DK 2
Pour tout ide I, soit ϕiune bijection de Eisur Fi. On définit une bijection ϕde ΠEsur ΠFen posant,
si (xi)i∈Iappartient à ΠE,
ϕ((xi)i∈I) = (ϕi(xi))i∈I.
Proposition 4 Si E1est équipotent à F1et E2àF2, alors l’ensemble des fonctions de E1dans
E2est équipotent à l’ensemble des fonctions de F1dans F2.
Pour tout ide {1,2}, soit ϕiune bijection de Eisur Fi. On définit une bijection ϕde F(E1, E2)dans
F(F1, F2)en posant, si fappartient à F(E1, E2),
ϕ(f) = ϕ2◦f◦ϕ−1
1.
II. Caractérisation des ensembles infinis
Définitions
1) Un ensemble Eest dénombrable s’il est équipotent à N.
2) Un ensemble Eest infini s’il n’est pas fini
Proposition 5 Les propriétés suivantes sont équivalentes :
i) l’ensemble Eest infini
ii) quel que soit adans E, il existe une partie Ade Edénombrable et contenant a
ii’) il existe une partie Ade Edénombrable
iii) quel que soit adans E, l’ensemble E\ {a}est équipotent à E
iii’) il existe adans Etel que E\ {a}soit équipotent à E
iv) l’ensemble Eest équipotent à une de ses parties strictes.
i) ⇒ii)
Soit adans E. Nous construisons par récurrence une suite (an)n≥0d’éléments distincts de E.
Posons a0=a, et supposons que l’on ait trouvé néléments a0,...,an−1distincts dans E. Comme E
est infini, l’ensemble En’est pas égal à {a0,...,an−1}, et il existe donc un élément anappartenant à
E\{a0,...,an−1}. On construit donc ainsi une suite (an)n≥0d’éléments distincts de Edont le premier
terme est a. Alors {an|n∈N}est une partie de Edénombrable et contenant a.
ii) ⇒ii’) et iii) ⇒iii’) sont évidents.