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Correspondances en médecine - n° 1, vol. III - janvier/février/mars 2002
L
A
CDT :
UN OUTIL REMARQUABLE
!
De par sa grande sensibilité (de l’ordre de
80 %) et son excellente spécificité (comprise
entre 90 et 98 %), la CDT (Carbohydrate-
Deficient-Transferrin), ou transferrine désialy-
lée pour les francophones, est incontestable-
ment le meilleur marqueur de l’éthylisme
chronique.
En pratique, il faut savoir que le taux de CDT
(dont le dosage sur simple prélèvement san-
guin ne nécessite pas d’être à jeun) :
est normalement inférieur à 20 U/l chez
l’homme et à 26 U/l chez la femme ;
augmente lors d’une consommation exces-
sive et chronique d’alcool de l’ordre de 50 à
80 g par jour pendant 8 jours ;
diminue avec une demi-vie de 14 à 17 jours
quand la consommation d’alcool est réduite ;
se normalise en cas d’abstinence en 5 à
10 jours en moyenne ;
–n’est pas influencé par l’existence d’un dia-
bète, d’une surcharge pondérale, d’un taba-
gisme, d’une contraception orale, la prise de
certains médicaments inducteurs enzyma-
tiques ou encore de certains traitements de
pathologies comme la cirrhose, la pancréatite,
les cancers, l’infarctus du myocarde...
Qui dit mieux ? Probablement pas la gamma-GT
et le VGM !
B. Bellaïche. Carbohydrate-Deficient-Transferrin.
Gastroentérologie 2001 ; 15, 3 : 79-80.
D
OULEURS ABDOMINALES
...
D
ORIGINE VERTÉBRALE
?
Certaines douleurs abdominales peuvent – il
est vrai ! – avoir une origine vertébrale, mais
rapporter la douleur projetée à l’existence d’un
dérangement intervertébral mineur” doit être
un diagnostic d’élimination reposant sur une
démarche très prudente et rigoureuse, dans la
mesure où toute pathologie viscérale peut s’ex-
primer par des phénomènes douloureux rap-
portés à la région thoracique ou abdominale.
Certaines écoles ostéopathiques affirment en
outre traiter avec succès, par manipulations
vertébrales, divers signes fonctionnels autres
que la douleur ou des symptômes d’affections
viscérales, la relation avec le rachis se faisant
par les voies du système neurovégétatif. Là
encore, il convient d’être extrêmement prudent,
dans la mesure où ce “lien” demeure hypothé-
tique, où l’efficacité des manipulations, parfois
constatée, est totalement aléatoire et hypothé-
tique, et où le caractère strictement symptoma-
tique de ce traitement peut masquer temporai-
rement l’affection et retarder le traitement
approprié.
J. Lecocq. Indications et contre-indications des manipu-
lations vertébrales. La Lettre du Rhumatologue 2001 ;
270 : 23-30.
Gastroentérologie -
Hépatologie
Quelques brèves...
!Foie et obésité
Les patients en surpoids ont très
fréquemment des anomalies du bilan
hépatique. Ces dernières traduisent parfois
des lésions sévères du foie, notamment une
fibrose septale, voire une cirrhose. Quatre
facteurs amenant à suspecter de telles
lésions et à envisager une ponction-biopsie
hépatique ont été récemment identifiés :
l’âge du malade (supérieur à 50 ans) ; un
index de masse corporelle (IMC) supérieur
à 28 kg/m
2
; un taux d’alanine aminotransférase
(ALT) supérieur à deux fois la normale ;
une triglycéridémie supérieure à 1,7 mmol/l.
C. Eugène. Quand faut-il biopsier le foie des
obèses ? Gastroentérologie 2001 ; 15, 3 : 65-7.
!Manifestations hépatiques
de la maladie de Horton
Une cholestase anictérique est fréquemment
observée au cours de la maladie de Horton.
Dans certains cas, elle est même au premier plan...
A. Pauwels et al. Maladie de Horton et foie.
Gastroentérologie 2001 ; 15, 3 : 75-8.
!Hépatectomie sous cœlioscopie ?
Pourquoi pas ? Les premières séries conséquentes
d’hépatectomies sous cœlioscopie émanant
d’équipes chirurgicales entraînées viennent
de paraître... avec des résultats encourageants !
.../...
DEBRIDAT
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Correspondances en médecine - n° 1, vol. III - janvier/février/mars 2002
À noter que la cœlioscopie se révèle en outre
d’un intérêt majeur dans le bilan
préopératoire des cancers du pancréas :
elle évite parfois – en cas de lésions non
résécables – une laparotomie inutile...
F. Lacaine. Faire une hépatectomie sous cœlioscopie,
pourquoi pas ? Intérêt majeur de la cœlioscopie
pour le bilan préopératoire des cancers du pancréas.
Gastroentérologie 2001 ; 15, 4 : 99-100.
!De l’artérite à l’hépatite
Les résultats d’une récente étude américaine
randomisée (E. Akriviadis et al.
Gastroenterology 2000 ; 119 : 1637-48)
laissent à penser que la pentoxifylline –
thérapeutique employée dans le traitement
de l’artériopathie oblitérante des membres
inférieurs – serait un traitement efficace
de l’hépatite alcoolique aiguë sévère !
C. Eugène. La pentoxifylline : le traitement oral
de l’hépatite alcoolique aiguë grave ?
Gastroentérologie 2001 ; 15, 5 : 129-31.
!UGD : encore près de 1 500 décès par an
Près de 1 500 décès par an seraient
imputables aux complications de la maladie
ulcéreuse gastroduodénale. Les raisons pour
lesquelles la mortalité des hémorragies
digestives d’origine ulcéreuse demeure
autour de 10 % depuis plus de 30 ans
tiennent au fait que les techniques de
réanimation, les possibilités d’hémostase
endoscopique et les traitements
antisécrétoires aujourd’hui disponibles
n’ont guère d’impact sur les deux facteurs
qui influencent le pronostic vital : la sévérité
de la comorbidité associée et l’importance
de l’hémorragie (fonction de la taille du
vaisseau que l’ulcère met à nu).
T. Vallot. Les ulcères gastroduodénaux : une affection
en voie de disparition ? Gastroentérologie 2001 ; 15,
6 : 153-4.
!HP et cancer gastrique
Helicobacter pylori (HP) est aujourd’hui
reconnu comme un facteur étiologique
du cancer gastrique, affection responsable
de 250 000 décès chaque année dans le monde.
Chez les sujets infectés par ce germe, le
risque de développer un carcinome gastrique
serait de l’ordre de 0,8 à 1,6 %.
Les données actuellement disponibles
ne permettent cependant pas de répondre
formellement à la question clé : l’éradication
de Helicobacter pylori peut-elle prévenir
le cancer gastrique ?
A. Giacosa. Helicobacter pylori et risque de cancer
gastrique. La Lettre de l’Infectiologue 2001 ; XVI,
suppl. au n° 3 : 24-7.
F. Mégraud et al. Helicobacter pylori et cancers
gastriques. Gastroentérologie 2001 ; 15, 6 : 161-6.
!VHC : une chance sur deux !
L’incidence de la “résistance” du virus
de l’hépatite C (VHC) au traitement antiviral,
aujourd’hui fondé sur l’administration
d’interféron alpha et de ribavirine pendant
24 à 48 semaines, est de l’ordre
de 50 à 60 %. Parmi les facteurs susceptibles
d’influencer (négativement) la réponse
au traitement, citons : l’âge (>40 ans), le sexe
masculin, la co-infection par le VIH,
l’existence d’une cirrhose hépatique
et le génotype du VHC (les souches des génotypes
2 et 3 sont plus sensibles au traitement
que celles des génotypes 1 et 4).
J.M. Pawlotsky. Résistance du virus de l’hépatite C
aux traitements antiviraux. La Lettre de
l’Infectiologue 2001 ; XVI, 5 : 137-42.
!Encore lui ?
Parmi les facteurs de risque de survenue
d’un cancer du pancréas, le tabagisme arrive
très largement en tête ! On estime qu’environ
30 % des adénocarcinomes pancréatiques
peuvent lui être attribués...
D. Lamarque et al. Cancer du pancréas exocrine
(dossier thématique). La Lettre de l’Hépato-
gastro
entérologue 2001 ; IV, 2 : 57-89.
!Fissure anale chronique
L’injection de toxine botulique dans le sphincter
anal interne s’avère être un traitement efficace
des fissures anales chroniques.
V. Sébille et al. Traitement de la fissure anale
chronique par injection de toxine botulique.
La Lettre du Pharmacologue 2001 ; 15, 3 : 54-8.
.../...
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