moléculaire fœtal ne sera justifié que si
la cardiopathie est d’une particulière
gravité ou si elle s’intègre dans un syn-
drome polymalformatif permettant de
proposer une interruption thérapeu-
tique de grossesse. Le diagnostic molé-
culaire prénatal de l’association CHAR-
GE par identification de la mutation
CHD7 a déjà été rapporté [6]. La re-
cherche anténatale de la mutation
PTPN11 du syndrome de Noonan n’est
pas justifiée avant la naissance.
Indication d’un examen fœto -
pathologique et d’une étude molécu-
laire en cas d’interruption médicale
de grossesse
Toute cardiopathie congénitale isolée
ou syndromique ayant justifié une in-
terruption médicale de grossesse doit
être expertisée par un examen fœtopa-
thologique. Il s’agit en effet d’un
contrôle de qualité indispensable du
diagnostic échographique. D’autre part,
il est justifié que l’autopsie soit complè-
te, et non pas limitée au cœur, pour dé-
pister les associations évocatrices de
syndromes éventuellement hérités et
permettre un conseil génétique adé-
quat. S’il n’y a pas eu de caryotype
avant l’interruption, celui-ci doit être
proposé systématiquement.
Médecine
& enfance
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En raison du risque connu de récur-
rence de cardiopathie congénitale,
on proposera, de façon systéma-
tique, un conseil génétique et un sui-
vi échographique anténatal d’expert
pour les grossesses ultérieures
Les familles doivent être informées du
risque statistique de récurrence de gravi-
té différente (variabilité d’expression in-
trafamiliale) [7]. Les limites des études cy-
togénétiques devront être soulignées.
Elles sont liées à différents facteurs, et en
premier lieu à l’hétérogénéité génétique
de toutes les cardiopathies congénitales
[3]. La récente identification du second
champ cardiaque chez la souris et le pou-
let, ainsi que les travaux en cours sur les
gènes régulant sa participation dans la
formation du cœur devraient nous per-
mettre de proposer des données molécu-
laires supplémentaires sur les cardiopa-
thies congénitales et ainsi de proposer de
nouveaux gènes candidats [8]. Les autres
limites des études cytogénétiques sont la
variabilité d’expression intrafamiliale (en
particulier pour les manifestations extra-
cardiaques), un défaut de pénétrance
pour les porteurs de gènes morbides
(mutation dans le gène NOTCH1 et va-
riabilité du phénotype allant de la bicus-
pidie aortique à l’hypoplasie du cœur
gauche), une pénétrance croissante avec
l’âge (mutation NKX2.5 et troubles de la
conduction) et l’impossibilité de faire un
diagnostic direct de l’anomalie congéni-
tale (QT long congénital) [9-10].
Aucune indication de diagnostic
génétique préimplantatoire
Il n’existe pas aujourd’hui de malforma-
tion cardiaque associée à une anomalie
génétique spécifique qui autorise un
diagnostic préimplantatoire.
Conclusion
L’expertise échographique est un préa-
lable indispensable à toute étude cyto-
génétique. La description du phénotype
cardiaque doit être d’une grande préci-
sion anatomique pour permettre un
conseil génétique aussi précis que pos-
sible [8]. Les signes extracardiaques per-
mettent de poser fréquemment un dia-
gnostic syndromique, comme dans le
syndrome de Di George. Le diagnostic
échographique ne dispense pas encore
de l’étude cytogénétique, qui permet de
proposer une interruption médicale de
grossesse. L’exception principale à l’étu-
de cytogénétique est indiscutablement
la découverte anténatale d’une TGV
après confirmation du phénotype par
un cardiopédiatre expert.
첸
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