Les antibiotiques en médecine sont fondamentaux, c’est un problème de santé publique actuel. Cette
connaissance permettrait de mieux gérer dans les années à venir ce problème. A l’heure actuelle, on est
dans une impasse pour certains patients, il n’y aura jamais de molécules miracles qui permettront de tout
guérir mais on pourra mieux gérer les situations pour arriver à limiter l’apparition de nouvelles résistances.
Dans certains cas de figures et pour certaines molécules on arrive à contrôler un peu la résistance et pour
certaines autres bactéries on ne contrôle rien du tout : « On court derrière les bactéries ». Pourtant depuis
une dizaine d’année, ce champ d’étude est au centre des politiques de santé, il y a plusieurs plans
antibiotiques divers.
En France on n’est pas les meilleurs en politique d’antibiotique. Voir en politique tout court.
Ceci est un cours d’introduction.
Définition
Du grec anti : « contre », et bios : « la vie »
Un antibiotique est une molécule chimique, d’origine naturelle (pour la majeure partie ; plantes, bactéries,
champignons,..) ou synthétique, qui détruit ou bloque la croissance des bactéries et possède une toxicité
sélective contre la bactérie et non contre l’hôte. Ils s’opposent aux antiseptiques. Un antiseptique c’est un
tue tout. Antiseptique : utilisation locale uniquement, fonction de tuer un maximum de germes
Un antibiotique ne doit pas être toxique pour l’homme, ça s’ingère et ça s’injecte. Il doit avoir
une activité complètement sélective contre les bactéries.
La plupart des molécules sont parfaitement naturelles, elles sont fabriquées en général par les
champignons ou d’autres bactéries. => Principal moyen de découvertes d'antibiotiques
Ils agissent via le blocage d’une étape essentielle du développement des bactéries, de façon à tuer
ou à inhiber la croissance de la bactérie. Ça peut agir sur : la synthèse de la paroi, les peptidoglycanes de
la membrane, la synthèse de l’ADN, la synthèse de l’ARN, la traduction, la production d’énergie, de
métabolites …
Invention des ATB
On a trouvé des traces de tétracycline retrouvées sur les restes du peuple nubien 2000 ans avant JC.
On n’est pas sûr qu’ils utilisaient les tétracyclines à visée antibiotique puisqu’ ils faisaient de la bière et que
le grain utilisé dans la préparation de la bière contient des bactéries appelées streptomycines, productrices
de cet antibiotique. Cet exemple n’est pas le seul, on a trouvé des traces d’antibiotiques chez les Egyptiens
et d’autres populations antiques…
Plus récemment, à partir des années 1850, on a longtemps tâtonné, et on a commencé à se rendre
compte qu’on peut guérir le mal par le mal, en introduisant une bactérie chez une personne infectée, la
bactérie introduite va guérir la première infection : C’est la compétition bactérienne.
En1877, Pasteur a trouvé qu’en injectant à des rats d’anthrax et diverses bactéries du sol ils ne
faisaient pas la maladie du charbon.
En 1885, on a réussi à traiter une tuberculose en pulvérisant du Bacterium termo. (Arnaldo Cantani)
En 1887, en injectant de streptocoques à des animaux, qui protègent du choléra. (Rudolf Emmerich)
En 1928 : la pénicilline découverte par Fleming, actif contre les staphylocoques dorés. Cependant
il a fallu une trentaine d’année pour l’utiliser.
En 1932, Prontosil®, un sulfamide, premier antibiotique de synthèse est passé sur le marché.
En 1939, tyrothricine : 1er antibiotique commercialisé en application locale.
Utilisation locale des ATB ++ pendant le second conflit mondial pour guérir les blessures et les ulcères
(Eviter la gangrène), et expansion totale des ATB après la guerre.