A Un opérateur unique pour optimiser le système des transfusions

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EFS
Un opérateur unique pour optimiser
le système des transfusions
Chaque jour en France, 8 000 dons de sang sont nécessaires. Chaque année, en effet, plus de 500 000 personnes bénéficient d’une transfusion sanguine. Un
opérateur unique est désormais chargé de la performance du système transfusionnel.
A
u début de l’année, le système transfusionnel a été
restructuré par la création effective le 1er janvier de l’Établissement français du sang (EFS)
conformément à la loi du
1er juillet 1998. L’EFS a pour
“mission de gérer le service public transfusionnel en veillant à
la satisfaction des besoins en
matière de produits sanguins labiles et à l’adaptation de l’activité transfusionnelle aux évolutions médicales, scientifiques et
technologiques dans le respect
des principes éthiques”. C’est un
établissement public de l’État
placé sous la tutelle du ministre
chargé de la Santé. Il est composé d’un siège et de 18 établissements régionaux qui favorisent les activités de proximité
avec une nécessaire centralisation pour une sécurité sanitaire
optimale. Il est chargé du prélèvement, de la préparation et la
qualification du sang, et de la
distribution aux établissements
de santé. Des activités de recherche, de laboratoires d’analyses, de soins, telle la thérapie
cellulaire, etc., lui sont également dévolues.
Parfois la seule solution
Le don de sang constitue la seule
chance pour des patients qui
souffrent d’un déficit en composants sanguins consécutifs à une
maladie ou un accident. Son
fonctionnement doit reposer sur
des règles strictes garantissant la
sécurité du donneur et du receveur. L’entretien médical préa-
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lable est un moment capital.
En France, le don repose sur des
principes fondamentaux : anonymat, bénévolat, volontariat,
engagement, absence de profit
commercial. La gratuité s’inscrit
dans le respect absolu des principes éthiques réaffirmés par
une résolution du Parlement
européen. Le geste du donneur
n’est pas anonyme pour l’établissement qui le reçoit. Le donneur peut être contacté en cas
d’anomalie au moment des tests,
car son identité et son dossier
médical sont connus.
Lors du prélèvement, celui-ci
est pris en charge par le personnel infirmier qui vérifie
la conformité de l’association
entre l’identité du donneur et le
numéro de prélèvement. Le personnel de prélèvement veille en
permanence au bon déroulement de l’opération. Après le
prélèvement, le donneur doit
observer un repos d’environ
10 minutes et une collation lui
est servie. Il ne doit ressentir
aucun malaise ou faiblesse physique pour qu’il puisse partir.
L’âge requis est compris entre
18 et 65 ans pour le don de sang
total, entre 18 et 60 ans pour le
don de plasma ou de plaquettes,
entre 18 et 50 ans pour le don de
globules blancs. La forme la plus
courante du don est celle du
don total. Mais il existe d’autres
formes de dons faisant appel à
des techniques spécialisées et
pratiquées à l’aide d’appareils
automatisés.
L.G.
Réduction des risques
Afin de réduire les risques, il a été
mis en place le dépistage génomique viral (DGV) en transfusion.
Cette technique d’amplification
et de détection génique permet
de détecter directement les virus
(VHB, VHC et VIH). En transfusion sanguine, l’intérêt majeur est
de réduire la fenêtre de séroconversion en détectant la présence
du virus avant les tests sur les anticorps produits par l’organisme.
Pour cela, l’EFS a créé un comité
de pilotage constitué de professionnels de la transfusion sanguine et d’experts en biologie
moléculaire et en virologie. Ceuxci ont été missionnés pour réaliser des études qui permettront
de proposer aux autorités sanitaires la ou les solutions techniques les mieux adaptées au
réseau transfusionnel et d’en déduire le coût induit par la généralisation du DGV en France.
L’hémovigilance :
un élément essentiel
L’hémovigilance est un système
de surveillance et d’alerte organisé depuis la collecte du sang
jusqu’au suivi des patients
transfusés pour identifier et
analyser les effets inattendus ou
indésirables des transfusions.
Cette veille et alerte repose sur
le signalement rendu obligatoire depuis le décret du 24 janvier 1994 (article R666-12-14
du Code de santé publique)
de tout incident chez un patient transfusé. Les infirmiers
doivent être vigilants. Depuis le
8 mars 1999, la mise en œuvre
de l’hémovigilance a été confiée
à l’AFSSAPS.
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