Si P0 est un polynôme de IRn[X], on construit à partir de P0 une suite de polynômes (Pk)k IN par la relation
k IN, Pk+1(X) = Pk(X + 1) − Pk(X) ou encore Pk+1 = Δ(Pk) = Δk+1(P0)
a. Démontrer que Δ est un endomorphisme de Rn[X]-
b. Quel est le noyau de Δ ? Si P0 est de degré n, quel est le degré de Pk = Δk(P0) ? Quel est le noyau de Δk ?
c. Les polynômes de Grégory sont définis par : Q0(X) = 1, Q1(X) = X, ...,Qn(X) =
- Démontrer que (Q0,Q1, ...,Qn) est une base de IRn[X]. Calculer Δ(Qn), puis Δk(Qn) pour k IN.
- Soit P un polynôme de IRn[X], (a0, a1, ..., an) ses coordonnées dans la base (Q0,Q1 , ...,Qn).
Démontrer que les coordonnées (a0, a1, ..., an) s’expriment facilement en fonction des valeurs Δk(P)(0).
d. On pose H1(X) = X3 − X2 − 3X + 2, H2 = Δ(H1), et si k ≥ 2, Hk+1 = Δ(Hk) : construire la matrice M = (mi,j)i ≤ 5 , j ≤ 6
dont le coefficient mi,j est égal à Hi(j − 1) . Expliquer comment on obtient avec la première colonne de cette
matrice les coordonnées de H1 dans la base (Q0,Q1, ...,Q3).
e. P étant un polynôme de IRn−1[X] , on considère la suite (uk)k IN telle que : k IN, uk = P(k).
On pose : Sk =
- Montrer que s’il existe un polynôme R de IRn[X], tel que Δ(R) = P, alors : k IN , R(k + 1) = R(0) + Sk.
- Montrer qu’il existe un polynôme R unique de IRn[X], tel que R(0) = 0 et Δ(R) = P
(on exprimera R à l’aide des polynômes de Grégory ).
f. Application : exprimer sous forme polynômiale les sommes :
;
;
;
a. 2 points à vérifier : linéaire et P IRn[X] , (P) IRn[X]
b. Si P ker alors Q(X) = P(X) – P(0) admet une infinité de racines ( tous les entiers naturels : à vérifier par récurrence ) donc Ker
IR0[X] et l’inclusion dans l’autre sens est immédiate. Ker = IR0[ X ]
Si deg P0 = n alors deg( (P0) = n-1 et deg k(P0) =
, Ker k = IRk-1[X]
c. (Q0,…,Qn) est une famille de (n+1) polynômes non nuls de degrés différents donc il s’agit d’une base de IRn[X]. (Qn) = Qn-1 , k(Qn) =
Si P =
alors k 0 , n , k (P) =
donc k(P) (0) = ak
d. Hi(j-1) = Hi-1(j) – Hi-1(j-1) : M =
H1 =
et la première colonne de M est Hi(0) = i(H1)(0) coordonnées de H1 dans la base (Q0,…,Q3)
e. R(X+1) – R(X) = P(X) donc R(i+1) - R(i) = P(i)
On ajoute membre à membre, i variant de 0 à k et on obtient : R(k+1) – R(0) = Sk
Analyse du problème :
S’il existe un polynôme R IRn[X] tel que R(0)=0 et (R) = P alors notons (x0,…,xn) les coordonnées de R dans la base (Q0,…,Qn) : P =
(R) =
Or P IRn-1[X] donc P se décompose de façon unique en combinaison linéaire des polynômes (Q0,…,Qn-1) :
P =
donc R =
avec pour 1 i n, xi = ai-1 et x0 = 0 car R(0) = 0
Donc R est unique.
Synthèse : on vérifie aisément que la polynôme R trouvé dans l’analyse répond bien à la question.
f. On applique les calculs précédents à P(X) = X
P(X) = Q1(X) et R(X) = Q2(X) donc Sn =
= R(n+1) =
Pour P(X) = X² = Q1 + 2 Q2, R= Q2 + 2 Q3 =
X (X-1) ( 2X-1) donc Sn =
=
Pour P(X) = X3 = Q1 + 6 Q2 + 6 Q3 , R = Q2 + 6 Q3 + 6 Q4 =
donc Sn =
=
Pour P(X) = X4 = Q1 + 14 Q2 + 36 Q3 + 24 Q4, R = Q2 + 14 Q3 + 36 Q4 + 24 Q5 =
(X-1) X (6(X-1)3+9(X-1)²+X) donc Sn =
=