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1- Erythropoïétine (EPO):
a- Métabolisme de l’EPO : Chez l’adulte, elle est produite essentiellement (90%)
dans le rein, il s’agit des cellules interstitielles et péritubulaires probablement
endothéliales. Le rein est un organe sensible à l’anoxie et contrôle la libération de
l’hormone. Les cellules tubulaires joueraient une fonction de « détecteur » à l’O2,
transmettant aux cellules voisines des signaux O2 dépendants.
Une petite production (10%) est assurée par les cellules du foie chez l’adulte (la
totalité de production chez le fœtus est hépatique). Ces cellules sont moins sensibles
que les cellules rénales à l’hypoxie.
La synthèse de l’EPO est constitutive, selon la loi du tout ou rien. Son
augmentation, suite à une hypoxie, se fait par l’augmentation du nombre de cellules
produisant de l’EPO.
b- Action de l’EPO : Elle exerce son effet en se liant à un récepteur spécifique (EPO-R)
qui se développe au stade de BFU-E tardive, et devient maximal au stade de CFU-E
puis il diminue. En réponse à une stimulation par l’EPO, l’EPO-R génère un signale
de prolifération et de survie cellulaire. Les BFU-E répondent à l’action de l’EPO,
mais elles n’en sont pas dépendantes car elles possèdent également des récepteurs
pour le SCF, l’IL3 et le GM-CSF. Les CFU-E et proérythroblastes ont perdu tous
les autres récepteurs et ne gardent que les EPO-R, donc elles sont EPO dépendantes.
La plupart des progéniteurs succombent à l’apoptose médullaire, et seuls survient
ceux qui ont une sensibilité à l’EPO, en situation d’hypoxie, l’augmentation de la
production d’EPO entraine donc la survie d’un plus grand nombre de progéniteurs
EPO dépendants.
c- Régulation de la synthèse de l’EPO : Le stimulant physiologique de la sécrétion
de l’EPO est l’hypoxie rénale, par l’intermédiaire de récepteurs sensibles à
l’hypoxie. La diminution de la PO2 dans le sang artériel est le facteur déclenchant
cette sécrétion, le pH intervient aussi, sa diminution la favorisant.
2- Autres facteurs :
Le CSF induit des signaux de prolifération et de survie aux progéniteurs
érythroïdes, il agit en synergie avec l’IL3 et le GM-CSF dans les stades précoces de
l’érythropoïèse (BFU-E).
L’IL9 stimule la prolifération des cellules CD34+, fraction où se trouvent la plupart
des BFU-E et toutes les CFU-E.
3- Inhibiteurs :
Certains facteurs agissent comme inhibiteurs de l’érythropoïèse par effet pro-
apoptotique : le TNF-α (produit par les macrophages activés), le TGF-β et l’INF-γ.