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Correspondances en médecine - n° 1 - mai 2000
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Côlon et calcium
Une récente étude publiée dans le New
England Journal of Medicine* révèle que
l’administration d’une supplémentation
calcique pourrait avoir un rôle bénéfique dans
la prévention du cancer colorectal. Encore
une bonne raison de consommer du fromage !
* N Engl J Med 1999 ; 340 : 169-76.
Gastroentérologie (revue de presse) 1999 ; 2 (13) :
39.
❏
Trois millions de Français concernés
Chaque année, les diarrhées aiguës
conduisent plus de trois millions de Français
devant leur généraliste : un million dans la
période de six semaines qui suit les fêtes de
fin d’année, un million durant les trois à
quatre mois d’été et un autre million qui se
répartit sur le reste de l’année.
A. Flahault. Le réseau Sentinelles
®
: un système
d’information des médecins généralistes français
pour la surveillance et la recherche sur les mala-
dies transmissibles. La Lettre de l’Infectiologue
1999 ; 5 (XIV) : 189-94.
❏
HP et RGO
Aucun argument clinique ne plaide en faveur
du rôle favorisant de Helicobacter pylori (HP)
dans le développement des manifestations
fonctionnelles du reflux gastro-œsophagien
(RGO) ou de l’œsophagite. Certains
arguments épidémiologiques suggèrent
même que l’infection par HP protégerait
de la survenue d’un RGO...
D. Lamarque. Helicobacter pylori ou le traitement
écologique du reflux. Gastroentérologie 1999 ; 4
(13) : 65-6.
❏
Une consommation modérée d’alcool
ne protège pas... de la pancréatite
chronique !
La quantité moyenne d’alcool pur consommée
quotidiennement (pendant au moins 10 à
15 ans) à partir de laquelle le risque de
pancréatite chronique augmente de façon
significative serait de 15 à 20 g/j chez la
femme et 20 à 30 g/j chez l’homme. Ce qui
est relativement peu (“un verre” = 10 g) et
amène tout naturellement à se poser une
question qui reste encore aujourd’hui sans
réponse : pourquoi y a-t-il moins de cas de
pancréatite chronique que de cas de cirrhose
d’origine éthylique ?
D. Rigaud. Nutrition et pancréatite chronique.
Gastroentérologie 1999 ; 4 (13) : 71-8.
❏
Appendicite et infertilité
Faut-il redouter le risque (jusque-là présumé)
d’infertilité liée à la perforation
appendiculaire, en cas d’appendicite chez
l’adolescente ? À cette question, une récente
étude publiée dans le British Medical
Journal* répond par la négative. En d’autres
termes, il n’y a pas lieu, chez l’adolescente,
de prendre le risque d’enlever un appendice
sain pour la seule raison de prévenir une
infertilité ultérieure. Pas de précipitation
inutile !
* Br Med J 1999 ; 318 : 963-7.
Gastroentérologie (revue de presse) 1999 ; 5 (13) : 100.
❏
TFI : un coût modéré
Le coût engendré par la prise en charge d’un
patient souffrant de troubles fonctionnels
intestinaux (TFI) s’élève en moyenne à un peu
moins de 5 000 francs. Si l’on compare cette
somme aux dépenses de santé annuelles de
chaque Français (actuellement en moyenne
de 12 000 francs), on ne peut pas dire que la
prise en charge de cette affection (qui
concerne 10 à 20 % de la population) génère
des dépenses de santé extrêmement
importantes.
T. Lebrun. Troubles fonctionnels intestinaux (TFI) :
aspect épidémiologique et enjeux économiques.
Gastroentérologie 1999 ; 5 (13) : 110-2.
❏
HP : une affaire de famille ?
Une étude publiée dans le British Medical
Journal* montre que le risque d’infection par
Helicobacter pylori (HP) des enfants dont les
deux parents sont HP+, dont un seul des
parents est HP+ et dont aucun des parents
n’est HP+, est respectivement de 44 %, 30 %
et 21 %. Une affaire de famille ? Oui...
mais pas toujours !
* Br Med J 1999 ; 319 : 537-41.
Gastroentérologie (revue de presse) 1999 ; 8 (13) :
187.
❏
Appendicite grave ?
Face à un patient (suspect d’appendicite)
chez qui les trois signes suivants coexistent :
absence de réaction pariétale à la palpation
abdominale, de température › 38°, de
leucocytose › 10 000/ml, la probabilité
de se trouver face à une appendicite grave
est nulle... et on peut donc surseoir
à l’appendicectomie !
F. Lacaine. Le diagnostic clinique d’appendicite,
toujours difficile ? Gastroentérologie 1999 ; 9 (13) :
209-11.
Quelques brèves...
revue de presse spécialisée
résumé et analyse d’articles sélectionnés
blissement de la continuité digestive (par ana-
stomose coloanale ou colorectale basse), plus
de deux tiers des patients ont une continence
parfaite, avec un nombre moyen de selles de
deux à trois par 24 heures et un taux d’império-
sité (impossibilité de différer une exonération
plus de 15 minutes) de l’ordre de 10 %.
Y. Panis. Devenir carcinologique et fonctionnel des
patients opérés d’un cancer du rectum. La Lettre de
l’Hépato-Gastroentérologue 1999 ; 4 (II) : 210-3.