Q L’immunothérapie dans les tumeurs urologiques

Correspondances en Onco-Urologie - Vol. VI - n° 4 - octobre-novembre-décembre 2015
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© Stéphane de Bourgies
Éditorial
L’immunothérapie
dans les tumeurs urologiques
Que de bouleversements en oncologie depuis ces 10 dernières années !
Après les cytotoxiques conventionnels, les antiangiogéniques, les thérapies ciblées,
la médecine “personnalisée” puis, plus à propos, la “médecine de précision”, largement portée
par les énormes progrès du séquençage du génome, nous voici entrés (revenus ?)
de plain-pied dans l’ère de l’immunothérapie. À peine 3 ans se sont écoulés
depuis les premières études de phase I sur les anti-PD-(L)1 publiées dans le New England
Journal of Medicine , et les premières autorisations de mise sur le marché sont déjà là !
Que nous enseignent ces succès ? D’abord, que l’hôte et son système immunitaire
jouent un rôle fondamental dans le contrôle mais aussi dans l’échappement des tumeurs.
Ensuite, que la restauration d’une réponse immunitaire adaptative antitumorale peut
prolonger la survie. Enfin, que cette stratégie fonctionne dans de nombreux types tumoraux,
dont ceux parmi les plus agressifs (mélanome, poumon, vessie). Dans les années à venir,
la plupart des tumeurs urologiques vont bénéficier de ces thérapeutiques.
Pour l’heure, l’immuno thérapie s’installe d’abord logiquement dans le cancer du rein
avec une autorisation de mise sur le marché récente pour le nivolumab après échec
des inhibiteurs de tyrosine kinase. Mais c’est probablement dans la vessie − enfin ! −
que nous aurons les résultats les plus prometteurs.
Voilà pourquoi dans le cadre des Correspondances en Onco-Urologie , il nous semblait urgent
de faire le point sur l’immunothérapie dans les tumeurs urologiques.
Et pour nous aider à décrypter les bases fondamentales de l’immunologie des tumeurs
et nous présenter les essais cliniques les plus récents nous avons fait appel
aux meilleurs experts.
Bonne lecture !
Yann Vano
Inserm, UMR_S 1138, centre de recherche des Cordeliers, équipe 13 Cancer et Immunité antitumorale, F-75006,
et service d’oncologie médicale, hôpital européen Georges-Pompidou, Paris.
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