r e v u e d e ... HTA : B

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revue de presse spécialisée
résumé
et
a n a ly s e
d’articles
sélectionnés
! Ph. Léonard*
Les articles cités dans cette revue de presse
sont disponibles in extenso sur notre site Internet :
http://www.vivactis-media.com
Cardiologie
HTA DE LA BLOUSE BLANCHE : EN PRATIQUE
Diagnostic : on parle d’hypertension artérielle
de la blouse blanche lorsque les chiffres tensionnels évalués par les mesures conventionnelles (au cabinet médical) sont élevés
(> 140/90 mmHg) alors que les chiffres tensionnels évalués en ambulatoire (MAPA, automesure) sont normaux (< 135/85 mmHg).
Bilan : le bilan à réaliser ne diffère pas de celui
d’une HTA “habituelle”. Il comporte un dosage
du potassium et de la créatinine plasmatique, la
mesure de la glycémie, du cholestérol total et
HDL et des triglycérides, la recherche d’une protéinurie à la bandelette et la réalisation d’un
électrocardiogramme.
Traitement : dans la mesure où, au regard des
données actuellement disponibles, les conséquences cardiovasculaires qui peuvent lui être
attribuées sont modestes, il est recommandé
de ne pas recourir d’emblée à un traitement
médicamenteux. En revanche, une surveillance
régulière s’impose (certains patients peuvent
être amenés à développer par la suite une HTA
soutenue) ainsi que la mise en œuvre de règles
hygiéno-diététiques : réduction pondérale, limitation de l’apport en sel et en alcool, exercice
physique régulier.
* Médecin généraliste, Mandres.
P. Lantelme et H. Milon. L’hypertension artérielle de la
bouse blanche. La Lettre du Cardiologue 2001 ; 347 :
21-4.
Correspondances en médecine - n° 2, vol. III - avril/mai/juin 2002
BAISSE DES OMI SOUS AC ?
Si l’efficacité thérapeutique des antagonistes
calciques (AC) dans le traitement de l’HTA ne
fait plus de doute, on leur reproche souvent un
certain nombre d’effets indésirables (plus ou
moins présents selon le produit utilisé) susceptibles d’entraîner une moins bonne observance.
Il a même été démontré récemment qu’aprs un
an, deux tiers des patients sous AAII continuaient leur traitement, tandis qu’un sur deux
seulement poursuivaient leur AC. Outre les
céphalées, les palpitations, les bouffées vasomotrices et les troubles digestifs, l’attention
des angiologues est souvent attirée par les
œdèmes périphériques qui peuvent poser un
problème diagnostic s’ils se développent de
plus sur une insuffisance veineuse superficielle
chronique. L’augmentation de la perméabilité
veinulaire postcapillaire sous nifédipine dans
les travaux expérimentaux ne suffit pas à rendre
compte des processus physiopathologiques
déclenchants. D’ailleurs, les différents types
d’AC n’ont pas le même pourvoir œdématiant et
la tolérance varie d’une malade à l’autre pour le
même produit. L’apparition d’une nouvelle
classe d’AC, la lercanidipine (de type dihydropyridine) paraît prometteuse à la fois pour son
efficacité mais aussi pour sa tolérance clinique.
Dans l’étude évoquée, la substitution d’un
autre AC par la lercanidipine a un mois plus tard
diminué de 50 % les effets indésirables tandis
qu’ils réapparaissaient un mois après la reprise
de l’AC initial. Espoir et confirmations attendus.
J. Ribstein. Tolérance clinique des antagonistes calciques. La Lettre du Cardiologue 2002 ; 353 : 13-6.
5
revue de presse spécialisée
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d’articles
sélectionnés
Quelques brèves...
" Framingham : données récentes
Les patients ayant une pression artérielle
“normale haute” (systolique :
130-139 mmHg/diastolique : 85-89 mmHg)
ont un risque cardiovasculaire
significativement supérieur à celui des sujets
ayant une pression artérielle “optimale”
(inférieure à 120/80 mmHg) ; le risque relatif
étant de 2,5 chez la femme et 1,6 chez l’homme.
Reste à déterminer si l’abaissement d’une
pression artérielle “normale haute” diminue
le risque cardiovasculaire ; si l’on en croit les
résultats de l’étude PROGRESS (cf. “quelques
brèves... en neurologie”), c’est fort probable !
M.G. Bousser. Antihypertenseurs en prévention
secondaire de l’attaque cérébrale : l’étude PROGRESS.
Correspondances en neurologie vasculaire 3 : 3-4.
" Les patchs innocentés
Une récente étude américaine cas/témoins
impliquant 68 centres hospitaliers révèle
que l’utilisation de patchs de nicotine dans
le cadre d’une aide au sevrage tabagique
n’augmente pas le risque de survenue
d’un premier infarctus du myocarde.
G. Amah. Utilisation des patchs de nicotine et
infarctus du myocarde. Hypertension et prévention
cardiovasculaire 13, 7 : 162.
D. Chemla. Physiologie : la pression artérielle
moyenne. Hypertension et prévention
cardiovasculaire 13, 8/9 : 196-9.
" Aspirine + IEC : nouvelle mise en garde
Une récente étude italienne présentée
lors du dernier congrès de l’European Society
of Cardiology suggère que, chez les insuffisants
cardiaques, l’administration d’aspirine
est susceptible de réduire l’action bénéfique
des IEC... et ce n’est pas le premier travail
qui le montre !
XXIIIe Congrès de l’European Society of Cardiology.
La Lettre du Cardiologue 2001 ; 349 : 11-29.
" HVG : confirmation
De récents travaux soulignent, à nouveau,
que l’hypertrophie ventriculaire gauche
(HVG), appréhendée par l’ECG, ou par
échocardiographie, constitue un marqueur
indépendant du risque cardiovasculaire.
H. Lardoux et S. Chine. XIVe Congrès International
d’Échocardiographie. Actualités de l’hypertrophie
ventriculaire gauche dans l’hypertension artérielle.
La Lettre du Cardiologue 2001 ; 347 (suppl.).
" Selon une projection de l’OMS...
L’insuffisance coronaire – maladie des pays
riches au XXe siècle – va se “démocratiser” au
XXIe siècle au détriment des pays en voie ou
en cours de développement, et représentera
dès 2020 la principale cause de morbimortalité dans le monde (cf. tableau).
XXIIIe Congrès de l’European Society of Cardiology.
La Lettre du Cardiologue 2001 ; 349 : 11-29.
" Les États-Unis ne donnent pas le bon
exemple !
À l’heure actuelle, aux États-Unis,
plus de 40 % des patients ne bénéficient pas,
dans les suites d’un infarctus du myocarde
ou d’un AVC, d’une prévention secondaire,
et environ un hypertendu sur deux demeure
mal contrôlé sous traitement...
XXIIIe Congrès de l’European Society of Cardiology.
La Lettre du Cardiologue 2001 ; 349 : 11-29.
" BNP : la future créatinine
des cardiologues ?
Le BNP (brain natriuretic peptide), substance
sécrétée par les ventricules en réponse
" HSI = HSD
Les conséquences... néfastes (tant au plan
structural que fonctionnel) de l’hypertension
systolique isolée (HSI) sur le cœur sont
identiques à celles de l’hypertension
systolo-diastolique (HSD). En d’autres termes,
ceux qui pensent que l’HSI est “moins
préoccupante” que l’HSD se trompent !
Les dix principales causes de morbi-mortalité dans le monde
selon leur ordre d’importance
1990
2020
1
Infections respiratoires
Coronaropathies
2
Gastro-entérites
Dépressions sévères
3
Affections périnatales
Accidents de circulation
4
Dépressions sévères
AVC
" PAM = PAD + 1/3 PP
5
Coronaropathies
BPCO
Il n’est pas impossible que, dans un avenir
proche, la pression artérielle moyenne (PAM)
soit – tout comme la pression pulsée (PP) –
plus largement prise en compte
pour évaluer le risque cardiovasculaire
d’un individu. Dès lors, il est bon de garder
en mémoire que celle-ci peut être calculée
au moyen de l’équation (formule empirique)
notée ci-dessus.
6
AVC
Infections respiratoires
7
Tuberculose
Tuberculose
8
Rougeole
Guerre
9
Accidents de circulation
Gastro-entérites
10
Malformations congénitales
VIH
G. Amah. Les conséquences de l’hypertension
systolique ou systolo-diastolique sur le ventricule
gauche sont comparables. Hypertension
et prévention cardiovasculaire 13, 8/9 : 186.
6
Correspondances en médecine - n° 2, vol. III - avril/mai/juin 2002
à une surcharge volumique ou de pression,
fait actuellement l’objet de nombreux
travaux. Ces derniers laissent à penser que
le dosage du BNP pourrait occuper une place
de choix dans le bilan diagnostique, pronostique
et thérapeutique d’une insuffisance cardiaque.
Des études complémentaires sont néanmoins
encore nécessaires pour que le BNP devienne
la “créatinine des cardiologues” ou rivalise
en valeur diagnostique avec la troponine.
O. Roth. VIes Journées nationales du groupe
“Insuffisance cardiaque et cardiomyopathies”
de la SFC. La Lettre du Cardiologue 2001 ; 350 : 8-12.
A. Cohen-Solal et D. Logeart.
Le BNP peut-il remplacer l’échocardiographie
dans le diagnostic de l’insuffisance cardiaque ?
La Lettre du Cardiologue 2001 ; 350 : 31-6.
" Profil de l’insuffisant cardiaque
Dans la clientèle des cardiologues libéraux,
les malades souffrant d’insuffisance
cardiaque sont âgés en moyenne de 70 ans
et sont majoritairement de sexe masculin
(68 %). Les patients sont en stade II ou III
de la NYHA dans près de 95 % des cas.
L’origine de la cardiopathie est ischémique
dans plus de 45 % des cas et hypertensive
dans près de 25 % des cas. Plus de 80 %
des sujets bénéficient d’un traitement par IEC
(cf. tableau), mais fréquemment à des doses
inférieures à celles recommandées.
O. Roth. VIes Journées nationales du groupe
“Insuffisance cardiaque et cardiomyopathies”
de la SFC. La Lettre du Cardiologue 2001 ; 350 : 8-12.
" TVP : pas d’alitement systématique
La mobilisation précoce (dès l’instauration
d’un traitement anticoagulant efficace)
des patients souffrant d’une thrombose
veineuse profonde ne majore pas le risque
d’embolie pulmonaire, quel que soit le site
de la thrombose ou l’aspect flottant du caillot.
G. Franco. Thrombose veineuse profonde :
la mobilisation précoce n’augmente pas le risque
d’embolie pulmonaire.
Le Courrier de médecine vasculaire 1 : 10.
" Un concept mal assimilé par la moitié
des omnipraticiens
est apparemment mal assimilé
par les omnipraticiens : 46 % des médecins
déclarent savoir la différencier de l’insuffisance
cardiaque à fonction systolique altérée,
mais 32 % ne savent pas et 22 % se déclarent
non familiers avec le concept.
Insuffisance cardiaque diastolique
ou à fonction systolique conservée
= 50 % de l’ensemble
des insuffisances cardiaques,
avec une prévalence plus importante
chez les sujets âgés.
Critères diagnostiques :
– Signes/symptômes d’insuffisance cardiaque.
– Fonction systolique ventriculaire gauche
normale ou peu altérée.
– Anomalies de la relaxation,
du remplissage, de la distensibilité
ou de la rigidité diastoliques
du ventricule gauche.
Le concept d’insuffisance cardiaque
à fonction systolique conservée (cf. encadré)
O. Roth. VIes Journées nationales du groupe
“Insuffisance cardiaque et cardiomyopathies”
de la SFC. La Lettre du Cardiologue 350 : 8-12.
Insuffisance cardiaque : thérapeutiques prescrites...
dans les hôpitaux
généraux
par les cardiologues
libéraux
par les médecins
généralistes
Diurétiques
86 %
78,2 %
50 %
Digitaliques
30 %
36,9 %
34,2 %
IEC
60 %
82 %
59 %
ARA II
7%
8,7 %
Bêtabloquants
20 %
29,1 %
35 %
Anti-aldostérone
24 %
28 %
12 %
" Artérite oblitérante des MI
Tel est le thème du premier dossier
thématique d’une nouvelle revue baptisée
“Le Courrier en médecine vasculaire” qui,
comme son nom l’indique, est consacrée
à toutes les pathologies des vaisseaux
artériels, veineux et lymphatiques,
et dont nous ne pouvons que vous conseiller
la lecture...
J. Emmerich. Traitement médical de l’artérite
des membres inférieurs.
Le Courrier en médecine vasculaire, 1.
À tous nos lecteurs, à tous nos abonnés
La Lettre (à adapter)
vous souhaite un bel été et vous remercie
de la fidélité de votre engagement
Belles lectures ensoleillées
Le prochain numéro paraîtra en septembre
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