Tissu musculaire – partie théorique
Université de Fribourg, 2009 1
C. TISSU MUSCULAIRE :
- la principale fonction du tissu musculaire est la contractilité
- on distingue 3 types de musculatures :
→ transformation de l’énergie chimique en énergie
mécanique
1. musculature lisse
2. musculature striée squelettique
3. musculature striée cardiaque
- musculature lisse = composante contractile de la paroi des
1. Musculature lisse : organes creux
- les
(tractus gastro-intestinal, voies
d’excrétion de l’urine, organes sexuels, vaisseaux sanguins, voies respiratoires, ...)
cellules musculaires lisses
- organisation en sont fusiformes et allongées avec des extrémités effilées parfois bifides
couches ou en faisceaux (irréguliers et orientés selon les besoins fonctionnels de l’organe) des
cellules, nommées alors
- fibres musculaires lisses
mensurations
- réseau de : longueur des cellules de 20-200 μm et épaisseur de 3-10 μm
TC collagène
- 1 entre les différents faisceaux de fibres
noyau
- présence des organelles cellulaires (RE rugueux, Golgi, mitochondries,...) et de glycogène à chaque pôle du
noyau / RE lisse (contenant du Ca2+ pour la contraction cellulaire) localisé sur les bords de la cellule
relativement clair en forme de cigare (en forme de spirale lors de la contraction) au centre de la cellule
avec nucléole identifiable
- chaque cellule est entourée par une lame externe
- le cytoplasme est rempli de
(= membrane basale), ce qui est important pour : 1. son
ancrage aux autres cellules musculaires lisses et au tissu environnant et 2. la transmission de la contraction et une
réaction contractile coordonnée d’un ensemble de fibres = formation d’une masse fonctionnelle unique
protéines contractiles : les fins filaments d’actine et les filaments de myosine
- ▲ les
plus
épais → absence de principe organisationnel identifiable au MO, on parle ainsi de muscle « lisse »
myofibroblastes
sont des cellules possédant des propriétés intermédiaires entre une cellule musculaire
lisse et un fibroblaste
-
2. Musculature striée squelettique : fibres musculaires
-
= cellules particulièrement longues,
plurinucléées et striées
histogenèse : formation des fibres musculaires au cours du
développement par la fusion de plusieurs myoblastes (=
syncytium structural
- )
mensurations
- les
: les cellules peuvent atteindre une longueur de
plusieurs cm, épaisseur de 40-100 μm
noyaux
- les organelles cellulaires se trouvent à proximité des noyaux
avec un nucléole identifiable sont allongés, petits
et localisés à la périphérie de la cellule à intervalles réguliers
(~20-40 par mm de cellule)
- entre les fibres musculaires se trouve du TC, l’endomysium, à
l’intérieur duquel courent un nombre important de capillaires
sanguins garantissant un apport énergétique optimal. Un
premier ensemble de fibres constitue un faisceau primaire,
entouré par une enveloppe de tissu de soutien, le périmysium
interne. Un ensemble de faisceaux primaires constitue un
faisceau secondaire, entouré par le périmysium externe. Le
muscle dans son ensemble est entouré par l’épimysium, puis par le fascia à l’extérieur de celui-ci.
- structure de la myofibrille : la striation provient de la succession de bandes claires et de bandes foncées liée à
l’alignement des stries transversales des myofibrilles parallèles entre elles. Les bandes foncées au MO
deviennent doubles au microscope à polarisation : on les appelle A pour anisotrope. Les bandes claires sont
appelées I car elles sont isotropes. Au milieu de la bande I court une bande Z (de l’allemand « zwischen »)
foncée. Au milieu de chaque bande A se trouve une bande H (H pour Hensen) claire, au milieu de laquelle on
identifie encore une fine bande foncée, appelée bande M (M pour milieu). La bande M comprend des protéines
auxquelles s’ancrent les filaments de myosine. Le segment entre 2 bandes Z est appelé sarcomère
- les filaments fins et clairs sont les .
filaments d’actine, ceux plus épais et foncés sont les filaments de myosine
- innervation : les muscles squelettiques sont sous le contrôle de gros nerfs moteurs → les fibres nerveuses
individuelles pénètrent dans le muscle où elles innervent chacune un groupe de fibres musculaires constituant
une unité motrice