J.F.C. Reduc. p. 4
Exercice 2 EDHEC 2006 ex 1
Dans cet exercice, md´esigne un entier naturel non nul. On note id (respectivement θ) l’endomorphisme identit´e
(respectivement l’endomorphisme nul) du C-espace vectoriel Cmet on consid`ere un endomorphisme fde Cmv´erifiant :
(f−λ1id)◦(f−λ2id) = θ, o`u λ1et λ2sont deux complexes distincts.
Q1. a) V´erifier que 1
λ2−λ1(f−λ1id)−(f−λ2id)=id.
b) En d´eduire que : Cm= Ker(f−λ1id)⊕Ker(f−λ2id).
c) Conclure que fest diagonalisable et donner ses valeurs propres (on sera amen´e `a ´etudier trois cas).
Dans la suite de l’exercice, on d´esigne par nun entier naturel et l’on se propose de montrer qu’il n’existe pas de matrice
de M2n+1(R) telle que A2=−I, o`u Id´esigne la matrice diagonale de M2n+1(R) dont les ´el´ements diagonaux valent
1.
Q2. Trouver une matrice Ade M2n+1(C) telle que A2=−I.
Q3 Dans cette question, on suppose qu’il existe une matrice Ade M2n+1(R) telle que A2=−I.
a) Utiliser la premi`ere question pour montrer que Aest diagonalisable dans M2n+1(C) et que ses valeurs propres sont
iet −i.
b) Pour toute matrice M= (mi,j )16i6p
16j6q
de Mp,q(C), on note Mla matrice (mi,j )16i6p
16j6q
.
On note Eiet E−iles sous-espaces propres de Aassoci´es aux valeurs propres iet −i.
Montrer que X∈Ei⇐⇒ X∈E−i.
c) En d´eduire que, si (u1, u2, . . . , up) est une base de Ei, alors (u1, u2, . . . , up) est une famille libre de E−i.
Conclure que dim Ei= dim E−i.
d) ´
Etablir enfin le r´esultat demand´e.
1 a) 1
λ2−λ1(f−λ1id)−(f−λ2id)=1
λ2−λ1f−λ1id −f+λ2id)=1
λ2−λ1(λ2−λ1)id=id.
1
λ2−λ1(f−λ1id)−(f−λ2id)=id.
b) Montrons que Cmest somme directe de Ker(f−λ1id) et de Ker(f−λ2id).
•Soit xun ´el´ement de Ker(f−λ1id)∩Ker(f−λ2id). f(x) = λ1xet f(x) = λ2x.
Alors (λ2−λ1)x=λ2x−λ1x=f(x)−f(x) = 0Cm. Comme λ1et λ2sont distincts, λ2−λ1n’est pas nul et ainsi x
est nul. Ceci ach`eve de montrer que Ker(f−λ1id)∩Ker(f−λ2id) = {0Cm}.
Ainsi Ker(f−λ1id) et Ker(f−λ2id) sont en somme directe.
•Ker(f−λ1id) et Ker(f−λ2id) sont deux sous-espaces vectoriels de Cmdonc Ker(f−λ1id) + Ker(f−λ2id) est
contenu dans Cm. Montrons l’inclusion inverse.
Soit xun ´el´ement de Cm.x=id(x) = 1
λ2−λ1(f−λ1id)−(f−λ2id)(x).
Ainsi x=1
λ1−λ2
(f−λ2id)(x) + 1
λ2−λ1
(f−λ1id)(x).
Posons x1=1
λ1−λ2
(f−λ2id) (x) et x2=1
λ2−λ1
(f−λ1id) (x). On a x=x1+x2.