Cancer du rein à cellules chromophobes, une entité à part entière. A

ARTICLE ORIGINAL Progrès en Urologie (2001), 11, 209-216
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Cancer du rein à cellules chromophobes, une entité à part entière.
A propos d’une série de 35 cas
Michaël PEYROMAURE (1), Nicolas THIOUNN (1), Annick VIEILLEFOND (2), Gonzagues de PINIEUX (2),
Marc ZERBIB (1), Thierry FLAM (1), Bernard DEBRÉ (1)
(1) Service d’Urologie, (2) Service d’Anatomo-Pathologie, Hôpital Cochin, Paris, France
Le cancer du rein a une incidence croissante qui s'élève
en France à environ 5000 nouveaux cas par an [6, 16].
Son type histologique le plus fréquent est le carcinome
à cellules claires, ou carcinome à cellules convention-
nelles, qui représente 65 à 80% des tumeurs rénales de
l'adulte [16, 25]. Le pronostic du cancer du rein est lié
au stade tumoral et au grade nucléaire [9, 10]. Depuis
1985, un nouveau type de tumeur rénale a été indivi-
dualisé : le carcinome à cellules chromophobes, ou can-
cer chromophobe du rein. Ce type histologique n'est pas
rare puisqu'il est retrouvé sur 3,6 à 10,4% des pièces de
néphrectomie pour cancer [2, 23]. Une malignité rédui-
te a été attribuée à cette tumeur [7]. Nous avons revu 35
cas consécutifs de cancer chromophobe du rein dans le
but d'étudier ses caractéristiques cliniques, radiolo-
giques, anatomo-pathologiques et évolutives.
MATERIEL ET METHODES
Les dossiers de 35 patients opérés consécutivement d'un
cancer du rein à cellules chromophobes entre janvier
1989 et novembre 1998 ont été revus. Ces dossiers
appartenaient à une série consécutive de 440 néphrecto-
mies pour tumeur réalisées durant la même période. Les
patients se répartissaient en 22 hommes et 13 femmes.
Leur âge au moment du diagnostic était de 58 ± 13,8
ans (extrêmes: 33-82). Le traitement a consisté en une
Manuscrit reçu : août 2000, accepté : décembre 2000.
Adresse pour correspondance : Pr.N. Thiounn, Service d’Urologie, Hôpital
Cochin, 27, rue du Faubourg Saint Jacques, 75014 Paris.
e-mail : nicolas.thiounn@cch-ap-hop-paris-fr
RESUME
Objectif: Décrire les caractéristiques cliniques, histologiques et évolutives du cancer
du rein à cellules chromophobes.
Patients et Méthodes: Les dossiers de 35 patients opérés d'un cancer du rein à cellules
chromophobes ont été revus. Il s'agissait de 22 hommes et 13 femmes, d'un âge
moyen de 58±13,8 ans. Les circonstances diagnostiques et l'aspect histologique de
cette tumeur ont été analysés. L'évolution des patients a été étudiée avec un suivi
moyen de 70±20,2 mois.
Résultats: Le diagnostic était fortuit dans 66% des cas. L'aspect macroscopique des
tumeurs était caractéristique : homogène et de couleur blanche ou beige . En micro-
scopie optique, les tumeurs se composaient de cellules chromophobes (claires) et de
cellules éosinophiles en proportions variables. Elles se répartissaient en 15 tumeurs à
prédominance éosinophile (43%), 9 tumeurs à prédominance claire (26%) et 11
tumeurs à nombre égal de cellules claires et éosinophiles (31%). Les noyaux étaient
irréguliers et incisurés. La coloration de Hale était positive dans tous les cas. La
majorité des tumeurs étaient limitées au rein ( T1: 65% et T2: 29%) et de bas grade
nucléaire (91% de grades 1 et 2). Aucun patient n'a eu de récidive locale ou de méta-
stase lors du suivi. Le taux global de survie à 5 ans était de 92%. Aucun décès lié à la
maladie n'a été rapporté.
Conclusion: Le diagnostic histologique du cancer chromophobe est devenu facile et
peut être évoqué dés l'examen macroscopique de la pièce opératoire. Cette tumeur
semble être de bon pronostic parce qu'elle est le plus souvent limitée au rein et de bas
grade nucléaire.
Mots clés : Cancer du rein, chromophobe, stade TNM, grade de Führman, pronostic.
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néphrectomie élargie dans 33 cas (dont 7 avec surréna-
lectomie) et une néphrectomie partielle dans 2 cas. Les
2 néphrectomies partielles ont été réalisées pour des
tumeurs polaires : une de 5 cm classée oncocytome en
examen extemporané et l'autre de 4 cm classée cancer
chromophobe en extemporané.
Toutes les pièces histologiques ont été relues secondai-
rement par le même anatomo-pathologiste. Chaque
pièce a é étudiée en coloration standard
(Hématoxyline-éosine-safran) et au fer colloïdal mar-
qué (coloration de Hale). Le diagnostic de cancer chro-
mophobe a été retenu sur les critères morphologiques
des cellules claires et des cellules éosinophiles et
confirmé par la coloration de Hale [11, 22].
Le stade tumoral était attribué selon la dernière classi-
fication TNM proposée en 1997 par l'Union
Internationale Contre le Cancer. Le grade nucléaire
était attribué selon la méthode de hrman. Les
tumeurs ont été classées en 3 types cellulaires : le type
clair (contenant plus de 75% de cellules claires), le type
éosinophile (contenant plus de 75% de cellules éosino-
philes) et le type à cellularité mixte.
Tous les patients ont été revus régulièrement avec une
échographie ou tomodensitométrie abdominale et une
radiographie pulmonaire. Cinq patients ont été perdus
de vue. Parmi eux, 1 patient n'a jamais été revu et les 4
autres ont été perdus de vue après une surveillance
moyenne de 9 mois. La durée moyenne du suivi était de
70±20,2 mois (extrêmes: 13-121). Le taux de survie a
été calculé par la méthode statistique de Kaplan-Meier.
RESULTATS
Fréquence
Le cancer chromophobe représentait 8% des 440
tumeurs rénales opérées durant la période de l'étude.
Circonstances diagnostiques
La découverte du cancer était fortuite (échographie ou
examen tomodensitométrique) dans 66% des cas. Chez
les patients symptomatiques, les signes révélateurs
étaient : une hématurie dans 6 cas, une lombalgie dans
4 cas et une masse du flanc dans 4 cas (dont une qui
s'accompagnait d'une varicocèle). Aucun cas d'altéra-
tion de l'état général ni de fièvre paranéoplasique n'était
rapporté. Aucun patient n'avait d'anémie, d'hypercalcé-
mie ni de polyglobulie.
Aspects radiologiques
En échographie, les tumeurs correspondaient à une
masse unique et hyperéchogène. Aucune étude
Doppler n'a été réalisée.
Tous les patients ont eu un examen tomodensitomé-
trique abdominal sans puis avec injection de produit de
contraste. Les tumeurs étaient hétérogènes et de densi-
té proche de celle du reste du parenchyme rénal. Elles
prenaient le contraste, à l'exception d'un cas où le rein
était entièrement envahi. Le rein droit était touché dans
19 cas et le rein gauche dans 16 cas. Quinze tumeurs
étaient de siège médio-rénal. Les autres tumeurs étaient
situées aux pôles (3 polaires supérieures et 6 polaires
inférieures), dans la convexité (1 cas) ou dans le hile
rénal (9 cas). Une tumeur volumineuse occupait la tota-
lité du parenchyme rénal.
Trois cancers avaient l'aspect radiaire d'un oncocyto-
me.
La taille moyenne des tumeurs était de 6±2,3 cm.
Douze cancers avaient une taille inférieure à 4 cm, 12
cancers avaient une taille comprise entre 4 et 7 cm, et
11 cancers avaient une taille supérieure ou égale à 7
cm.
Huit patients ont eu une Imagerie par Résonance
Magnétique. Celle-ci révélait un hypersignal en T2
dans tous les cas et concluait à une lésion maligne, sans
pouvoir orienter le diagnostic histologique.
Bilan d'extension
Une radiographie pulmonaire a été réalisée dans tous
les cas, une échographie hépatique dans 26 cas, et
une scintigraphie osseuse dans 1 cas. Le bilan d'ex-
tension était négatif dans tous les cas. Aucun patient
n'avait de métastase synchrone, ganglionnaire ou à
distance.
Au terme du bilan, les tumeurs se répartissaient en :
- 12 pT1a N0M0
- 11 pT1b N0M0
- 10 pT2 N0M0
- 2 pT3a N0M0 (Figure 1)
Etude macroscopique
La couleur était blanc-nacré ("ivoire") dans 19 cas,
beige claire ("chamois") dans 15 cas et brune foncée
dans 1 cas (Figure 2). Seize tumeurs contenaient des
zones nécrotiques et 9 contenaient des zones hémorra-
giques.
Architecture générale
Toutes les tumeurs étaient bien circonscrites, consti-
tuées de travées et/ou de massifs cellulaires séparés
par un stroma fin. Une capsule péri-tumorale était pré-
sente dans 25 cas (dont 5 cas où la capsule était par-
tielle).
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Figure 1. Répartition des stades tumoraux dans notre série (en
%).
Figure 4. Cancer chromophobe du rein : coloration de Hale :
positivité cytoplasmique diffuse (Hale x 40).
Figure 5. Cancer chromophobe du rein : Microvésicules intra -
cytoplasmiques (ME).
Figure 2. Cancer chromophobe du rein : limité, homogène, de
couleur blanc ivoire (aspect macroscopique).
Figure 3. Cancer chromophobe du rein - variante mixte :
coexistence de cellules claires et éosinophiles (HES x 40).
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Extension tumorale
Deux tumeurs s'accompagnaient de micro-emboles
vasculaires dans le hile, sans extension aux gros vais-
seaux. Il n'existait aucun cas de thrombus de la veine
rénale ou de la veine cave. La graisse péri-rénale était
envahie dans 2 cas (tumeurs pT3a).
Etude des cytoplasmes
Une coexistence de cellules claires et éosinophiles était
rapportée dans 30 cas (86%). Les cellules claires
étaient de grande taille, à cytoplasme transparent sou-
vent réticulé. Les cellules éosinophiles étaient plus
petites et parfois granuleuses (Figure 3). Les types cel-
lulaires se répartissaient en 15 tumeurs éosinophiles
(43%), 9 tumeurs claires (26%) et 11 tumeurs mixtes
(31%). Une microvacuolisation des cytoplasmes était
présente dans 30 cas. Une hypervisibilité membranaire
était notée dans 25 cas. Il existait de nombreuses mito-
chondries, en particulier dans les cellules éosinophiles.
Etude des noyaux
Les noyaux étaient irréguliers et incisurés dans la majo-
rité des cas. Concernant le grade nucléaire de Fürhman,
il y avait 2 tumeurs de grade 1, trente tumeurs de grade
2 et 3 tumeurs de grade 3.
Le grade nucléaire n'était corrélé ni au stade tumoral
(test de Chi-deux : p=0,20), ni au type cellulaire
(p=0,92).
L'étude de la ploïdie révélait 23 tumeurs aneuploïdes et
12 tumeurs diploïdes.
Coloration de Hale
La coloration de Hale était toujours positive, avec mar-
quage diffus et microvacuolaire du cytoplasme. Les
pourtours cellulaires étaient rehaussés (Figure 4).
Microscopie électronique
Une étude ulrastructurale en microscopie électronique
a été réalisée pour 2 tumeurs de type éosinophile. Dans
les 2 cas, elle a mis en évidence une richesse cytoplas-
mique en microvésicules et en mitochondries. Les
microvésicules étaient constituées d'une membrane
simple et leur contenu était vide aux électrons (Figure
5).
Multifocalité
Deux patients avaient une seconde tumeur sur le rein
retiré. Le premier avait un 2ème cancer chromophobe
de 0,3 cm situé à plusieurs centimètres du principal (qui
mesurait 4 cm). Le second avait un carcinome à cel-
lules conventionnelles de 0,6 cm à distance du cancer
chromophobe (qui mesurait 5 cm).
Suivi
Cinq patients ont été perdus de vue. Deux patients sont
décédés d'une cause non liée au cancer (cardio-vascu-
laire) plus de 2 ans après l'intervention.
Aucun patient n'a eu de récidive dans la loge de
néphrectomie. Aucun patient n'a eu de métastase au
cours de la surveillance.
Le taux global de survie à 5 ans était de 92%. Le taux
de décès liés à la maladie était de 0%.
En raison du faible nombre de décès, la survie n'a pu
être corrélée ni au stade tumoral, ni au grade nucléaire,
ni au type cellulaire.
DISCUSSION
Décrit en microscopie optique couplée à la microscopie
électronique par l'équipe de THOENES en 1985 [20], le
cancer rénal à cellules chromophobes est aujourd'hui
bien connu et considéré comme une entité à part au
sein des tumeurs du rein [25].
Caractérisé par la coexistence de cellules claires et
éosinophiles en proportions variables, il se présente
sous différentes formes et peut poser un problème de
diagnostic différentiel avec le carcinome à cellules
conventionnelles ou l'oncocytome. L'aspect macrosco-
pique homogène et limité, et la couleur "ivoire" ou
"chamois" sont très évocateurs. En cas de doute, la
coloration de Hale permet d'affirmer le diagnostic puis-
qu'elle marque de manière caractéristique le cytoplas-
me des cellules, qu'elles soient claires ou éosinophiles
[21, 22]. Elle est positive dans 100% des cas dans
toutes les séries étudiées. Elle marque en bleu tous les
cytoplasmes de façon diffuse. Elle permet de différen-
cier le cancer chromophobe de l'oncocytome dont les
cellules ne sont que très faiblement marquées et uni-
quement par endroits [5], et du carcinome à cellules
conventionnelles qui n'est pas marqué. En microscopie
électronique, les cellules possèdent de nombreuses
microvésicules intracytoplasmiques spécifiques [5, 11,
19] dont l'origine, discutée, est probablement mito-
chondriale [4, 20]. L'étude en microscopie électronique
n'est plus systématique dans la mesure où elle est plus
longue et plus coûteuse que la coloration de Hale.
La fréquence du cancer chromophobe au sein des
tumeurs rénales varie de 3,6% [23] à 10,4% [2] selon
les séries.
Les circonstances de découverte de cette tumeur et ses
aspects radiologiques sont dénués de spécificité [7, 17,
21]. Les formes asymptomatiques de découverte for-
tuite sont fréquentes, représentant 66% des cas de notre
étude.
Les formes bilatérales sont exceptionnelles et nous
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avons rapporté, à notre connaissance, le premier cas de
cancer chromophobe bifocal. Les cancers chromo-
phobes diffèrent sur ce point des carcinomes à cellules
conventionnelles qui sont multifocaux dans 14% des
cas [6] et bilatéraux dans 1,4 à 5% des cas [16].
La particularité majeure du cancer chromophobe est
la rare des formes métastatiques. Seuls 2 cas d'at-
teinte ganglionnaire synchrone ont été rappors dans
la littérature [3, 21]. De même, un seul cas de méta-
stase synchrone a été décrit : il s'agissait d'un volu-
mineux cancer chromophobe à contingent sarcoma-
teux assoc à une localisation pulmonaire [1]. Il
semble donc que le cancer chromophobe soit moins
souvent diagnostiqà un stade métastatique que les
autres types de cancer du rein, qui s'accompagnent,
tous types confondus, de métastase(s) synchrone(s)
dans 11 à 28% des cas [8].
Le cancer chromophobe est le plus souvent limité au
rein (stades pT1 et pT2) et de bas grade nucléaire. Le
taux de cancers limités au rein est, tous types histolo-
giques confondus, d'environ 60% [6, 9]. Or, la majorité
des auteurs rapportent pour les cancers chromophobes
un taux supérieur à 80% [2, 5, 7, 17]. Seul THOENES a
rapporté un taux plus faible, égal à 53% [21]. Aucun
cas de thrombus cave n'a été décrit pour cette tumeur,
bien que 2 cancers dépassant le fascia de Gerota aient
été rapportées [21, 23]. Le taux de tumeurs de bas grade
nucléaire (grades 1 et 2) varie, dans les différentes
séries publiées, de 64% (18) à 100% [7].
Le stade tumoral et le grade nucaire étant les deux prin-
cipaux facteurs pronostiques indépendants du cancer du
rein [8, 9, 10], ces constatations pourraient expliquer le
faible taux de récidives locales et de tastases lors de
l'évolution. Seuls 4 cas de récidive locale de cancer chro-
mophobe ont é rappors dans la litrature [1, 7, 13].
Deux d'entre eux concernaient des tumeurs initiales sar-
comatdes. De me, peu de tastases de cancer chro-
mophobes ont été crites. C
R O T T Y
a rapporté 2 cas de
tastases osseuses survenant sur un cancer limi au
rein et un cancer T3 [7]. K
I K U C H I
a rappor 1 cas de
tastases patiques multiples traies par chimio-
embolisation puis chirurgie [15]. Enfin, R
E N S H AW
a rap-
por 7 cas de tastases, dont 5 patiques et 2 pulmo-
naires [18]. Les 2 tastases pulmonaires étaient d'origi-
ne discutable car elles correspondaient à des tumeurs
mixtes associant un cancer papillaire.
Le taux de survie à 5 ans des cancers rénaux, tous types
histologiques confondus, est d'environ 60% [8]. Celui
du cancer chromophobe paraît meilleur, comme en
témoigne notre série. Les taux de survie à 5 ans rap-
portés par ONISHI et THOENES sont respectivement de
82% [17] et 92% [21].
Le taux de décès lié au cancer chromophobe est nul
dans la majorité des séries publiées. Dans les autres, il
est toujours faible, variant de 2% [7] à 4% [21], et cor-
respond toujours à des tumeurs qui dépassaient la cap-
sule au moment du diagnostic.
Il semblerait donc licite, dans les cas où un examen
extemporané mettrait en évidence une tumeur chromo-
phobe, et en l'absence d'impossibilité technique, de
limiter l'intervention à une néphrectomie partielle.
Cependant, l'existence de formes tumorales mixtes
associant cancer chromophobe et carcinome à cellules
claires [3, 23] doit inciter à la prudence. En effet, la
méconnaissance d'un contingent de cancer à cellules
conventionnelles lors de l'examen extemporané expo-
serait au risque de récidive locale ou de métastase. De
plus, plusieurs cas de formes sarcomatoïdes ayant un
fort potentiel évolutif ont été décrits [1, 12 ,13, 14]. Ces
formes de cancer chromophobe, volontiers métasta-
tiques [1] et sources de récidives précoces [1, 13], ont
un pronostic très péjoratif.
CONCLUSION
Nos résultats sont comparables à ceux des séries déjà
publiées. Le carcinome rénal à cellules chromophobes
se caractérise par un taux élevé de tumeurs de stade
limité et de bas grade nucléaire. Les formes métasta-
tiques ou récidivantes sont exceptionnelles. Cette
tumeur semble avoir un un taux de survie à 5 ans supé-
rieur aux autres cancers du rein, sauf lorsqu'elle possè-
de un contingent sarcomatoïde. Une étude prospective
comparant cancers chromophobes et carcinomes à cel-
lules conventionnelles de stades et de grades identiques
permettrait de savoir si le type histologique "chromo-
phobe" constitue un facteur pronostique indépendant.
Remerciements : au Dr. Sharon Deslignères sans qui
ce travail n'aurait pu être réalisé.
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