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1. INTRODUCTION
La transplantation d'organes est devenue un traitement reconnu de l'insuffisance
terminale de nombreux organes (coeur, poumons, foie, pancréas, reins,...).
Les résultats de la transplantation ont été substantiellement améliorés par la découverte
de nouveaux traitements immunodépresseurs. Parallèlement, une meilleure
connaissance des complications liées au traitement a permis de réduire
considérablement la mortalité postopératoire, ce qui a eu pour conséquence d'élargir
les indications de la transplantation. Il en résulte un accroissement continu du
nombre de transplantations effectuées dans notre pays.
Fin 1996, aux Cliniques Universitaires Saint-Luc, il avait été effectué plus de 2.500
greffes rénales, 800 greffes hépatiques, 240 greffes cardiaques, 50 greffes
pancréatiques, 100 greffes osseuses, ...
Si l'on excepte le petit nombre de malades susceptibles de recevoir un organe
(rein), ou une partie d'organe (foie, pancréas, poumon) d'un donneur vivant, la
grande majorité des candidats à la greffe doit attendre un organe de cadavre. Il se
fait que le nombre d'organes prélevés ne suffit pas aujourd'hui à satisfaire la
demande, et ce malgré tous les efforts déployés dans notre pays, en particulier la
promulgation en 1987 d'une loi encourageant le don d'organes.
L'impact de celle-ci fut pourtant manifeste : le nombre de reins prélevés a ainsi
doublé en quelques années (de 19 par million d'habitants et par an avant 1987 à 41
par million d'habitants en 1989); le nombre de coeurs et de foies a triplé (de 4 à 12
par million par an) pour les mêmes périodes.
Il n'en reste pas moins que de nombreux donneurs potentiels ne sont pas utilisés,
soit parce que les équipes soignantes n'ont pas envisagé le prélèvement, soit parce
qu'il y a eu opposition au prélèvement de la part de l'intéressé de son vivant ou de
Des études effectuées en Angleterre évaluent à environ 50 par million d'habitants le
nombre de donneurs potentiels par an.
Chaque année, ± 50 nouveaux patients par million d'habitants entrent en dialyse
pour insuffisance rénale terminale, ± 20 patients par million d'habitants ont besoin
d'une transplantation hépatique et ± 50 patients par million d'habitants d'une