0 20 40 60 90100 Prévision de survie sans maladie à 5 ans 140 0,95 Prévision de survie sans maladie à 10 ans 100 110 30 0,95 20 180 200 280 0,9 0,95 0,9 0,75 0,9 0,95 0,8 0,7 0,6 0,5 Figure 4. Nomogramme pronostique des tumeurs T1 N0, sans tenir compte de l’expression de HER2 (d’après 10). Cas particuliers Tableau II. Pronostic des cancers du sein T1a-b surexprimant HER2. Auteur Population n Facteurs principaux* T1a T1b T1c 49 264 539 HER2* Grade* T1a T1b 76 325 HER2 KI67 élevé* RH– Chia (14) T1a-b T1c T2 T3-4 21 96 85 3 HER2* Tovey (15) T1a-b-c T2 214 88 HER2* Âge* Grade* Taille* Chimiothérapie* T1a-b T1c+ 35 87 HER2 Grade Curigliano (17) T1a T1b 85 65 HER2* Gonzalez-Angulo (18) T1a T1b 43 55 HER2* RH–* Âge* T1a-b 370 HER2* Statut triple-négatif* Joensuu (12) Colleoni (13) Ananthakrishnan (16) Park (19) * Facteur pronostique indépendant en analyse multivariée. 266 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 5 - mai 2012 Tumeurs surexprimant HER2 La troisième période est celle de l’évaluation du rôle pronostique de la surexpression de HER2 dans les tumeurs T1N0. Elle vient en grande partie balayer et simplifier la vision du pronostic de ces petites tumeurs. Huit études rétrospectives et monocentriques ont été publiées sur cette question et sont résumées dans le tableau II. Le principe général de ces études a consisté à comparer le pronostic des tumeurs T1 surexprimant HER2 à celui des autres tumeurs T1. Pour 6 auteurs, la surexpression de HER2 est un facteur pronostique défavorable en analyse multivariée, le plus souvent au côté du grade et/ou de la prolifération, et parfois de l’âge et de l’absence d’expression des récepteurs hormonaux. Toutes ces études ont été menées chez des patientes n’ayant pas reçu de trastuzumab en situation adjuvante. Il est à noter que l’apport pronostique de HER2 ne peut pas être différencié en fonction de la taille tumorale, si bien que la question particulièrement épineuse du pronostic des tumeurs T1a surexprimant HER2 n’est pas spécifiquement abordée. MISE AU POINT Survie sans récidive Par ailleurs, l’énigmatique relation entre HER2 et le récepteur aux estrogènes ne semble pas davantage résolue : l’expression des récepteurs hormonaux joue un rôle pronostique protecteur uniquement dans l’étude du groupe canadien (14) et semble au mieux neutre dans les autres études où le facteur HER2 est le plus puissant. Ainsi, dans le travail de Joensuu (11), le pronostic des tumeurs pT1N0M0, bien défini par le grade histologique et la taille tumorale, est davantage influencé par le statut HER2 que par la réceptivité au récepteur estrogène (RE) [figure 5]. La figure 6 résume la vision pronostique défavorable des tumeurs T1 N0 surexprimant HER2. Cet aspect a également été souligné dans un éditorial du Journal of Clinical Oncology (20) qui accompagnait la publication des données de Milan (17) et du MDACC (18). Malheureusement, il n’existe actuellement aucun nomogramme intégrant HER2 dans l’évaluation pronostique. De même Adjuvant ! Online n’intègre pas HER2 dans sa version actuelle (V8). Tumeur négative 0,9 Tumeur positive 1-10 mm grade 1 (n = 129) grade 2-3 (n = 110) 20 0 Survie sans récidive Survie sans récidive Survie sans récidive 2 40 p = 0,04 0 4 6 8 Années de suivi 10 0 12 100 100 80 80 60 60 40 1-10 mm RE+ (n = 143) RE– (n = 57) 20 0 2 40 p = 0,44 0 4 6 8 Années de suivi 10 12 0 100 80 80 60 60 1-10 mm HER2 (IHC) – (n = 171) HER2 (IHC) + (n = 23) 20 0 2 4 6 Années de suivi 8 p = 0,006 40 0 0 12 100 100 80 80 60 60 40 p = 0,001 1-10 mm HER2 (CISH) – (n = 167) HER2 (CISH) + (n = 17) 20 0 2 4 6 8 Années de suivi 10 40 2 4 6 8 Années de suivi 2 4 6 8 Années de suivi 11-20 mm HER2 (CISH) – (n = 316) HER2 (CISH) + (n = 46) 20 0 12 4 6 8 Années de suivi 11-20 mm HER2 (IHC) – (n = 329) HER2 (IHC) + (n = 46) 20 10 2 11-20 mm RE+ (n = 306) RE– (n = 105) 20 100 40 11-20 mm grade 1 (n = 125) grade 2-3 (n = 260) 20 0 2 4 6 8 Années de suivi p = 0,001 10 12 p = 0,32 10 12 p = 0,01 10 12 p = 0,02 10 12 Figure 5. Survie sans maladie par grade histologique, statut RE et statut HER2 (mesuré par immunohistochimie et FISH). Colonne de gauche : tumeurs de 1 à 10 mm. Colonne de droite : tumeurs de 11 à 20 mm. B 1 RH+ HER2+ Tumeur triple-négative 0,9 0,6 0,4 0,4 0,2 0,2 36 60 40 0 0,6 24 80 60 0 1 12 80 0 Ces grandes séries de données de la littérature ont été renouvelées depuis l’identification du sous-type moléculaire dit “basal”, confondu de manière approximative mais pragmatique avec les cancers “triplenégatifs” (TN), qui n’expriment ni ER, ni PR, ni HER2. La représentation de ce sous-type ne semble pas moins fréquente pour les tumeurs T1, soit entre 10 et 15 % (21), à l’exception peut-être des tumeurs diagnostiquées grâce au dépistage mammographique (22). La série du MD Anderson (18) montrait déjà le mauvais pronostic des cancers TN T1a-b N0 (figure 6). Plusieurs autres séries rétrospectives 0 100 0 Tumeurs basales triple-négatives A 100 0 48 60 12 Temps écoulé depuis le diagnostic (mois) 24 36 48 60 Figure 6. Pronostic à long terme des tumeurs T1 N0 selon le sous-type moléculaire apprécié en immunohistochimie, avant le trastuzumab adjuvant (d’après 18). La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 5 - mai 2012 | 267 MISE AU POINT Pronostic des petites tumeurs du sein Taux de survie sans récidive à distance (DDFS) 3 100 93 % 80 78 % 60 70 gènes de bon pronostic (n = 85) 70 gènes de mauvais pronostic (n = 55) pour le groupe HER2. La cohorte de patientes avec une tumeur T1a était trop limitée pour pouvoir tirer une conclusion spécifique. Avec les tumeurs TN, nous nous retrouvons actuellement dans la même situation que pour les tumeurs HER2+ avant l’ère du trastuzumab : pronostic défavorable quelle que soit la taille, avec un reste d’incertitude pour les tumeurs T1a N0 (26). 40 0 Apport des signatures moléculaires HR = 3,45 (1,04-11,5) p = 0,04 20 0 2 4 6 8 10 Années Figure 7. Apport de la signature d’Amsterdam dans l’évaluation pronostique des tumeurs T1ab N0 (d’après 28). décrivant le pronostic des tumeurs T1, soit de type basal, soit TN, ont été publiées récemment. À long terme, il a ainsi été montré que le pronostic des tumeurs basales de stade T1 est identique à celui des tumeurs de plus haut stade, malgré un peu moins de rechutes précoces (23, 24). En analysant plus spécifiquement les tumeurs T1 N0, un travail mené sur une série de 110 patientes (6 % T1a, 21 % T1b, et 73 % T1c) a montré que le risque de rechute était 6,57 fois plus élevé (IC95 : 2,3418,49) pour les tumeurs TN que pour les tumeurs ER+, quels que soient l’âge et les traitements adjuvants reçus (25). La série la plus importante est coréenne et relate 10 ans de suivi de 370 patientes atteintes d’un cancer du sein TN de stade T1a-b N0 (19). L’analyse multivariée par un modèle de Cox a révélé que le statut triple-négatif et la surexpression de HER2 étaient des facteurs pronostiques péjoratifs indépendants. Le risque relatif de rechute à distance est de 5,1 (p = 0,026) pour le groupe TN et de 8,8 (p = 0,003) Les signatures moléculaires, qui ont permis l’identification des sous-types moléculaires de cancer du sein, ont également été utilisées dans un but d’évaluation pronostique. Une des signatures les mieux validées est la signature d’Amsterdam, dite “70 gènes” (27), dont la valeur pronostique a été testée sur une population de 964 patientes atteintes de tumeurs T1. Après un suivi médian de 7,1 ans, les auteurs montrent que la signature “70 gènes” est un facteur pronostique indépendant de survie spécifique et de survie sans métastases pour l’ensemble de la population T1. Surtout, la signature appliquée spécifiquement aux tumeurs T1a-b prédit de manière indépendante et puissante la survie sans métastases à 10 ans (HR = 3,45 ; IC95 : 1,04-11,50 ; p = 0,04) [28] (figure 7). Conclusion Le pronostic des petites tumeurs infiltrantes du sein, même s’il est globalement excellent, n’en est pas moins hétérogène, et mérite d’être attentivement évalué au cas par cas. Il est notable que les facteurs biologiques conventionnels et ceux plus récents, comme les signatures moléculaires, s’appliquent avec la même importance que pour les tumeurs de plus de 1 cm, et doivent être systématiquement appréciés. ■ Références bibliographiques 1. Leitner SP, Swern AS, Weinberger D, Duncan LJ, Hutter RV. Predictors of recurrence for patients with small (one centimeter or less) localized breast cancer (T1a,b N0 M0). Cancer 1995;76:2266-74. 2. Lee AK, Loda M, Mackarem G et al. Lymph node negative invasive breast carcinoma 1 centimeter or less in size (T1a,bNOMO): clinicopathologic features and outcome. Cancer 1997;79:761-71. 3. Joensuu H, Pylkkanen L, Toikkanen S. Late mortality from pT1N0M0 breast carcinoma. Cancer 1999;85: 2183-9. 4. Mann GB, Port ER, Rizza C, Tan LK, Borgen PI, Van Zee KJ. Six-year follow-up of patients with microinvasive, T1a, and T1b breast carcinoma. Ann Surg Oncol 1999;6:591-8. 5. Tabar L, Chen HH, Duffy SW et al. A novel method for prediction of long-term outcome of women with T1a, T1b, and 10-14 mm invasive breast cancers: a prospective study. Lancet 2000;355:429-33. 6. Ichizawa N, Fukutomi T, Iwamoto E, Akashi-Tanaka S. Long-term results of T1a, T1b and T1c invasive breast carcinomas in Japanese women: validation of the UICC T1 subgroup classification. Jpn J Clin Oncol 2002;32:108-9. 268 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 5 - mai 2012 7. Chia SK, Speers CH, Bryce CJ, Hayes MM, Olivotto IA. Ten-year outcomes in a population-based cohort of nodenegative, lymphatic, and vascular invasion-negative early breast cancers without adjuvant systemic therapies. J Clin Oncol 2004;22:1630-7. Retrouvez l’intégralité des références bibliographiques sur www.edimark.fr MISE AU POINT Pronostic des petites tumeurs du sein Références bibliographiques (suite de la p. 268) 8. Saphner T, Tormey DC, Gray R. Annual hazard rates of recurrence for breast cancer after primary therapy. J Clin Oncol 1996;14:2738-46. 9. Kennedy T, Stewart AK, Bilimoria KY, Patel-Parekh L, Sener SF, Winchester DP. Treatment trends and factors associated with survival in T1aN0 and T1bN0 breast cancer patients. Ann Surg Oncol 2007;14:2918-27. 10. Hanrahan EO, Gonzalez-Angulo AM, Giordano SH et al. Overall survival and cause-specific mortality of patients with stage T1a,bN0M0 breast carcinoma. J Clin Oncol 2007; 25:4952-60. 11. Hanrahan EO, Valero V, Gonzalez-Angulo AM, Hortobagyi GN. Prognosis and management of patients with nodenegative invasive breast carcinoma that is 1 cm or smaller in size (stage 1; T1a,bN0M0): a review of the literature. J Clin Oncol 2006;24:2113-22. 12. Joensuu H, Isola J, Lundin M et al. Amplification of erbB2 and erbB2 expression are superior to estrogen receptor status as risk factors for distant recurrence in pT1N0M0 breast cancer: a nationwide population-based study. Clin Cancer Res 2003;9:923-30. 13. Colleoni M, Rotmensz N, Peruzzotti G et al. Minimal and small size invasive breast cancer with no axillary lymph node involvement: the need for tailored adjuvant therapies. Ann Oncol 2004;15:1633-9. 14. Chia S, Norris B, Speers C et al. Human epidermal growth factor receptor 2 overexpression as a prognostic factor in a large tissue microarray series of node-negative breast cancers. J Clin Oncol 2008;26:5697-704. 15. Tovey SM, Brown S, Doughty JC, Mallon EA, Cooke TG, Edwards J. Poor survival outcomes in HER2-positive breast cancer patients with low-grade, node-negative tumours. Br J Cancer 2009;100:680-3. 16. Ananthakrishnan P, Patrick RJ, Rybicki LA, Tubbs RR, Crowe JP, Budd GT. HER2 amplification does not alter outcome in small (1 cm) tumors. San Antonio Breast Cancer Symposium, 2008;abstract 6058. 17. Curigliano G, Viale G, Bagnardi V et al. Clinical relevance of HER2 overexpression/amplification in patients with small tumor size and node-negative breast cancer. J Clin Oncol 2009;27:5693-9. 18. Gonzalez-Angulo AM, Litton JK, Broglio KR et al. High risk of recurrence for patients with breast cancer who have human epidermal growth factor receptor 2-positive, node-negative tumors 1 cm or smaller. J Clin Oncol 2009;27:5700-6. 19. Park YH, Kim ST, Cho EY et al. A risk stratification by hormonal receptors (ER, PgR) and HER-2 status in small (± 1 cm) invasive breast cancer: who might be possible candidates for adjuvant treatment? Breast Cancer Res Treat 2010;119: 653-61. 20. Burstein HJ, Winer EP. Refining therapy for human epidermal growth factor receptor 2-positive breast cancer: T stands for trastuzumab, tumor size, and treatment strategy. J Clin Oncol 2009;27:5671-3. 268 | La Lettre du Cancérologue • Vol. XXI - n° 5 - mai 2012 21. Schneider J, Tejerina A, Perea C, Lucas R, Sanchez J. Molecular subgroups of small (pT1) breast carcinomas belonging exclusively to the ductal infiltrating variety. Cancer Genomics Proteomics 2007;4:399-402. 22. Sihto H, Lundin J, Lehtimaki T et al. Molecular subtypes of breast cancers detected in mammography screening and outside of screening. Clin Cancer Res 2008;14: 4103-10. 23. Dent R, Hanna WM, Trudeau M, Rawlinson E, Sun P, Narod SA. Pattern of metastatic spread in triple-negative breast cancer. Breast Cancer Res Treat 2009;115:423-8. 24. Rakha EA, El-Sayed ME, Green AR, Lee AH, Robertson JF, Ellis IO. Prognostic markers in triple-negative breast cancer. Cancer 2007;109:25-32. 25. Kaplan HG, Malmgren JA, Atwood M. T1N0 triple negative breast cancer: risk of recurrence and adjuvant chemotherapy. Breast J 2009;15:454-60. 26. Malmgren JA, Atwood MK, Kaplan HG. Risk of localregional and distant recurrence in triple-negative T1N0 breast cancer. J Clin Oncol 2008;26. 27. Sotiriou C, Pusztai L. Gene-expression signatures in breast cancer. N Engl J Med 2009;360:790-800. 28. Mook S, Knauer M, Bueno-de-Mesquita JM et al. Metastatic potential of T1 breast cancer can be predicted by the 70-gene MammaPrint signature. Ann Surg Oncol 2010; 17:1406-13.