Cancer de l’endomètre recommandations référentiels &

SOINS ET VIE DES MALADES
DIAGNOSTIC
PRISE EN CHARGE
THÉRAPEUTIQUE
SURVEILLANCE
DESTINÉ A L’USAGE DES
PROFESSIONNELS DE SANTÉ
COLLECTION
Recommandations & référentiels
NOVEMBRE 2010
rECOMMANDATIONS prOFESSIONNELLES
Cancer de lendomètre
Mesure 19
CANCER DE L’ENDOMÈTRE
CANCER DE L’ENDOMÈTRE
Ce document doit être cité comme suit : © Cancer de l’endomètre,
collection Recommandations et référentiels, ouvrage collectif édité par l’INCa,
Boulogne-Billancourt, novembre 2010.
Ce document peut être reproduit ou diffusé librement pour un usage
personnel et non destià des fins commerciales ou pour des courtes
citations. Pour tout autre usage, il convient de demander l’autorisation
auprès de l’INCa en remplissant le formulaire de demande de reproduction
disponible sur le site Internet www.e-cancer.fr ou auprès dupartement
communication institutionnelle de l’INCa à l’adresse suivante :
diffusion@institutcancer.fr.
Ce document a été publié en novembre 2010 avec le soutien financier
de la Fédération nationale des centres de lutte contre le cancer
www.fnclcc.fr
Mesure 19 :
Renforcer la qualité des prises en charge
pour tous les malades atteints d’un cancer.
CE DOCUMENT S’INSCRIT DANS LA MISE EN ŒUVRE
DU PLAN CANCER 2009-2013
L’Institut National du Cancer est l’agence nationale sanitaire et
scientifique chargée de coordonner la lutte contre le cancer en France.
Le rapport intégral de ces recommandations est téléchargeable
gratuitement sur le site de l’INCa ww.e-cancer.fr
2
Les recommandations de prise en charge du cancer de l’endomètre ont été élaborées dans
le cadre d’un partenariat entre l’INCa et la Société française d’oncologie gynécologique
(SFOG).
Le Collège national des gynécologues et obstétriciens français (CNGOF), la Société française
du cancer (SFC), la Société française de pathologie (SFP), la Société française de radiologie
(SFR), la Société française de radiothérapie oncologique (SFRO), la Société française de
médecine nucléaire (SFMN), le groupe FEDEGYN et le Regroupement des sociétés savantes
de médecine générale (RSSMG) ont également pris part à ce travail notamment dans le
cadre de la relecture nationale.
CANCER DE L’ENDOMÈTRE
CANCER DE L’ENDOMÈTRE CANCER DE L’ENDOMÈTRE 3
Évolution des prises en charge
Les recommandations ont été formulées selon la nouvelle classification
issue de la Fédération internationale de gynécologie obstétrique (FIGO)
publiée en mai 20091.
Les attitudes ci-dessous sont recommandées et représentent les
principales évolutions de la prise en charge des patientes atteintes
de cancer de l’endomètre.
1. Pecorelli S. Revised FIGO staging for carcinoma of the vulva, cervix, and endometrium.
Int J Gynaecol Obstet 2009;105(2):103-4
2. Compte rendu normalisé réalisé par la Société française de radiologie (SFR). Source : site
internet de la SFR. http://www.sfrnet.org/portal/site/societe/5-groupes-de-travail/2-
Transversaux/groupe-imagerie-cancerologique/comptes-rendus-normalises/index.phtml
Ces éléments pourront être utilisés pour évaluer l’utilisation en pratique
des recommandations de prise en charge du cancer de l’endomètre.
Bilan
préthérapeutique
Réalisation systématique d’une IRM
pelvienne associée à une exploration IRM
des aires ganglionnaires lomboaortiques
s’appuyant sur le compte rendu réalisé par
la Sociéfrançaise de radiologie (SFR)2.
Traitement
chirurgical
Voie d’abord chirurgicale : utilisation pri-
vilégiée de la voie cœlioscopique pour les
tumeurs limitées au corps utérin (stades I/
T1) par rapport à la laparotomie.
Lymphadénectomie : indication restreinte
pour les tumeurs limitées au corps utérin
(stades I/T1) de bas risque et de risque
intermédiaire.
Traitements
postopératoires
Radiothérapie externe : indication
restreinte pour les tumeurs limitées au
corps utérin (stades I/T1) de bas risque et
de risque intermédiaire.
Curiethérapie : utilisation préférentielle du
haut bit de dose par rapport au bas débit
de dose.
Chimiothérapie : augmentation de l’inclu-
sion des patientes dans les essais cliniques.
Surveillance Absence d’indication pour des examens
d’imagerie, de biologie ou des frottis vagi-
naux systématiques. La surveillance repose
sur l’examen clinique.
CANCER DE L’ENDOMÈTRE
CANCER DE L’ENDOMÈTRE
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Diagnostic et bilan dextension locorégionale
Le cancer de l’endomètre est le cancer gynécologique le plus
fréquent en France, se situant au 5e rang des cancers chez la
femme en termes d’incidence avec 6 560 nouveaux cas estimés
en 2010. Ce cancer survient généralement après la ménopause.
L’âge moyen des patientes lors du diagnostic se situe à 68 ans.
Les principaux facteurs de risque du cancer de l’endomètre sont
l’obésité, le diabète et le traitement par tamoxifène.
>>> CIRCONSTANCES DIAGNOSTIQUES
Le diagnostic de cancer de l’endomètre est suspecté devant des
métrorragies, après exclusion d’une pathologie du col par un
examen gynécologique.
Échographie pelvienne, sus-pubienne et endovaginale pour
rechercher une hypertrophie endotriale.
Biopsie endométriale.
Analyse anatomopathologique de la biopsie permettant de
confirmer la malignité, d’évaluer le grade et d’identifier le type
histologique :
- type 1 : tumeurs endométrioïdes,
-type 2 : carcinomes à cellules claires, carcinomes papillaires/
séreux et carcinosarcomes.
Le diagnostic anatomopathologique de malignité du cancer
de l’endomètre doit précéder le bilan d’extension et la prise en
charge thérapeutique.
Deux niveaux de gradation pour les recommandations sont proposés :
par défaut, la recommandation formulée est l’attitude clinique de référence
reconnue à l’unanimité ;
si une attitude a été jugée acceptable sur la base des données de la littéra-
ture et de l’avis des experts mais n’est pas reconnue comme étant une attitude
clinique de férence, il est alors indiqué qu’elle peut être discutée et est écrite
en italique.
CANCER DE L’ENDOMÈTRE
CANCER DE L’ENDOMÈTRE CANCER DE L’ENDOMÈTRE 5
3. Spectre HNPCC : endomètre, intestin grêle, urothélium, voies biliaires, estomac, ovaire
4. La réalisation de l’IRM doit s’appuyer sur le compte rendu normalisé, réalisé par la SFR,
disponible à l’adresse suivante : http://www.sfrnet.org/portal/site/societe/5-groupes-de-
travail/2-Transversaux/groupe-imagerie-cancerologique/comptes-rendus-normalises/index.
phtml
>>> BILAN PRÉTHÉRAPEUTIQUE
Examen clinique
Examen clinique comprenant notamment :
- les antécédents personnels et familiaux,
- la recherche du syndrome HNPCC/Lynch :
xpatientes présentant un cancer de l’endomètre avant
50 ans (peut être discutée entre 50 et 60 ans),
xpatientes de tout âge si un apparenté au 1er degré a été
atteint d’un cancer colorectal ou du spectre HNPCC3 ;
- la recherche de comorbidités ;
- un examen abdominopelvien et ganglionnaire.
Examens d’imagerie
IRM4 pelvienne associée à une exploration IRM des aires ganglion-
naires lomboaortiques.
TDM abdominopelvienne associée à une échographie pelvienne
uniquement en cas de contre-indication à l’IRM.
TEP-FDG/TDM peut être discutée en cas de suspicion d’extension régionale
(stades III/T3 et/ou N1 ou IV/T4 et/ou M1).
Imagerie thoracique (scanner thorax-abdo-pelvis) et exploration
hépatique (échographie ou IRM) systématiques uniquement en
cas de suspicion d’extension régionale (stade III/T3 et/ou N1 ou
plus), de type 2 histologique ou de sions identifiées par l’examen
TEP-FDG/TDM.
Examens biologiques
Dosage du CA 125 peut être discuté en cas de suspicion d’extension régio-
nale (stades III/T3 et/ou N1 ou plus), d’atteinte ovarienne ou de type 2
histologique.
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