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Correspondances en médecine - n° 1, vol. II - janv./févr./mars 2001
notamment des stéroïdes anabolisants
androgéniques (source de poussées
tensionnelles, de thrombose coronaire,
de troubles du rythme ventriculaire, etc.,
et de mort subite), mais également de l’hormone
de croissance, de l’érythropoïétine,
des bronchodilatateurs, de la trinitrine, etc.
Voilà un argument de plus, et de choix, pour
dissuader les sportifs d’utiliser ces toxiques !
C. Le Feuvre. Cœur et dopage. La Lettre du
Cardiologue 2000 ; 329 : 3-4.
"Des patients à très haut risque
cardiovasculaire
Le taux de mortalité globale à 5 ans des
malades hémodialysés est de plus de 70 %.
Dans la moitié des cas, ces décès sont
d’origine cardiovasculaire. Chez ces patients,
la prévalence de l’athérosclérose coronaire
dépasse les 80 % et le taux de survie à 5 ans
après un infarctus du myocarde n’est que
de 10 % !
C. Le Feuvre. Maladie coronaire chez l’hémo-
dialysé. La Lettre du Cardiologue 2000 ; 330 : 20-6.
"Encore et toujours !
Dans le traitement de l’angor stable, les
bêtabloquants demeurent les médicaments
de choix (en l’absence, bien évidemment,
de contre-indications : asthme, dysfonction
ventriculaire gauche, bloc auriculo-
ventriculaire de haut degré). Ces derniers
peuvent être associés utilement aux dérivés
nitrés retard à longue durée d’action et
à l’aspirine.
A. Vacheron. ACC 2000. La Lettre du Cardiologue
2000 ; 331 (Suppl.) : 4-5.
"THS et athérosclérose
Si l’on en croit les résultats de l’étude ERA*,
le traitement hormonal substitutif (THS)
ne modifie pas la progression de
l’athérosclérose chez la femme ménopausée
coronarienne (suivi moyen : 3,2 ans) en dépit
d’une action bénéfique significative sur
les paramètres lipidiques (diminution
des LDL, augmentation des HDL).
* Estrogen Replacement and Atherosclerosis trial.
Congrès de l’American College of Cardiology
(ACC), mars 2000.
P. Pézard. Grandes études présentées à l’ACC 2000.
La Lettre du Cardiologue 2000 ; 331 (Suppl.) : 10.
"Resténose intra-stent
L’administration d’une antibiothérapie
dirigée contre Chlamydia pneumoniae ne
diminue (malheureusement) pas le risque
de resténose intra-stent. Le rôle de ce germe
dans la resténose après pose d’un stent
n’est donc vraisemblablement pas aussi
déterminant qu’on pouvait le penser.
N. Danchin. Insuffisance coronaire. Cardiologie
interventionnelle. La Lettre du Cardiologue 2000 ;
331 (Suppl.) : 11-2.
"HTA : les IEC en première ligne ?
Les prochaines recommandations en matière
de prise en charge médicamenteuse
de l’hypertension artérielle pourraient
bien placer les IEC “en première ligne”
(à côté des diurétiques et des bêtabloquants)
et ce chez l’ensemble des malades
hypertendus, non plus seulement
dans des situations particulières !
A. Krivitzky. Hypertension artérielle. La Lettre
du Cardiologue 2000 ; 331 (Suppl.) : 19-22.
"L’hypertendu de plus de 80 ans
Chez les patients hypertendus âgés de plus
de 80 ans, le traitement antihypertenseur
tend à réduire la morbidité cardiovasculaire
mais aussi à augmenter la mortalité “toute
cause” !
Faut-il traiter les patients hypertendus âgés
de plus de 80 ans ? Telle est la question !
Pour certains, “il n’existe pas, en l’état actuel
des connaissances, de raison valable pour
recommander que le traitement
antihypertenseur ne soit plus mis en œuvre
au-delà d’un âge donné”.
F. Gueyffier. Certitudes et incertitudes sur
le traitement de l’hypertension artérielle
après 80 ans. Hypertension et prévention
cardiovasculaire 2000 ; 4 (12) : 389-91.
"Observance de l’hypertendu
Des différents moyens proposés pour
améliorer l’observance des patients
hypertendus, deux ont récemment fait
la preuve “scientifique” de leur efficacité :
la prescription de médicaments en prise
quotidienne unique et la pratique
de l’automesure tensionnelle.
X. Girerd. Comment améliorer l’observance
de l’hypertendu ? Hypertension et prévention
cardiovasculaire 2000 ; 5 (12) : 406.
"Mort subite du sportif
Chez le sportif de moins de 35 ans,
la dysplasie ventriculaire droite arythmogène
(DVDA) est une cause fréquente de mort
subite. Cette affection doit être évoquée
notamment chez le sujet jeune au cœur
apparemment normal souffrant
de palpitations à l’effort ou pendant
la phase de récupération.
G. Fontaine et al. Comment dépister la dysplasie
ventriculaire droite et prévenir la mort subite chez
le sportif ? Hypertension et prévention cardiovascu-
laire 2000 ; 5 (12) : 412-7.
"Un nouveau marqueur
de risque cardiovasculaire
Une augmentation de l’épaisseur intima-
média de l’artère carotide multiplie par trois
(2 à 4) le risque de survenue de
complications cardiovasculaires
dans les 3 à 5 ans...
O. Hanon. Que doit démontrer un médicament anti-
hypertenseur en plus d’une baisse de la pression
artérielle ? Hypertension et prévention
cardiovasculaire 2000 ; 5 (12) : 418-23.
"Claudication vasculaire
ou radiculaire ?
La claudication intermittente n’est pas
toujours synonyme d’artériopathie
oblitérante des membres inférieurs.
Une douleur du mollet ou de la cuisse
survenant au-delà d’un certain périmètre
de marche et calmée par le repos peut être en
effet d’origine radiculaire
(rétrécissement arthrosique du canal
lombaire).
Ce diagnostic doit notamment être évoqué
lorsque :
– la douleur est décrite comme des brûlures
ou des picotements ;
– la période de repos nécessaire pour
calmer la douleur est de plusieurs minutes (la
douleur de la claudication d’origine
vasculaire cède habituellement en quelques
secondes) ;
– le patient indique la nécessité,
parfois impérative, de s’asseoir
ou d’infléchir le tronc en avant
pour soulager la douleur.
Ph. Orcel, J. Beaudreuil. Canal lombaire
rétréci : une fausse claudication intermittente.
Angiologie 2000 ; 5 (16) : 262-5.