–ou, d’une façon générale, en cas de
risque cardiovasculaire élevé, à savoir
(conformément aux dernières recomman-
dations de l’ANAES) lorsque les pressions
artérielles systolique et
diastolique dépas-
sent respectivement 179 et 109 mmHg
ou
lorsque le patient présente plus de deux
facteurs de risque, un diabète et/ou une
atteinte d’un organe cible.
Dans l’HTA légère à modérée, l’échocar-
diographie peut être utile – mais cette
indication ne fait pas l’unanimité parmi les
experts – pour juger de l’urgence (ou non)
à instaurer un traitement médicamenteux.
Dans le cadre du suivi, l’échocardiogra-
phie est indiquée, annuellement, en cas
de dysfonction ventriculaire connue et,
tous les deux à trois ans, en cas d’hyper-
trophie ventriculaire gauche connue. La
mesure de la régression de l’hypertrophie
ventriculaire gauche sous traitement anti-
hypertenseur est justifiée dans le cadre
d’études cliniques... mais pas au plan du
suivi individuel : ses conséquences, très
probablement favorables sur le pronostic,
restent à démontrer de façon formelle.
J.L. Gayet. Diagnostiquer et prendre en charge l’hy-
pertrophie ventriculaire gauche : un objectif
devenu prioritaire. Hypertension et prévention
cardiovasculaire, n° spécial.
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Correspondances en médecine - n° 3, vol. III - juillet/août/septembre 2002
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
Quelques brèves...
"IEC et/ou statines à titre systématique ?
De plus en plus d’arguments plaident
en faveur d’une utilisation très large des IEC
et des statines chez les patients coronariens...
même s’il faut bien reconnaître qu’il n’existe
à l’heure actuelle aucune preuve formelle
qu’un coronarien stable, sans autre atteinte
vasculaire, sans dysfonction ventriculaire
gauche, normotendu, non diabétique et dont
le LDL-cholestérol est en dessous de 1 g/l –
situation plutôt rare ! – est en mesure
de bénéficier d’un tel traitement.
G. Leroy. L’ordonnance du coronarien :
statine et/ou IEC systématique ?
La Lettre du Cardiologue, 352 : 4-6.
"Aspirine versus warfarine
Pour prévenir la survenue de complications
cardiaques majeures (décès, infarctus
du myocarde, angor instable) chez les patients
préalablement pontés et admis pour
un syndrome coronarien aigu, l’administration
d’aspirine (80 mg/j) s’avère tout aussi efficace –
et mieux tolérée (moindre fréquence
des complications hémorragiques) –
qu’un traitement anticoagulant efficace
(warfarine avec INR de 2 à 2,5).
C. Adams. Prévention secondaire après un syndrome
coronarien aigu pour les patients préalablement
pontés : aspirine et/ou warfarine.
La Lettre du Cardiologue, 351 : 17.
"Sténose coronaire... significative ?
Par sténose coronaire significative,
on entend les lésions induisant une ischémie
myocardique et justifiant un traitement,
ce qui inclut les sténoses supérieures à 75 %
et exclut celles qui sont inférieures à 50 %.
Restent les sténoses dites intermédiaires
(lésions comprises entre 50 et 75 %
du diamètre de référence en angiographie,
sans ischémie prouvée), pour lesquelles
un complément d’investigation est nécessaire.
C. Brasselet et al. Qu’est-ce qu’une sténose
coronaire significative ? La Lettre du Cardiologue,
352 : 32-6.
"Contrôle de la PA
... Une quête bien souvent infructueuse :
seuls 25 % des hypertendus traités seraient
correctement contrôlés, et ce pourcentage
serait encore plus bas dans les populations
à haut risque vasculaire comme les hypertendus
diabétiques (17 % de “contrôlés”)
et les insuffisants rénaux (7 % de “contrôlés”) !
L.F. Garnier et al. L’hypertension artérielle à l’ADR
2001 : une idée nouvelle ? La Lettre du Cardiologue,
353 : 5-11.
"Remise en question
Contrairement à ce qui était communément
admis, les insuffisants cardiaques à fonction
systolique conservée ont une morbi-mortalité
comparable à celle des insuffisants
cardiaques à fonction systolique altérée...
Ph. Duc. Pronostic de l’insuffisance cardiaque
diastolique. La Lettre du Cardiologue, 353 : 25-6.
"Un pour tous, tous pour un !
Plusieurs études ont montré qu’une part
importante des poussées d’insuffisance
cardiaque était davantage liée à des facteurs
“non médicaux” (mauvaise compliance aux
conseils diététiques et/ou aux traitements
médicamenteux, limitations physiques,
dysfonction cognitive, dépression, isolement
social...) qu’à un déclin progressif de la fonction
cardiaque ou à un événement cardiaque
intercurrent. D’où l’intérêt d’une prise en charge
multidisciplinaire des insuffisants cardiaques,
approche en mesure de réduire le nombre
de réhospitalisations, mais également
d’améliorer
les capacités fonctionnelles
et la qualité de vie des malades.
F. Delahaye et al. Prise en charge
multidisciplinaire de l’insuffisance cardiaque.
La Lettre du Cardiologue, 354 : 42-6.
"Incidence des resténoses intrastent
Si l’on ne prend en compte que la resténose
“clinique” (définie comme la réapparition
de symptômes ischémiques conduisant
à une revascularisation de la même artère
coronaire après une première angioplastie),
les études cliniques les plus récentes
évaluent l’incidence des resténoses intrastent
entre 10 et 20 %.
L.J. Feldman et al. Épidémiologie, physiopathologie
et perspectives de prévention des resténoses.
La Lettre du Cardiologue, 354 : 49-55.
"Optimale, c’est mieux que normale !
Le risque de survenue d’un événement
cardiovasculaire s’accroît à mesure que le
niveau de la pression artérielle (PA)
augmente... y compris chez les sujets
considérés comme normotendus
(PAS <140 mmHg et PAD <90 mmHg).
Ainsi, comparativement aux patients ayant
une PA optimale (PAS <120 mmHg et
PAD <80 mmHg) :
–les individus ayant une PA dite normale
(PAS allant de 120 à 129 mmHg et PAD allant
de 80 à 84 mmHg) ont un risque cardiovasculaire
1,5 fois plus élevé chez les femmes et 1,3 fois
plus élevé chez les hommes ;
–les individus ayant une PA dite normale
haute (PAS allant de 130 à 139 mmHg
et PAD allant de 85 à 89 mmHg) ont un risque