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Luc Simula - Lycée A. Daudet Nîmes
Stage SES La Globalisation financière
« Le fait que les économistes ne sachent pas tout ne signifie pas qu'ils ne savent rien. Bien au
contraire, dans les cinquante dernières années, nos connaissances sur de nombreux fronts,
tant empiriques que théoriques, ont été démultipliées. On ne peut, un seul instant, imaginer
comprendre le monde dans lequel nous vivons en les rejetant. » Roger Guesnerie
Plan de la journée
Introduction : la globalisation financière dans le programme de Sciences économiques et
sociales
I Financement de l’économie et marchés financiers
I-A De la question du financement de l’économie réelle aux solutions apportées par les
marchés financiers.
La place des marchés financiers dans le financement de l’économie réelle
Le rôle accru des marchés financiers depuis les années 1980
o Illustrations : exemples des grandes entreprises et des APU
Modernisation des marchés financiers et innovations financières.
I-B Les marchés financiers orientent l’économie réelle
Du marché des capitaux aux marchés financiers
Les fonctions des marchés financiers
Les marchés financiers et la « financiarisation » de l’économie réelle ?
Conclusion : Des interactions (structurelles) caractéristiques du système économique.
II Qu’est-ce que la Globalisation financière ?
II-A La construction d’un marché mondial des capitaux répondant aux besoins d’une
économie réelle globalisée.
Les trois « D »
o Désintermédiation (et titrisation)
Le nouveau rôle d’intermédiation financière des banques
La titrisation des créances par les banques (banques de l’ombre- Shadow
banking)
o Dérèglementation
o Décloisonnement
Mondialisation commerciale et financière : points communs et différence.
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II-B De la globalisation financière à la financiarisation de la globalisation
Le marché des changes
o Fonctions et acteurs du marché des changes
o Les déterminants du taux de change et la financiarisation du taux de change.
o Les paradoxes du marché des changes
Les marchés financiers
o Les acteurs des marchés financiers
o L’influence des marchés financiers sur les politiques publiques
Les agences de notation
Conclusion : de capitalismes nationaux au capitalisme global ? Quid des espaces régionaux ?
III Globalisation financière et crises
Les limites et défaillances endogènes d’un marché financier globalisé
o Asymétries d’information, antisélection, aléa moral.
Financiarisation et volatilité des cours
Conclusions :
1. Les effets de la globalisation financière sur l’accumulation de capital (volume et
orientation)
2. Banques et marchés
IV Globalisation financière et régulation
Le risque de crise systémique
La prévention des crises
1. Délimiter le champ et les modalités d’activités des acteurs du marché
globalisé.
2. Réorganiser le contrôle prudentiel microéconomique
3. Instaurer un contrôle prudentiel macroéconomique
Conclusion : Des marchés globalisés exigent une gouvernance globale des marchés.
Conclusion générale :
Comme dans les tragédies classiques, le concept de Globalisation financière exprime l’unité
d’action, de temps et de lieu qui caractérise le marché des capitaux depuis les années 1980.
Référence principale : Macroéconomie financière, M. Aglietta
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Dossier complémentaire
Document (cours)
A moyen et long terme, les marchés financiers et les intermédiaires financiers
répondent aux besoins de financement des sociétés non financières, des Etats et des ménages
en mobilisant les capacités de financement d’autres agents. On distingue alors classiquement
les systèmes de financement direct et indirect.
La résolution de la question du financement de long terme (besoin de financement)
OFFRE
Agents à capacité de
financement :
Ménages, Reste du monde,
certaines SnF …
Finance directe
Emission et achat de titres
sur les marchés financiers
DEMANDE
Agents à besoin de
financement :
Sociétés non financières,
Etats, certains Ménages…

Risques

Finance indirecte
Collecte et transformation
des capacités de
financement en crédits
Cependant, tous les agents n’ont pas accès au financement direct, notamment les
ménages et les PME. Tout système financier combine donc finance directe et indirecte.
Document
Twitter : Introduction en Bourse réussie !
Pour sa première journée de cotation, jeudi 7 novembre, sur le NYSE à New York, le
réseau social Twitter a vu son action flamber de 73 %, passant de 26 dollars à 45 dollars. La
valorisation de l'entreprise a presque atteint 30 milliards de dollars (22,3 milliards d'euros),
contre les 13 milliards initialement attendus. Soit 60 fois son chiffre d'affaires pour 2013 !
Au total, l'entreprise fondée par Jack Dorsey en 2006 a pu lever en une séance 1,82
milliard de dollars. Un montant qui pourrait atteindre jusqu'à 2,1 milliards de dollars si les
dirigeants et les actionnaires décident d'exercer une option de surallocation portant sur 10,5
millions d'actions supplémentaires.
Selon les analystes, la demande pour les actions Twitter était 30 fois supérieure au
stock de titres disponibles ! Le site de minimessages, qui compte plus de 230 millions de
membres, a en effet joué sur la rareté et a mis sur le marché beaucoup moins de titres que son
grand frère de Palo Alto (Californie), Facebook - qui s'était introduit en Bourse en mai 2012.
Contrairement à l'arrivée sur le marché de Facebook, jugée désastreuse (le titre était
très vite descendu sous son cours d'introduction, de gros pépins techniques avaient empêché
l'exécution de certains ordres...), celle du site de minimessages a donc été un franc succès.
(…)
Le risque d’une bulle
Pourtant, contrairement à celui de Twitter, le modèle économique était valable. Un an
à peine après son introduction en Bourse, Facebook a su montrer qu'il était capable de tirer
des revenus substantiels du mobile. Avec un bénéfice net de 621 millions de dollars au
troisième trimestre 2013, l'entreprise est très rentable.
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Difficile d'en dire autant de Twitter. Le réseau social enregistre pour l'instant de fortes
pertes : 134 millions de dollars anticipés pour l'exercice 2013, pour 500 millions de chiffre
d'affaires.
Certes, le site a du potentiel : il tire son revenu des tweets publicitaires, mais aussi des
« trending topics » (sujets les plus discutés) sponsorisés. Mais il doit encore prouver qu'il peut
devenir rentable. De l'aveu même de ses dirigeants, le passage des comptes au vert ne devrait
pas avoir lieu avant au moins 2015...
Ce que prouve en tout cas l'introduction en Bourse réussie de Twitter, c'est que l'argent
coule à nouveau à flots pour les valeurs technologiques. Des sociétés sont financées sans
même qu'elles soient rentables : Snapchat, Pinterest... Au point que les observateurs
commencent à pointer le risque d'une bulle. « Les investisseurs ne veulent pas rater le
prochain Facebook ! », explique un connaisseur du secteur.
Le Monde (09/11/2013
Document
Marchés financiers et innovations
Si les actions cotées sont devenues une ressource de premier plan pour les plus
grandes entreprises, les actions ne faisant pas l'objet d'une cotation ont connu un essor à peu
près aussi soutenu et représentent la majorité des titres dans la nature. Pour les plus petites
entreprises, il s'agit des parts prises par le cercle des proches et des parents. Pour celles qui
commencent à prendre de l'ampleur (les entreprises de taille intermédiaire notamment, dont
l'effectif oscille entre 250 et 5 000 salariés et qui ont de gros besoins de capitaux pour se
développer), ces actions relèvent de ce qu'on appelle le private equity : des capitaux propres
apportés par des personnes physiques (les fameux business angels) ou des acteurs financiers
spécialisés. On parle alors de capital-risque pour les apports destinés aux très jeunes
entreprises gourmandes en financement (comme dans la high-tech), et de capital-
développement pour les entreprises plus matures, qui ont besoin de capitaux pour continuer à
grandir. Ces opérations sont courantes aux Etats-Unis, le marché du private equity est très
développé et contribue activement à l'émergence et au développement des champions
technologiques de demain.
En Europe et en France notamment, ce financement peine à décoller : la tradition des
business angels y est moins ancrée et le cadre institutionnel guère propice. En particulier,
l'Europe ne dispose pas d'un équivalent du Nasdaq(c) américain, qui a permis ces dernières
années à nombre d'entreprises pas encore assez importantes pour entrer à la Bourse de New
York d'être cotées sur un marché financier. Pour les actionnaires de la première heure, la
cotation de leur jeune pousse au Nasdaq présente l'avantage de pouvoir se défaire facilement
de leur participation. Une sortie bien moins évidente en Europe en l'absence d'un marché
prévu pour cela.
Document.
Comment financer les déficits des APU.
La dette publique est en fait triple : celle de l'Etat proprement dit, mais aussi celle des
collectivités locales et celle des administrations publiques.
Qui achète des titres de dette publique en France ?
Les produits émis par l'Etat sont au nombre de trois, qu'on peut classer en deux catégories.
D'abord les titres de long terme. Ce sont les obligations assimilables au trésor (OAT), les plus
importants en volume, remboursables en sept à cinquante ans, qui peuvent être à taux fixe ou
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variable. Ensuite, ceux à court terme, de deux genres : les bons du Trésor à intérêt annuel
(BTAN), d'une durée de deux ou cinq ans ; et les bons du Trésor à taux fixe et à intérêts
précomptés (BTF), émis pour des périodes très courtes (de l'ordre de quatre à sept semaines).
La France emprunte environ un tiers de sa dette à ses propres banques et sociétés de crédit.
Avec une particularité : le pays est plus endetté auprès des compagnies d'assurance (20 %),
qui "achètent" des titres de dette française pour les placements d'assurance vie, qu'auprès de
ses banques. Contrairement à la situation du reste de l'Europe, les établissements bancaires
français possèdent moins de 14 % de la dette nationale.
Quelle part de dette est détenue par des étrangers ?
La dette française est détenue à plus de 65 % par des "non-résidents" français. Un chiffre en
baisse : jusque fin 2010, il se situait plutôt autour de 70 %. Mais un chiffre qui n'a eu de cesse
de grimper ces dernières années : en 1993, seuls 32 % de la dette française était détenus par
des non-résidents.
La situation française en Europe est particulière : selon une étude publiée en avril par la
fondation pour l'innovation politique (Fondapol), notre pays est en troisième position de
l'Union européenne, derrière le Portugal (75 % de la dette détenue par des non-résidents) et la
Grèce (71 %). En moyenne, 53 % de la dette des pays européens est détenue par des non-
résidents. C'est une différence majeure avec un Etat comme le Japon, dont l'énorme
endettement (plus de 200 % de son PIB) est essentiellement possédé par ses épargnants. Les
Etats-Unis, quant à eux, ont un tiers de leur dette aux mains de non-résidents.
Le terme de "non-résidents" recoupe une série d'acteurs : fonds de pension, grandes banques,
compagnies d'assurance, fonds souverains... Il est impossible de savoir précisément quel pays
possède le plus : la loi interdit la divulgation de cette information, à part aux vendeurs eux-
mêmes. Ce qui pose question : la provenance des possesseurs de dette revêt en effet un
caractère de plus en plus crucial.
Quelles conséquences au fait que la dette soit détenue hors des frontières ?
Le fait que la dette nationale soit détenue par des acteurs étrangers est un atout autant qu'une
faiblesse. Un atout, car c'est une preuve de l'attractivité du territoire national et de la confiance
qu'il obtient auprès des marchés. Mais une faiblesse, car le pays est d'autant plus sensible aux
questions de conjonctures que sa dette est placée sur des marchés internationaux. La Grèce ou
le Portugal, qui avaient également une dette majoritairement située à l'étranger, en ont ainsi
payé les conséquences.
La dette des pays de la zone euro est en grande partie possédée par des non-résidents d'autres
pays de la zone. C'est ainsi que, en 2010, 52 % des dettes de la France et de l'Allemagne
étaient détenus au sein de la zone euro, et donc libellés dans cette monnaie. Par ailleurs, 60 %
de la dette des deux pays sont détenus en Europe au sens large (en incluant Norvège ou
Suisse).
Le Monde.fr. (10.08.2011) Samuel Laurent
Document :
Comment la France se finance-t-elle sur les marchés financiers ?
Le Monde (Mardi 04/12/2012
Tout se passe au 9e étage du bâtiment Colbert, dans le tentaculaire ministère de l'économie, à Bercy.
C'est là, derrière une porte sécurisée, que l'Etat emprunte les milliards d'euros nécessaires à ses fins de mois,
dans les locaux de l'Agence France Trésor (AFT).
Un lieu à part, une sorte d'Etat dans l'Etat, avec sa salle de marchés, ses écrans Bloomberg, son propre
système informatique, son middle et back-office comme dans les banques. Trente-neuf personnes en tout,
chargées de s'assurer que la France s'endette au meilleur prix.
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