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Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 1/17
X/ENS Modélisation PSI 2007 Corrigé
Ce corrigé est proposé par Jean-Julien Fleck (Professeur en CPGE) ; il a été
relu par Emmanuel Loyer (Professeur en CPGE) et Stéphane Ravier (Professeur en
CPGE).
Ce sujet, particulièrement bien conçu, nous entraîne dans les coulisses des phéno-
mènes de biréfringence et de génération de faisceau optique par doublement de fré-
quence. Il se subdivise en trois grandes parties indépendantes auxquelles s’ajoutent
trois questions de synthèse nécessitant les applications numériques effectuées dans
chaque partie.
La première partie résume et illustre ce que pourrait être un cours sur la propa-
gation des ondes lumineuses dans les milieux diélectriques linéaires et isotropes.
Elle se prolonge par l’étude de milieux anisotropes (conservant tout de même
un caractère uniaxe), aussi appelés milieux biréfringents pour leur capacité à
séparer un faisceau incident non polarisé en deux faisceaux émergents polarisés.
La deuxième partie porte sur la non-linéarité que l’on peut rencontrer dans
certains de ces milieux qui, à partir de vibrations de fréquence ω, fabriquent
une vibration de fréquence 2ω. Après une étude générale de la non-linéarité,
on explore les avantages et inconvénients de la biréfringence dans l’obtention
d’une certaine puissance de sortie.
La troisième partie examine l’aspect corpusculaire qui n’a pas été pris en compte
dans la deuxième partie, entièrement ondulatoire. On y introduit le concept de
photon, ce qui permet de déterminer les équations d’évolution des intensités
des faisceaux et de décrire correctement le phénomène de saturation.
La dernière partie, constituée de seulement trois questions, rassemble les avan-
cées des parties précédentes afin de choisir le modèle caractérisant au mieux le
système expérimental utilisé.
Étant donné que l’énoncé traite du problème des milieux diélectriques, thème
hors programme en PSI, tous les éléments nécessaires à sa résolution sont fournis.
Particulièrement pédagogique et directif, c’est un supplément de cours à parcourir
absolument tant il sait faire apparaître simple les secrets de l’optique non linéaire et
non isotrope, sujet pourtant fort complexe au premier abord.
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Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 2/17
Indications
Partie I
I.2 Procéder comme pour l’équation de propagation dans le vide en utilisant les
équations de Maxwell-Ampère et Maxwell-Faraday.
I.7 Relier HàEvia l’équation de Maxwell-Ampère.
I.8 La moyenne temporelle d’un cosinus carré vaut 1/2.
I.10 Penser à introduire la matrice identité de dimension 3et refaire la démonstra-
tion de la question I.1.
I.11 Faire apparaître div
Eet donner une condition suffisante sur Ez
z .
I.13 Commencer par placer les vecteurs
d. Le cas ordinaire est facile. Pour le cas
extraordinaire, penser que
dest dans le plan des vecteurs
eet
k, tout en
étant orthogonal à
kcar div
D = 0.
I.15 Chercher la représentation sous la forme z=n(+) cos θet x=n(+) sin θ.
I.16 La pente ps’exprime comme p= dz/dx, que l’on peut simplifier avec les
formules précédentes pour faire apparaître θ.
I.17 Introduire l’angle ϕque fait la tangente avec l’axe horizontal Ox. Il est tel que
|p|= tan ϕ.
I.19 De retour dans l’air, le comportement est à nouveau « ordinaire ».
Partie II
II.1 L’équation est la même que pour le cas linéaire, excepté le terme supplémen-
taire dans l’expression de
D.
II.2 Remarquer que E3Z = 0 et appliquer l’expression cartésienne du rotationnel.
II.6 L’équation s’écrit E3
Z=jαej ∆kZavec αparamètre constant.
II.7 Mettre ej ∆kZ/2en facteur pour faire apparaître l’expression du sin(∆kZ/2).
II.12 Chercher un point d’intersection.
II.16 L’intensité augmente tant qu’il y a recouvrement.
II.17 Chercher une valeur minimale.
Partie III
III.6 Passer pour une équation sur les éclairements.
III.12 Remarquer sur la figure que tanh2(0,9) 1/2.
Partie IV
IV.1 Comparer la longueur effective Ldu cristal aux deux longueurs caractéristiques
précédentes Lsep et L1/2.
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I. Optique linéaire cristalline
I.1 L’énoncé fournit les définitions des vecteurs polarisation
Pet déplacement
électrique
Dcomme étant
P = ε0χ
E
D = ε0
E +
P
On a donc
D = ε0
E + ε0χ
E = ε0
εr
z }| {
(1 + χ)
E
d’où εr= 1 + χ
L’équation de Maxwell-Gauss s’écrit dans les milieux
0 = div (
D) = div (ε0εr
E ) = ε0εrdiv
E
La dernière égalité découle du fait que la susceptibilité électrique χ(et donc εr) est
supposée ne pas dépendre des variables spatiales. Le produit ε0εrétant non nul,
il vient
div
E = 0
I.2 Calculons le premier terme de l’équation proposée
rot (
rot
E ) =
rot
B
t car
rot
E =
B
t
=
t(
rot
B ) (théorème de Schwarz)
=µ0
t(
rot
H ) car µ0= Cte
=µ0
t
D
t car
rot
H =
D
t
rot (
rot
E ) = µ0ε0εr
2
E
t2car
D = ε0εr
E
On obtient bien
rot (
rot
E ) + µ0ε0εr
2
E
t2=
0
I.3 Le rotationnel du champ électrique a la dimension d’un champ électrique divisé
par une longueur. Sa dérivée temporelle a la dimension d’un champ divisé par un
temps. Il en résulte
[E]
L2+ [µ0ε0εr][E]
T2= 0
ou encore [µ0ε0εr] = T2
L2= [v]2
Le terme µ0ε0εrest bien homogène à l’inverse du carré d’une vitesse v.
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I.4 En utilisant la relation µ0ε0c2= 1, on en déduit immédiatement
v=c
εr
et n=εr
I.5 À l’aide de l’équation démontrée à la question I.2 et de la formule du double
produit vectoriel rappelée dans les annexes de l’énoncé, on a
j
k(j
k
E ) + n2(jω)2
c2
E = [(
k·
E )
k(
k·
k)
E ] n2ω2
c2
E
La conservation du flux du champ électrique via la relation div
E = j
k·
E = 0
indique que le champ est transverse, perpendiculaire au vecteur d’onde
k; l’équation
se simplifie alors en
k2
En2ω2
c2
E =
0
Il vient k2c2=n2ω2
I.6 L’équation de Maxwell-Ampère s’écrit en notation complexe
j
k
H = jω
D = jω ε0εr
E
Les vecteurs
eet
hqui portent respectivement
Eet
Hsont donc nécessairement
orthogonaux par définition du produit vectoriel. De plus, comme le vecteur de Poyn-
ting
Πest porté par définition par
e
h,
Les vecteurs (
E,
H,
Π ) forment un trièdre direct.
L’équation de conservation du flux du champ magnétique div
B = 0 assure que le
vecteur
Best orthogonal au vecteur d’onde
k. En outre, on peut réécrire l’équation
de Maxwell-Ampère
µ0j
k
B = jω
D
assurant que le trièdre (
k ,
B,
D) est direct. Par permutation non circulaire, on en
déduit
Les vecteurs (
D,
B,
k)forment un trièdre direct.
I.7 (
D,
B,
k)formant un trièdre direct, (
E,
H,
k)en est aussi un. Par conséquent,
k
H = kH
e
Projetée selon
e, l’équation de Maxwell-Ampère exprimée en fonction de
Eet
H
exploitée à la question précédente s’écrit
kH = ω ε0εrE
Comme k=n ω
c=n ωµ0ε0et εr=n2
la norme du vecteur de Poynting s’écrit
Π = ε0n2
nµ0ε0Re E e j (ωtkZ)2=nrε0
µ0Re E e j (ωtkZ)2
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