La seule complication majeure est la nécrose du lambeau, mais avec une
sélection rigoureuse des patients et une bonne connaissance de la
vascularisation mammaire, le risque peut tendre vers zéro. L’avantage est
qu’en cas d’échec de cette technique, il est possible de réaliser un
lambeau grand droit et grand dorsal.
Avantages
Les avantages de cette technique sont nombreux.
En premier lieu c’est un procédé de reconstruction qui permet d’apporter
à l’organe que l’on souhaite reconstruire un tissu identique à celui
d’origine, ce qui n’est pas le cas des autres techniques de reconstruction.
C’est une intervention peu traumatisante, elle ne nessecite pas de
transfusion sanguine et peut donc être utilisée chez des patients ayant un
risque chirurgical élevé. La durée d’hospitalisation est courte, les patients
sortent quelques jours après l’intervention. Elle permet aussi, en cas
d’échec, de réaliser les autres techniques de reconstruction classiques
sans effet délétère sur celle-ci. Au niveau du suivi carcinologique de ces
patientes, l’examen clinique du sein reconstruit ne diffère pas de
l’examen classique, de plus il est tout à fait possible de réaliser une
mammographie de contrôle du sein reconstruit, les images retrouvées
sont similaires aux images classiques. Au niveau psychologique, après
interrogation de patients, il paraît plus aisé pour une femme d’accepter
une reconstruction de son sein à partir du sein restant plutôt que d’utiliser
un muscle comme le muscle grand dorsal ou grand droit de l’abdomen.
Inconvénients :
Le seul inconvénient majeur de cette technique est l’apport de tissu
potentiellement cancérigène au niveau du sein reconstruit. IL est vrai que
la probabilité de développer une seconde tumeur primive au niveau du
sein reconstruit est plus élevé chez une patientes mastéctomisée pour
cancer du sein que dans la population générale. Mais est-ce une raison
suffisante pour éliminer cette technique ? De plus, existe-t’il une raison
de croire qu’un cancer se développant du côté reconstruit serait plus
agressif pour la patiente ?
L’autre inconvénient, mais que l’on retrouve pour toute les techniques de
reconstruction est la sélection rigoureuse des patientes. On n’excluera
d’office les patientes ayant un risque de cancer du sein controlatéral
élevé. De plus chez les patientes ayant un sein residuel peu volumineux,
cette technique ne pourra être réalisée.
Discussion
La principale objection que l’on peut faire à cette technique est la
reconstruction avec du tissu potentiellement cancérigène chez une
patiente qui a déjà eu un cancer du sein. Hors nous savons que la