revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles sélectionnés Gastroentérologie Hépatologie EXPLORATION DES DIARRHÉES CHRONIQUES Quelles investigations demander en première intention en présence d’un patient souffrant d’une diarrhée chronique ? Selon le contexte clinique, trois possibilités peuvent se présenter : – en cas de diarrhée hydroélectrolytique, situation la plus fréquente, une rectosigmoïdoscopie ou une iléocoloscopie seront réalisées en première intention. Des prélèvements histologiques seront systématiquement pratiqués afin, notamment, de ne pas méconnaître une colite microscopique ou une exceptionnelle atrophie iléale. Parallèlement, en cas de diarrhée motrice, un bilan biologique sanguin comportant glycémie, kaliémie et dosages hormonaux (TSH, VIP, calcitonine, sérotonine, gastrine, histamine) sera demandé ; – en cas de diarrhée sanglante ou de syndrome dysentérique, une simple rectoscopie (celle-ci suffit parfois à poser le diagnostic), une rectosigmoïdoscopie ou une iléocoloscopie seront réalisées. Des prélèvements histologiques et, le cas échéant, une recherche parasitaire complèteront ces examens. Une numération-formule sanguine peut, en outre, être utile pour appré- cier le degré d’anémie et rechercher une éventuelle hyperleucocytose à polynucléaires ou à éosinophiles ; – en cas de suspicion de syndrome de malabsorption, une fibroscopie œsogastroduodénale avec biopsies duodénales, complétée éventuellement d’un transit baryté de l’intestin grêle, est l’examen de choix en première intention. Si l’on suspecte une pathologie pancréatique, un ASP et une échographie (ou scanner) pourront être réalisés. Parallèlement à ces examens morphologiques, un bilan biologique (NFS, temps de Quick, protidémie, calcémie, phosphorémie, magnésémie, phosphatases alcalines) sera demandé afin de rechercher des stigmates biologiques de malabsorption ou d’en apprécier le retentissement. Au terme de ce bilan qui, dans tous les cas, doit être complété par une sérologie VIH, le diagnostic est le plus souvent établi. Dans le cas contraire, d’autres investigations, pouvant nécessiter une prise en charge hospitalière spécialisée, s’imposent. B. Flourié et al. Propositions d’arbres décisionnels d’investigation des diarrhées chroniques. Gastroentérologie 2000 ; 5 (14) : 163-6. Quelques brèves... ! Vous avez dit entéroscanner ? L’entéroscanner est une nouvelle méthode d’exploration de l’intestin grêle qui consiste à réaliser des coupes scanographiques de 2 à 3 mm d’épaisseur sur l’ensemble des boucles intestinales. Cette technique se révèle extrêmement efficace pour détecter les tumeurs du grêle, y compris en cas de lésions de petite taille. Elle est en outre en mesure de fournir des informations complémentaires sur l’extension locale et la présence d’adénopathies de voisinage en cas de tumeurs malignes. P.J. Valette et al. Diagnostic des tumeurs de l’intestin grêle par la technique de l’entéroscanner. Gastroentérologie 2000 ; 5 (14) : 148. l’intestin irritable) souffrent d’incontinence fécale au décours de leur accouchement. ! Incontinence fécale du post-partum L. Siproudhis. Traumatismes proctologiques induits par l’accouchement. Journées françaises de coloproctologie. La Lettre de l’HépatoGastroentérologue 2000 ; 2 (III. Suppl.) . Les facteurs de risque de l’incontinence fécale du post-partum immédiat (complication observée chez une primipare sur dix) ne sont pas exclusivement de nature obstétricale (épisiotomie, extraction instrumentale par forceps, etc.) : près de deux tiers des patientes enceintes présentant un terrain colopathique (syndrome de Correspondances en médecine - n° 1, vol. II - janv./févr./mars 2001 ! Traitement de l’hépatite chronique C Le traitement de l’hépatite chronique C (active et fibrosante) repose à l’heure actuelle sur une bithérapie associant interféron alpha et ribavirine. Cette combinaison se révèle 9 revue de presse spécialisée résumé et a n a ly s e d’articles fundique sévère ? Cette question se pose depuis maintenant plus de 4 ans et n’a toujours pas trouvé de réponse claire à ce jour. efficace (négativation prolongée de l’ARN viral) dans environ 40 % des cas, contre moins de 20 % des cas lors d’un traitement par interféron en monothérapie. Un progrés très significatif mais qui reste hélas limité (encore 60 % d’échec !). Comme pour le VIH, le traitement de l’infection due au VHC devra, pour être davantage efficace, faire appel à des associations de plusieurs molécules. À suivre ! T. Vallot. Gastrite, Hp et IPP : M. Kuipers persiste et signe ! Gastro-entérologie 2000 ; 6 (14) : 179. ! À l’attention des barbiers Une hospitalisation prolongée en milieu institutionnalisé est un facteur de risque d’infection par le virus de l’hépatite B et, pour certains, par le virus de l’hépatite C. Au banc des accusés : les barbiers n’utilisant pas de rasoirs jetables... P. Marcellin. La bithérapie interféron-ribavirine comme traitement de référence de l’hépatite chronique C. La Lettre du Pharmacologue 2000 ; 4 (14) : 79. D. Guyader. Apports de la ribavirine dans le traitement de l’hépatite virale C chronique. La Lettre du Pharmacologue 2000 ; 4 (14) : 80-4. J.F. Cadranel. Prévention de l’infection virale C chez les patients hospitalisés en institution psychiatrique : rôle de la transmission des rasoirs. Gastroentérologie 2000 ; 6 (14) : 181. ! Hp et IPP Faut-il éradiquer Helicobacter pylori (Hp) chez les patients bénéficiant d’un traitement antisécrétoire gastrique prolongé par IPP, en raison du risque hypothétique de survenue chez ces sujets d’une gastrite atrophique ! Colites hémorragiques postantibiotiques Les colites hémorragiques parfois observées sélectionnés sous pénicillines, céphalosporines et pristinamycine pourraient être liées à une infection intestinale à Klebsiella oxytoca. Bien que la responsabilité de ce germe demeure hypothétique et ne soit pas admise dans la littérature anglo-saxonne, celui-ci est constamment sensible in vitro à la ciprofloxacine (500 mg deux fois par jour per os pendant 5 jours). L. Beaugerie. Les nouvelles colites infectieuses. Gastroentérologie 2000 ; 6 (14) : 183-8. ! SII et hyperalgésie Plusieurs travaux confirment que les patients souffrant d’un syndrome de l’intestin irritable (SII) présentent un dysfonctionnement du système d’intégration corticale des informations d’origine viscérale soit, en d’autres termes, une hyperalgésie viscérale chronique. A. Pauwels. AGA 2000 et le puzzle de l’intestin irritable. Gastroentérologie 2000 ; 6 (14. Suppl.). Nos Nos lettres lettres écrivent écrivent le le présent présent et et l’avenir… l’avenir… S R . 10 T e l e p e r f o r m a n c e M é d i a S a n t é Correspondances en médecine - n° 1, vol. II - janv./févr./mars 2001