1RÉSUMÉ
Effet inhibiteur de la ventilation nasale à pression positive intermittente sur les reflux
gastro-œsophagiens chez l’agneau nouveau-né
Par
Danny Cantin
Programmes de physiologie et de pédiatrie
Mémoire présenté à la Faculté de médecine et des sciences de la santé en vue de l’obtention
du diplôme de maitre ès sciences (M.Sc.) en physiologie, Faculté de médecine et des
sciences de la santé, Université de Sherbrooke, Sherbrooke, Québec, Canada, J1H 5N4
Introduction : La ventilation nasale, de plus en plus utilisée chez le nourrisson, peut
insuffler de l’air dans l’estomac et causer des reflux gastro-œsophagiens (RGO). Parmi les
modes de ventilation nasale, l’aide inspiratoire (AIn) devrait entrainer un plus grand
nombre de RGO que le neuro-asservissement de la ventilation assistée (NAVAn), où
l’insufflation d’air est plus « physiologique ». L’objectif principal de l’étude est de
comparer le nombre de RGO en NAVAn et en AIn dans notre modèle ovin d’étude du
RGO néonatal et de ventilation nasale.
Méthodes : Une polysomnographie avec pH-impédancemétrie œsophagienne de 6 h a été
effectuée chez 10 agneaux nouveau-nés. L’enregistrement a été répété trois jours
consécutifs (une condition par jour) en respiration spontanée, AIn (15/4 cmH2O) et
NAVAn (15/4 cmH2O) dans un ordre randomisé.
Résultats : Comparé à la respiration spontanée [13 (23)], le nombre de RGO en 6 h a
diminué fortement et de façon similaire en AIn [1 (3)] et en NAVAn [2 (2)] (p < 0,05),
même pour des RGO faiblement acides et proximaux. De plus, le nombre d’insufflations
d’air n’était pas différent entre l’AIn et la NAVAn.
Conclusion : L’AIn et la NAVAn inhibent de façon équivalente les RGO chez l’agneau,
incluant les RGO faiblement acides et proximaux, si la pression inspiratoire n’est pas trop
élevée et malgré le fait que de l’air soit insufflé dans l’œsophage. Ce résultat est identique à
celui obtenu avec l’application d’une pression positive continue nasale (6 cmH2O). Il est
possible que la pression positive appliquée lors de la ventilation diminue les relaxations
transitoires du sphincter inférieur de l’œsophage, mais des études en manométrie
œsophagienne sont nécessaires pour comprendre les mécanismes en jeu.
Mots clés : ventilation non invasive, reflux gastro-œsophagiens, aide inspiratoire, neuro-
asservissement de la ventilation assistée, agneau, nourrisson