Elle permet, en cas d’échec de l’intervention, de réaliser d’autres
techniques de reconstruction plus classiques sans effet délétère sur celles-
ci. En effet, la réalisation d’une reconstruction mammaire par lambeau
mammaire interne n’interdit en aucun cas la réalisation secondaire d’un
lambeau musculaire de grand dorsal ou de grand droit.
e. Une rançon cicatricielle minime.
La rançon cicatricielle de cette technique est minime, elle n’ajoute
aucune cicatrice supplémentaire par rapport à une réduction mammaire
pour symétrisation du sein restant. Chez une patiente souvent très
affectée par la mastectomie, il est très appréciable de ne pas rajouter de
nouvelles cicatrices au niveau du ventre (lambeau de muscle grand droit)
et au niveau du dos (lambeau de muscle grand dorsal.)
f. Un suivi carcinologique possible.
Au niveau du suivi carcinologique, l’examen clinique du sein
reconstruit ne diffère pas de l’examen classique, de plus il est tout à fait
possible de réaliser une mammographie de contrôle du sein reconstruit,
les images retrouvées sont similaires aux images de références pour des
seins ayant subi une réduction mammaire. En cas de doute sur le sein
restant avant reconstruction, une IRM pourrait être réalisée à la recherche
d’une tumeur primitive infra-clinique.
e. Une intervention bien acceptée.
Au niveau psychologique, après interrogation des patientes, il paraît
plus acceptable et plus compréhensible pour une femme de bénéficier
d’une reconstruction mammaire à partir du sein restant plutôt que
d’utiliser le muscle grand dorsal ou grand droit. En cas d’échec de ce
lambeau, la réduction du sein restant est déjà effectuée, permettant de
mieux ajuster le volume du nouveau lambeau pour la reconstruction.