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Éditions H&K Publié dans les Annales des Concours 1/21
CCP Maths 2 MP 2014 — Corrigé
Ce corrigé est proposé par Kévin Destagnol (ENS Cachan) ; il a été relu par
Florence Monna (Doctorante) et Benjamin Monmege (ENS Cachan).
Le sujet est composé de deux exercices et d’un problème mutuellement indépen-
dants qui traitent tous d’algèbre et plus particulièrement d’algèbre linéaire.
Le premier exercice, bien que calculatoire, est très classique et consiste à utiliser
la théorie de la réduction pour étudier des suites récurrentes (Xn)n∈N∈ M3,1(R)N
définies par
∀n∈N∗Xn= AXn−1et X0∈ M3,1(R)
avec A∈ M3(R).
Le deuxième exercice traite des projecteurs d’un espace vectoriel réel Ede di-
mension finie. La première partie établit que si pest un projecteur, alors on a
E = Ker (p)⊕Im (p)et le rang de pest égal à sa trace. Dans un second temps, l’exer-
cice s’intéresse à la réciproque de cette dernière propriété, particulièrement dans le
cas des endomorphismes de rang 1.
Enfin, le problème traite de diverses questions d’optimisation liées à la forme li-
néaire sur Mn(R)définie par T : A 7→ Tr (AS) pour Sune matrice symétrique positive
ou définie positive. Il est constitué de quatre parties non indépendantes. Cependant
tous les résultats utiles sont explicitement énoncés dans les questions, ce qui permet
au besoin d’admettre les résultats d’une partie et de continuer sans encombre.
•La première partie établit des propriétés assez classiques des endomorphismes
symétriques utiles dans les parties suivantes, notamment le fait que les valeurs
propres d’un endomorphisme symétrique positif (respectivement défini positif)
sont positives (respectivement strictement positives) et que si S∈ Sn(R), alors
ses coefficients diagonaux sont compris entre la plus petite et la plus grande
valeur propre de S.
•La partie suivante établit l’existence d’un maximum pour la forme linéaire T
restreinte au groupe des matrices orthogonales On(R), et le détermine.
•La troisième partie prépare la dernière et démontre une inégalité d’Hadamard :
si Sest une matrice symétrique positive, alors son déterminant est inférieur au
produit de ses coefficients diagonaux.
•Pour finir, la dernière partie utilise l’inégalité d’Hadamard établie à la partie
précédente pour obtenir l’existence d’un minimum (et l’exhiber) de Trestreinte
à l’ensemble Udes matrices symétriques définies positives de déterminant 1,
dans le cas où Sest elle-même définie positive.
Globalement le sujet n’est pas très long et reste très abordable car assez clas-
sique et très guidé. À noter qu’à partir de la rentrée 2014, les notions de matrices
symétriques positives et définies positives deviendront hors programme. Cependant,
le sujet rappelle toutes les définitions nécessaires, si bien qu’il peut être traité sans
aucune connaissance préalable de ces notions.
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