DOCTEUR BENOIT MORY 58 RUE PIERRE CHARRON
ANCIEN INTERNE DES HÔPITAUX DE PARIS 75008 PARIS
ANCIEN CHEF DE CLINIQUE-ASSISTANT DES HÔPITAUX
ANCIEN ASSISTANT DU SERVICE DE PROCTOLOGIE DU GROUPE TÉL : 01 46 47 99 88
HOSPITALIER DIACONESSES-CROIX SAINT SIMON FAX : 01 46 47 43 70
PRATICIEN DU GROUPE HOSPITALIER PARIS-SAINT JOSEPH
PRATICIEN ATTACHÉ À L’HÔPITAL DE LA SALPÊTRIÈRE E-Mail : [email protected]
_________
SPÉCIALISTE DES MALADIES DE L’APPAREIL DIGESTIF
PROCTOLOGIE MÉDICO-CHIRURGICALE
INFORMATIONS MÉDICALES AVANT UNE CURE CHIRURGICALE
DE FISTULE ANALE
Le but de cette notice est de vous permettre d’avoir les informations concernant votre
intervention. N’hésitez pas à me soumettre toutes les questions que vous vous posez.
La fistule anale
Une fistule anale désigne une communication anormale entre l’anus et la peau péri-anale.
L’origine de la fistule est l’inflammation puis l’infection d’une glande présente naturellement
dans le canal anal. Lorsqu’une glande s’infecte, l’infection diffuse par une sorte de tunnel (le
trajet fistuleux) qui, après avoir traversé le sphincter de l’anus, s’ouvre le plus souvent au
niveau de la peau. Il est possible que la progression du trajet soit marquée par la constitution
d’un abcès.
Pourquoi l’intervention ?
La présence d’une fistule anale se manifeste par des écoulements et expose à des
complications (abcès, diffusion de l’infection, grangrène ou septicémie).
Seule une intervention chirurgicale peut guérir une fistule anale, le traitement antibiotique ne
permettant que de circonscrire l’infection.
L’intervention de fistulotomie proposée est la plus radicale et la plus efficace. Elle a pour but
de vous guérir de l’infection actuelle avec un taux de réussite sans récidive à long terme de
plus de 90 %.
En quoi consiste cette intervention ?
L’intervention est réalisée au bloc opératoire sous anesthésie générale.
Cette intervention consiste d’abord à identifier le trajet et l’origine de la fistule puis à réaliser
sa mise à plat. Elle nécessite l’ouverture de la peau pour drainer vers l’air libre toute la zone
infectée. Elle nécessite toujours la section d’une partie des fibres des sphincters de l’anus et
l’importance de la quantité de fibres intéressées est un facteur déterminant de la décision
thérapeutique.
Lorsqu’elle est limitée, la continence n’est pas menacée et le traitement comporte alors une
seule opération.
Dans le cas contraire, la règle est d’intervenir en plusieurs temps en plaçant lors de la
première intervention un fil de drainage et à la seconde à remplacer ce fil de drainage par une
anse élastique qui permettra la section petit à petit de ces fibres sphinctériennes.
DOCTEUR BENOIT MORY 58 RUE PIERRE CHARRON
ANCIEN INTERNE DES HÔPITAUX DE PARIS 75008 PARIS
ANCIEN CHEF DE CLINIQUE-ASSISTANT DES HÔPITAUX
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SPÉCIALISTE DES MALADIES DE L’APPAREIL DIGESTIF
PROCTOLOGIE MÉDICO-CHIRURGICALE
Comment se déroulent les suites habituelles de cette intervention ?
La durée d’hospitalisation est en moyenne comprise entre 1 et 3 jours. Les douleurs qui
suivent l’intervention sont souvent modérées et rarement présentes plus de 10-15 jours. Des
soins locaux sont nécessaires et seront effectué le plus souvent par vous-même. L’éventuelle
présence d’un fil (de mersuture ou élastique) ne majore pas la gêne et doit être
impérativement préservé. La cicatrisation demandera en moyenne entre 6 et 8 semaines. La
gêne, parfois la douleur et surtout les suintements liés à la plaie chirurgicale avec la contrainte
des pansements quotidiens imposent un arrêt de travail qui varie habituellement entre 2 et 6
semaines. Le traitement par plusieurs temps opératoires nécessite 2 à 3 mois d’intervalle entre
chaque temps
Quelles sont les complications possibles ?
La fatigue : elle est quasi constante (près de 80 % des opérés) et on ne sait pas à quoi
l’attribuer. Elle se manifeste par des « coups de pompe » survenant dans la journée. Elle peut
parfois être accompagnée de sensation de déprime (le « procto blues »). Elle dure environ
quinze jours et ne laisse pas de séquelles…
Des troubles urinaires précoces (10 à 20 % des cas) marqués par une rétention d’urine le
plus souvent liée à un phénomène réflexe. Elle se traite médicalement mais peut parfois
nécessiter la pose d’une sonde urinaire temporaire. Ils peuvent parfois, chez l’homme,
démasquer une pathologie de la prostate (hypertophie) sous jacente.
Une hémorragie précoce qui implique parfois un geste complémentaire par le médecin pour
brûler le vaisseau qui saigne.
Une constipation qui peut nécessiter une majoration du traitement laxatif si la première selle
n’est pas obtenue au cours de l’hospitalisation. Parfois la formation d’un véritable
« bouchon » de matières (fécalome) peut imposer le recours à un lavement..
Un retard de cicatrisation peut se produire.
A long terme :
Des troubles de la continence anale peuvent survenir, surtout si coexistent d’autres facteurs de
risque de l’incontinence tels que : diarrhée chronique, colopathie fonctionnelle, antécédent
d’accouchement difficile, interventions proctologiques préalables… Ces facteurs seront pris
en compte et peuvent justifier un traitement en plusieurs temps afin de limiter les risques
d’altération de la continence.
Les récidives sont généralement le fait de fistule « à trajet complexe » et peuvent nécessiter
un nouveau geste chirurgical.
Des replis de peau (marisque) et une cicatrisation disgracieuse sont parfois observés sans que
l’on puisse parler de complication.
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