
FCC 4 - Les échecs des anastomoses colorectales : quel traitement?
Plusieurs autres facteurs de risque ont été mis en évidence : Age > 70 ans, confection secondairement pour
sepsis d’une stomie, stomie terminale, récidive carcinologique, comorbidité du patient.
La sténose anastomotique représente la cause la plus fréquente d’échec d’une ACR. Son incidence varie de 3 à
30%, même s’il est difficile de la préciser car sa définition varie d’une étude à l’autre (9,10). Ambrosetti et al (9)
ont montré que 32% patients après sigmoïdectomie pour diverticulose présentaient des signes occlusifs alors
qu’une sténose (diamètre < 12 mm) n’était mise en évidence que seulement chez 17% des ces patients. Par
ailleurs, une dilatation endoscopique a été nécessaire que chez 14% des patients. il existe donc un manque de
consensus dans l’étude du risque de sténose anastomotique du fait du manque de corrélation entre les
symptômes, la définition endoscopique ou radiologique et la nécessité d’un traitement. Plusieurs facteurs
prédictifs de sténose ont été rapportés outre la FA post opératoire tels que : obésité, sexe masculin,
radiothérapie, le diamètre de l’agrafage circulaire < 29 ou 31 ainsi que la section de l’artère mésentérique
inférieure.
En conclusion, la FA est la complication principale après chirurgie colorectale avec une incidence variant de 5 à
30%. Le risque de stomie définitive en cas de sepsis pelvien est de 25%. La prise en charge immédiate
conditionne le futur de l’anastomose colorectale avec la nécessité autant que possible de conserver
l’anastomose même en cas de réopération.
Les échecs à moyen-long terme sont représentés par le risque de sténose anastomotique et de sepsis
chronique.
Il existe un manque de consensus quant à la définition exacte de la sténose anastomotique. Son incidence varie
de 5 à 25% et nécessite une dilatation endoscopqiue dans 10% des cas et une réfection de l’anastomose dans
5% des cas.
Ces échecs posent le problème de leur prise en charge. Faut il proposer un traitement endoscopique ? Quelle
est la place de la chirurgie locale et abdominale ? et surtout quels sont les résultats opératoires de cette
chirurgie le plus souvent difficile et quelles en sont les séquelles fonctionnelles à moyen terme ?
Références
1. Cancer du rectum. Rapport de l’Association Française de Chirurgie. 2009
2. Magiorri L, Bretagnol F, Lefevre JH, Ferron M, Vicaut E, panis Y. Conservative management is
associated with a decreased risk of definitive stoma after anastomotic leakage complicating sphincter-
saving resection for rectal cancer. Colorectal Dis 2011;13:632-7.
3. Mathiessen P, Hallbook O, Rutegard J, Sjodhal R. Population-based study of risk factors for
postoperative death after anterior resection of the rectum. Br J Surg 2006;93:498-503
4. Lefevre JH, Bretagnol F, maggiori L, Ferron M, Alves A, Panis Y. Redo surgery for failed colorectal or
coloanal anastomosis : A valuable surgical challenge. Surgery 2011;149:65-71.
5. Fong SS, Chen K, Sim R. Chronic anastomotic sinus after low anterior resection : when can the
defunctioning stoma be reversed ? Colorectal Dis 2011;13:644-9.